En 2017, sur plainte anonyme, un instituteur d'un petit village de l'Indre a été brutalement interdit d'enseignement puis déplacé sous le motif qu'il avait traité du fait religieux à partir, entre autres, de textes d'Évangile. Cette affaire montre que le terrain reste miné pour les enseignants qui veulent traiter du fait religieux comme il est prévu dans le cadre des programmes. L'instituteur a dû se battre contre sa propre hiérarchie, elle-même soutenue par Jean-Michel Blanquer. Mais la cour d'appel a jugé le 17 décembre 2020 la démarche de l'instituteur en pleine conformité avec les prises de position du même ministre en 2018, en faveur de l'enseignement du fait religieux. Oui, Matthieu Faucher a bien raison d'écrire, en titre du résumé qu'il fait de son combat de quatre années : « Nous avons gagné. Enfin ! ».

La leçon de Malicornay - Pour une laïcité d'intelligence

La prise en compte du fait religieux dans les programmes scolaires place les enseignants devant une série de questions : comment évoquer les religions sans faire de prosélytisme et de façon laïque ? Doit-on réserver cette prise en compte à quelques matières comme les lettres ou l'histoire ? Comment s'y prendre pratiquement pour aborder les religions dans un cours ? Ce livre rassemble des expériences de nombreux enseignants et propose des pistes pédagogiques concrètes. Des professeurs d'histoire, de lettres, de mathématiques, de musique, d'arts plastiques présentent leur travail sous forme de fiches accompagnées de conseils pédagogiques. Ils offrent de nouvelles portes d'entrée pour accéder aux différents savoirs en prenant en compte leurs dimensions symboliques et imaginaires.
En alliant réflexion et pratique, cet ouvrage fait de l'enseignement des religions une chance pour enrichir la transmission des savoirs et la relation professeurs-élèves.

Enseigner Les Religions Au College Et Au Lycee. 24 Sequences Pedagogiques

Saints et patrons : Les premiers moines de Lerins

La bande dessinée confessionnelle franco-belge est issue de la pastorale de la jeunesse des années 1930-40. Elle a donné ses codes à l'illustration de l'univers symbolique religieux. Les hebdomadaires Spirou et Tintin sont nés dans ce contexte. Les récits catho-laïques des années 50 en ont prolongé les modèles. Les productions qui ont fait événement dans les décennies traduisent les transgressions et les ruptures qui ont bouleversé le rapport au religieux dans les années 1960-90, avec la contestation libertaire de l'héritage chrétien, le délitement de l'institué catholique et la critique des représentations venue de l'expression religieuse elle-même. La BD illustre ce phénomène de façon spectaculaire. Le grand retour des dieux et du divin dans les récits dessinés de la fin du siècle dernier et les questionnements identitaires des années 2000 marquent de nouvelles postures à l'égard des religions. Ils ravivent les interrogations sur le mystère de l'existence, la fonction de l'imaginaire et la manière d'en traiter, par l'image qui ouvre à un au-delà d'elle-même et par le texte qui en accompagne l'intelligibilité et le sens. Ce parcours sur près d'un siècle de bandes dessinées montre aussi que, dans un champ culturel sécularisé, les références au christianisme restent privilégiées. Ses avatars, si éclatés et recomposés soient-ils, stimulent encore la créativité du neuvième art.

Les avatars du christianisme en bandes dessinées - Les nouvelles aventures du religieux des "bons pères" franco-belges aux quêteurs de sens des années 2000

S'il est une oeuvre classique datée, c'est bien celle de E.
P. Jacobs. Et pourtant la récente reprise de cette célébrissime série des années 50/60 emporte à nouveau l'adhésion et amplifie son succès. En quoi les options manichéennes et fantastiques du récit jacobsien trouvent-elles toujours un écho de nos jours, c'est ce que ce livre entend exposer. Cependant, les analyses ici développées, aussi captivantes et diverses qu'elles soient, laissent constamment percer l'admiration intacte de leur auteur et la permanence de ses émotions de lecteur, éclairées par de nombreux extraits d'une correspondance inédite avec le maître.

Jacobs, la marque du fantastique

En conjuguant vulgarisation scientifique et approche pédagogique, cette histoire des origines chrétiennes est novatrice. Dans l'espace de croisement d'influences qu'est le Moyen-Orient, l'auteur présente l'enracinement des premiers mouvements chrétiens, leur parenté originelle avec un judaïsme extrêmement diversifié, leur relation avec un siècle tourmenté. Dans une situation d'abord difficile, les premiers mouvements chrétiens foisonnent, débattent vivement entre eux, et se distinguent progressivement des autres croyances. L'effort d'unification engagé dès le IIIe siècle par les plus grandes Églises, est accéléré et pris en main par le pouvoir politique romain aux IVe et Ve siècles : il s'en dégage finalement un " christianisme impérial " dont le modèle dominera l'Europe pendant un millénaire. Cet ouvrage est organisé en deux parties : La première offre une synthèse des connaissances actuelles, clairement exposées et au plus près des recherches scientifiques, accompagnée de documents : textes premiers, cartes, illustrations. La deuxième partie propose aux enseignants et aux formateurs des stratégies pédagogiques avec des exercices, démarches, adaptés aux différents niveaux d'enseignement. Elle suggère aussi des travaux pluridisciplinaires. Cette nouvelle édition qui remplace le fichier édité en 1991 et réédité en 1994, a été sensiblement augmentée et enrichie en fonction d'éléments venus tant de la recherche que d'expériences pédagogiques conduites à partir du fichier initial. Ce document est conçu avec le souci constant d'une formation à l'état d'esprit critique, dans une perspective laïque, c'est-à-dire dans le respect des convictions de chacun.

