Se positionner, comme articulations aux diverses tensions. projections dans des espaces souples, la toile libre, le papier, tous les matériaux récupérés et métamorphoser, me semble un préambule à trente-sept années de recherche dans les arts plastiques, visuels, vidéo, performances, peintures, dessins, écriture, éditions, sculptures, installations, poésies et textes, ne plus arrêter le temps, ni l'énergie puisée dans les quatre points cardinaux, se laisser guider par le vent dans l'envol des boomerangs palindromiques, complicité avec les musiciens avec lesquels les projets s'articulent, se concrétisent, écoutent le silence entre deux activités ; poser le point dans une ph (R) ase est une interrogation des arts martiaux. Déchirer son époque en l'abordant par autant de fenêtres renvoie à interroger la limite de la langue et interpelle le corps dans son entité globale hors de l'attraction terrestre et des cultures qui, telles des particules, nous renvoient à nos archétypes revus par les sciences humaines, mais par quel bout de la jumelle ? Clonage où imposture d'un système corrompu et rouillé dans son squelette. Ma relation au corps a été nourrie par des confrontations d'univers variés. La philosophie est une donnée, un pivot soulevant des pans de terre, des pavés. Mes pratiques diverses font partie d'un puzzle non encore inscrit, Aucune image, pas de texte, juste la recherche de confronter et d'assembler les pièces du puzzle translucide et de retourner le monde avec une multitude d'outils.

Bruno Mendonça bâtisseur d'aléatoire

Fort d'un fonds permanent axé en très grande partie sur le paysage, le musée Ziem poursuit l'exploration de ce thème depuis plus de 100 ans maintenant.
Avec ce livre et cette exposition, composés d'une soixantaine d'oeuvres pour beaucoup inédites, il nous invite à suivre le chemin emprunté par le photographe Eric Bourret ces dix dernières années. Depuis les années 90, cet artiste parcourt le monde. A l'instar des Land-Artists Anglais, Eric Bourret ne peut créer que dans un corps à corps étroit avec la nature. Sommets himalayens, étendues océaniques ou anfractuosités cézanniennes se succèdent pour retranscrire, dans des tonalités d'une grande douceur ou d'une densité extrême, l'immensité et la très grande beauté plastique des éléments qui nous entourent. L'acuité de son regard révèle bien plus qu'une mer étale ou qu'un ciel pommelé. Au-delà de la maîtrise du médium et de la pureté des clichés, chacune des photographies exposées nous ramène aux mystères universels de la création de notre univers faisant de cet artiste marcheur bien plus qu'un simple photographe.

Livres