Jean-Michel Basquiat, figure centrale de la génération des peintres américains qui s'installent au début des années 80 sur la scène internationale, a développé une œuvre implacable qui ne cesse de raconter des faits de civilisations. Noir américain, enfant de la rue, son œuvre s'est nourrie de ce ferment de culture immédiate qui, des " Tags " à la " break dance ", énonçait de combien de migrations, de croisements et de rebonds, de langues et de langages sont faites les villes d'aujourd'hui. Ami de Warhol, avec qui il signa de nombreuses œuvres, il connut au milieu des années 80 un succès vertigineux. Sans doute victime de cette célébrité, Jean-Michel Basquiat est décédé en 1988 d'une overdose d'héroïne. Il était âgé de vingt-huit ans.

Jean-Michel Basquiat. Une Retrospective

Le travail le plus récent du plasticien Pier Paolo Calzolari est à l'origine d'un texte que réclamaient plus de trente ans de fréquentation entre l'artiste et l'écrivain Remo Guidieri.

Le livre d'or - Pier Paolo Calzolari

Symétrie de guerre est né d’une amitié entre un artiste et musicologue et un anthropologue et écrivain et de ce qui les a réunis autour des tapis afghans créés depuis l’invasion soviétique (1979), diffusés d’abord comme souvenirs parmi les militaires russes, puis en occident depuis l’effondrement économique de l’ex-URSS (1990) : des affinités devenues complicité. Ces pages de création et de commentaire évoquent des thèmes, anciens et très contemporains, qu’on retrouve en esthétique, en anthropologie culturelle, en iconologie et en musique – mais traversés par des préoccupations bien actuelles, en art comme dans la réflexion : la symétrie (serait-elle encore un Fondamental ?), ses implications et ses dérives, acculturatives ou simplement formelles ; le cadre comme contexte de spatialisation (conventionnel, géographique – « anamorphosé ? ») ; la polarité (une ? duelle ?), prise en tenaille entre tradition et innovation. Dominent, en arrière-fond et en contre point, les circonstances où ses tapis ont surgi : concrètes et bien tragiques, puisque c’est la guerre, évoquée dans le poème qui ouvre le livre, qui les façonne. Elle défie notre manière préconçue, faussement accueillante, de domestiquer les formes non-occidentales, la manière dont la création esthétique du siècle les a souvent « adoptées », et que l’itinéraire de Michel Aubry, ici documenté, exemplairement médite.

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