Sylvie de gerard de nerval, texte presente et commente

La publication d'Aurélia s'est accompagnée de circonstances dramatiques. La première partie a paru dans la Revue de Paris le 1er janvier 1855 ; la seconde, le 15 février suivant ; entre ces deux dates, au matin du 26 janvier, Gérard de Nerval a été trouvé pendu, rue de la Vieille Lanterne.
En tête de la seconde partie, une note de la rédaction signale qu'une lacune subsiste dans le texte : au cours du chapitre VI sont annoncées, en effet, mais non reproduites, des lettres anciennes que le narrateur déclare avoir retrouvées.
Après la mort de Nerval, Théophile Gautier et Arsène Houssaye ont fait imprimer Aurélia en tête d'un recueil d'œuvres diverses ; ils ont cru devoir combler cette lacune en insérant les lettres annoncées, où leur ami s'adressait à l'actrice Jenny Colon. Les éditeurs d'aujourd'hui récusent leur initiative et s'en tiennent au texte fourni par la Revue de Paris.

Aurelia De Gerard De Nerval. 2eme Edition

Le Conte fantastique en France - De Nodier à Maupassant

Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

Albert Camus et L'Étranger

Le verre et les objets de verre dans l'univers imaginaire de Marcel Proust

Dans ce recueil, devenu un classique, pierre-georges castex voulait montrer, à une époque aujourd'hui grâce à lui révolue, combien le fantastique existait aussi en france.
 D'oú la démonstration par l'exemple avec cette anthologie, qui va du xviiie siècle à l'aube du xxe.  dès le xviiie siècle, cazotte enfermait une histoire fantastique dans les limites du conte qui, par la brièveté et le naturel, est le genre le plus propre à créer un effet intense.  vers 1830, le fantastique connaît une vogue extraordinaire ; il inspire des récits oú l'imagination s'exerce agréablement, mais de façon assez gratuite.
 Bientôt, il est mis au service d'intentions plus profondes : la cruauté d'un villiers, les hantises d'un maupassant, contrastent avec l'ingéniosité froide de mérimée ; les implacables analyses auxquelles se livre, dans les dernières années de sa vie, un nerval tourmenté par la folie surprennent celui qui a commencé par lire ses premiers récits, écrits en un temps oú, cédant à la mode, il imitait sans grande conviction les conteurs allemands.
 Désormais, l'écrivain épanche à travers des symboles grimaçants son génie satirique ou livre un témoignage sur lui-même en évoquant, comme pour les exorciser, ses démons intérieurs ; ou encore, tel apollinaire au seuil de la mort, il étale sur ses pages hallucinées l'ombre de son propre destin.  d'une façon générale, à mesure qu'on avance dans le siècle, le goût du public devient plus exigeant, l'inspiration des conteurs plus personnelle ; les spectres chers aux contemporains d'hoffmann semblent dérisoires, trente ans plus tard, à une génération que les contes d'edgar poe ont familiarisée avec un fantastique intérieur, plus intense.
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