"Qu'est-ce que vous faites, M'sieur ? Je serre lentement. Je me délecte de cette pression. Je l'arrange, la module à ma convenance, l'orchestre en maître, la travaille et la façonne en orfèvre talentueux. C'est que je suis devenu habile à manipuler les cous, à enrouler leurs troncs tièdes et souples, à les incliner sous la tempête de mes doigts curieux et fébriles."

Névrose

Quand un étranger, chargé de crimes, trouble la paix de votre demeure, s'attaque à la confiance de votre fils, à la vertu de sa fiancée, menace de déshonorer votre nom, un des plus nobles de l'armorial breton, il ne faut pas mêler les gens de police à vos affaires. Tout doit se régler dans la décence. Les moyens importent peu. Seul compte le résultat, même s'il faut l'acquitter au prix de l'enfer.

L'enfer, pourquoi pas !

"La voix du speaker ânonna : - Hello B.O.A.C. Bravo Tango. Vous êtes sorti de la zone radar. Que se passe-t-il ? Hello B.O.A.C. Bravo Tango m'entendez-vous ? À l'instant même le Britania émergea du plafond nuageux et se trouva nez à nez avec le Djebel... Le commandant Wallis tira désespérément sur le manche, mais il était trop tard."

La Gonio à l'agonie

C'est à Singapour que je perds, le même jour, mon épouse et mes dernières illusions sur les femmes. Maryse, enlevée par un nabab sans scrupule doté d'une virilité insolente, je me retrouve prisonnier sur un bateau pirate, en compagnie des deux plus exquises petites garces de tout l'Extrême-Orient. À vrai dire, je ne perds rien au change, car je découvre avec elles le parfum de l'aventure, et les voluptés les plus rares.

L'île aux plaisirs

L'argent, c'est de l'acide, pire que le L. S. D. Demandez voir à ceux qui souffrent du manque ! Le Gilbert Laragache, un méchant drogué, ferait bien n'importe quoi pour s'asseoir sur une montagne d'or ! Pourtant, taillé comme ses copains, dans du parpaing, il ne passe pas pour un poète et l'argent, comme l'amour, pour que ce soit vraiment beau, faut en rêver, pas y toucher ! Seulement, n'est pas poète qui veut et à jouer aux jeux interdits, on risque tout juste d'apprendre le prix qu'on vaut dans la braderie.

Oublie-moi Charlotte !

Stan cramponné à son volant, torturait la boîte de vitesses. De sa main libre, il fouilla ses poches à la recherche de son mouchoir, dont il s'essuya le front et les joues dégoulinant de sueur. Il accéléra encore, mais le moteur peinait, il perdait du terrain sur ses poursuivants. Radiateur percé, un pneu crevé, l'huile à zéro, il était mal parti notre héros. Avec ça la peur s'était installée dans son ventre. Il tenta de la chasser, de l'écraser, rien à faire. La peur était là, hideuse...

Opération Chypre

Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

Bons baisers de Bora Bora

Blondy - Duel au premier sang

Pour la première fois dans l'histoire, le peuple ouvrier de Paris, se sachant trahi, livré aux Prussiens, s'insurge, met l'armée en déroute, chasse le pouvoir, et le premier gouvernement des travailleurs par les travailleurs est constitué, à la surprise du monde entier. Cette aventure, qui va déchirer l'histoire, et livrer à la classe ouvrière de tous les pays les clés de son destin, se prolonge pendant 72 jours. 72 jours qui ont à jamais ébranlé l'Histoire du monde... Jamais encore une étude aussi complète n'avait été publiée sur les événements de cette époque. Jean-André Faucher, historien, n'a pas voulu oublier qu'il était aussi journaliste et il se veut dans cette "Véritable histoire de la Commune", reporter scrupuleux. Le lecteur vit cette séquence de l'histoire populaire française en témoin impartial. Aucun des secrets de la Commune n'est ici passé sous silence : qu'il s'agisse de la prétendue trahison de Dombrowski, du rôle exact de Rossel, ou encore des accusations qui furent portées par Karl Marx contre l'ambassadeur américain Washburne. L'auteur fait enfin toute la lumière, et nul ne pourra désormais parler de la Commune de Paris, sans faire référence à cet énorme travail que nous publions aujourd'hui.

Feu vert

Après avoir publié "Le bréviaire du crime" (Prix de l'Humour noir 68) et "Le bréviaire de l'amour sorcier", il s'attaqua à la peinture des mauvais lieux de Paris, de la banlieue et de la Côte d'Azur. Puis, toujours sur sa lancée, guida ses lecteurs dans les bistrots secrets de la capitale, ses escales mal famées et ses bals insolites. Ces périples dans le monde mystérieux et inquiétant de la pègre, n'empêchent toutefois pas Ange Bastiani d'écrire régulièrement des romans à suspense, où évoluent - au cours d'intrigues savamment nouées - les personnages pittoresques ou dangereux qu'il côtoie chaque jour dans son existence mouvementée.

Les obsédés

Le type, il a une gueule qui ne me revient pas... murmure Noël entre ses dents à l'adresse de Cyrille, en jetant un coup d'oil en coin vers l'Asiatique assis à distance sur une pierre, immobile, muet, comme absent. Ils sont tous comme ça, répond Cyrille en haussant les épaules. Oui, mais surtout celui-là. Si vous voulez que l'on revoie l'Europe, arrangez-vous pour ne jamais lui tourner le dos. Tu ne vas pas m'apprendre l'Asie, non ? J'en suis revenu plus de fois que tu n'as eu un million en poche. Comme vous dites... Vous êtes un grand orientaliste, d'accord, mais causer à des pierres ou causer à ces macaques, ce n'est pas pareil. La nuit était brusquement tombée sur la forêt, éveillant les animaux nocturnes aux cris étranges...

Livres