La Genèse du Christianisme

Oui, Matthieu Faucher a bien raison d'écrire, en titre du résumé qu'il fait de son combat de quatre années : "Nous avons gagné. Enfin ! ". Instituteur dans le petit village de Malicornay, dans l'Indre, c'est en 2017, sur la base d'une lettre anonyme l'accusant de prosélytisme, qu'il a été brutalement interdit d'enseignement par sa hiérarchie puis déplacé, sous le motif qu'il avait traité du fait religieux à partir, entre autres, de textes bibliques. Cette affaire montre que le terrain reste miné pour les enseignants qui veulent traiter du fait religieux comme il est prévu dans le cadre des programmes. L'instituteur a dû se battre contre sa propre hiérarchie, elle-même soutenue par Jean-Michel Blanquer. Il a reçu heureusement l'appui indigné sur place des parents d'élèves et des élus locaux aussi bien que celui des plus grands experts de ces questions, à commencer par René Nouailhat, l'auteur de ce livre qui rappelle l'urgence éducative et politique d'un enseignement laïque des faits religieux. La victoire de Matthieu Faucher est un camouflet pour une administration obtuse et imbue d'elle-même aussi bien que pour le ministre, schizophrène au point de se déjuger en le poursuivant pour "prosélytisme". La cour d'appel a en effet jugé le 17 décembre 2020 la démarche de l'instituteur en pleine conformité avec les prises de position du même ministre en 2018, en faveur de l'enseignement du fait religieux. Il faut souhaiter que ce jugement fasse jurisprudence et libère de nombreux enseignants de toute inhibition sur ces questions d'importance cruciale aujourd'hui.

Croire ? Savoir ? Croire savoir, savoir croire... Cette question est liée au " vivre ensemble u. Elle est liée tant à l'enseignement des religions ou du fait religieux qu'à la dimension éducative et à leurs évolutions dans une société en mutation. L'idée de ce dossier prend son origine dans les travaux engagés depuis de nombreuses années par l'Université catholique de Louvain, par l'IFER et par divers partenaires européens. Suite aux conclusions d'un colloque organisé à Dijon en 2009. il est apparu nécessaire d'élargir l'étude au cadre européen et d'approfondir particulièrement les relations du croire et du savoir. À cette fin, un partenariat s'est organisé entre l'Université catholique de Louvain, l'IFER du CUCDB de Dijon et l'Enseignement catholique de France. Son but ? Approfondir les différents aspects de la problématique croire / savoir afin de donner à chaque enseignant les outils nécessaires pour avoir l'attitude juste en abordant cette question, tant dans le champ proprement scolaire que dans le domaine éducatif. Concrètement, il s'agit de permettre aux enseignants une meilleure prise en compte de la dimension religieuse dans les disciplines et le vivre ensemble. II s'agit de donner les outils de réflexion et les concepts nécessaires à une telle formation.

Croire, savoir : quelles pédagogies européennes ? - Données empiriques, analyses et questions pour l'avenir

La bande dessinée confessionnelle franco-belge est issue de la pastorale de la jeunesse des années 1930-40. Elle a donné ses codes à l'illustration de l'univers symbolique religieux. Les hebdomadaires Spirou et Tintin sont nés dans ce contexte. Les récits catho-laïques des années 50 en ont prolongé les modèles. Les productions qui ont fait événement dans les décennies traduisent les transgressions et les ruptures qui ont bouleversé le rapport au religieux dans les années 1960-90...

Enseignement, Litterature Et Religion

Dans l'oeuvre de Jacobs, il y a un "mystère Olrik". Cet essai cherche à en appréhender le secret. Le colonel Olrik est le mauvais de l'histoire, son ombre plane sur la série d'une étrange manière. L'étude de cette figure nous conduit dans le monde des représentations dessinées, dans les fantasmes de l'auteur, dans l'alchimie de leur mise en oeuvre, dans les ressorts de la fiction et de ses artifices. Elle nous entraîne aussi dans le plaisir de les lire et de les relire jusque dans les prolongements post-Jacobs des nouveaux Blake et Mortimer.

Olrik ou le secret du mystère Jacobs

Les premiers christianisme

Une affaire surgie dans un petit village de l'Indre, Malicornay, est à l'origine de ce livre. En 2017, sur plainte anonyme, un instituteur a été brutalement interdit d'enseignement puis déplacé sous le motif qu'il avait traité du fait religieux à partir, entre autres, de textes d'Evangile. Cette affaire a été pour René Nouailhat l'événement déclencheur de son indignation et de sa relecture de l'histoire, en France, du fait religieux à l'Ecole. Cette histoire, trop peu connue ou souvent déjà oubliée, est riche d'enseignements. Le thème de la laïcité et du traitement scolaire des religions s'y révèle au vif d'une actualité tourmentée et d'enjeux politiques majeurs, dans un contexte qui a considérablement modifié les données du problème. René Nouailhat s'est trouvé au coeur des débats qui agitent et compliquent terriblement cette question de l'enseignement du fait religieux. Son engagement dam ce combat est à la fois éducatif et politique. Impliqué dans la mise en oeuvre du Rapport Debray de 2002 qui appuyait les efforts déjà développés à ce sujet, il a pu analyser pourquoi les orientations qui y étaient proposées, si pertinentes fussent-elles, intervenaient trop tard, dam une situation largement dégradée du fait de fractures sociales aggravées, de radicalismes religieux et d'une non moins préoccupante radicalisation laïque dont la lamentable affaire de Malicornay est une illustration quasi emblématique.

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