La correspondance semble favoriser une forme de critique littéraire nouvelle, souple, dialogique, qui se construit au fil de l'échange épistolaire. Cette critique a reçu les suffrages de nombreux écrivains, romanciers ou poètes, qui ont voulu faire de la lettre le seul outil critique. Cet ouvrage examine les spécificités de la critique épistolaire et envisage les contextes où elle a été valorisée au XIXe et XXe siècles. L'éloge de la critique épistolaire exprime une réaction en faveur des valeurs de l'intime contre l'anonymat de la grande presse. La lettre est célébrée parce qu'elle permet un nouveau rapport entre l'écrivain et le lecteur ; elle facilite le partage de l'émotion, la fusion ; elle stimule le créateur ; elle exerce ses bienfaits par la célébration. La critique est alors évoquée sur le mode de la chaleur communicative et partagée. Le volume étudie quelques relations épistolaires exemplaires entre écrivains et critiques ; il envisage la diversité des attitudes et des stratégies, qui vont de la manipulation à la confrontation sans ignorer bien sûr la connivence et la complicité.

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