L'empreinte indélébile qu'a laissée dans la mémoire collective l'orchestre de Glenn Miller constitue un des phénomènes les plus surprenants de la musique populaire du XXe siècle. Ce groupe, dont la courte histoire n'a duré qu'une demidouzaine d'années, de 1938 à la disparition de son chef en 1944, semble avoir gravé pour l'éternité des succès qu'aucune mode ne pourra faire oublier. Moonlight Serenade, In The Mood, Pennsylvania 6-5000, une sonorité d'ensemble reconnaissable entre mille, le secret de sa gloire tenait sans doute a la parfaite adéquation entre ce qu'il donnait à entendre et à danser et les désirs du plus grand nombre.

Glenn Miller

Le Cannet est à Bonnard ce que Giverny est à Monet ou la Sainte-Victoire à Cézanne, un lieu prégnant. Ubu et Poucette vous accompagnent dans cette découverte.

Bonnard du côté du Cannet

Près de sept décennies après la disparition de Glenn Miller, son culte continue à être célébré dans le monde entier non seulement à travers les disques sans cesse et abondamment réédités des orchestres originaux de Miller lui-même, mais également grâce à plusieurs orchestres dont un « officiel », le « Glenn Miller Orchestra », fondé en 1956 par sa veuve Helen et l'avocat chargé de la succession. Il est en tout cas certain qu'aucun autre orchestre n'a laissé des traces aussi profondes dans la mémoire collective de plusieurs générations. Le mystère de ce succès, bien plus grand que celui d'orchestres renommés, et artistiquement supérieurs, de Benny Goodman et Tommy Dorsey à Basie et Ellington, tient peut-être, d'après George T. Simon, grand connaisseur de Glenn, au fait que celui-ci, mieux que personne d'autre, savait ce qu'il voulait et comment l'obtenir. Cet homme droit et sévère, à l'allure de professeur, était en fait un être sensible et imaginatif doublé d'un « patron » exceptionnel, avec une grande confiance en lui-même.

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