L’ouvrage est le premier à s’intéresser à la production artistique du peuple Babembé établi en République démocratique du Congo. L’étude approfondie de Raoul Lehuard et une riche sélection d’objets permettent de révéler les caractéristiques principales de cet art dont la sculpture sur bois constitue sans nul doute l’expression principale. Les créatures anthropomorphes sculptées dans le bois, souvent ornées de tissus, d’outils en corne et de bijoux en pierre sont parfois également complétées par des yeux en faïence ou en coquillage. Elles sont en outre fréquemment dotées d’entailles ornementales qui reproduisent les tatouages, les scarifications ou les décorations cutanées servant à embellir le corps lors des cérémonies d’initiation de ce peuple. Chaque oeuvre a pour but de représenter les liens étroits de l’acquéreur avec les forces surnaturelles et les esprits de la religion animiste mais également de témoigner d’un profond respect pour les ancêtres. Les statues représentées proviennent de collections publiques et privées et nombre d’entre elles sont ici reproduites pour la première fois. Elles ont été sélectionnées non seulement pour leurs qualités esthétiques mais aussi pour leur capacité à représenter les diverses typologies savamment créées par les artistes Babembé.

Babembé - Statuaire, sculpture

" L'homme sans ses artefacts serait nu ; et ces derniers, sans efficacité et sans beauté, ne seraient rien, ils n'existeraient pas ! " Cette phrase illustre à elle seule toute une vie consacrée à l'art des peuples, de ceux qui se situent aux sources de l'humanité. Beaucoup de chercheurs tentent depuis plusieurs générations de percer les secrets des sculptures de pierre, de bois, de terre, d'os, d'ivoire, sans souvent dépasser le domaine de la fonction.

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