Chez Henry Bauchau toute littérature sourd en poésie. Ainsi en est-il du poème l'Enfant bleu que l'écrivain retrouve et reprend. Patiné par un vécu et le travail de la psychanalyse, l'autrefois-poème devient, chemin faisant, une nouvelle ou un roman. C'est toujours la poésie que l'on entend bruire sous la langue de fiction : une poésie souterraine, mais toujours souveraine, ainsi qu'en témoignent les précieux manuscrits de sa correspondance avec Jean Amrouche, Philippe Jaccottet et Paul Nothomb. Henry Bauchau donne place ainsi à la parole précaire, qui travaille le verbe jusqu'à l'épure, ne retient à la fin que ce singulier mouvement vers la justesse, à laquelle tend l'homme tout entier. Le DVD : Un long entretien mené par Jean-Luc Outers parcourt avec Henry Bauchau le rapport poésie-théatre-roman sous l'angle de l'analyse qu'il fit. Michael Lonsdale et Frederic Dussene lisent des passages de Boulevard périphérique (prix inter 2007) que Jean-Luc Outers restitue dans l'oeuvre de l'auteur. Henry Bauchau lit un passage clé de L'enfant bleu.

Henry Bauchau

Avec les contributions d'Olivier Ammour-Mayeur, Jan Baetens, Pierre Bartholomée, Béatrice Bonhomme, Aude Bonord, Heinz Bouillon, Emmanuel Bouju, Mireille Calle-Gruber, Machteld Castelein, Christian Chelebourg, Roger Coppe, Sarah-Anaïs Crevier Goulet, Jean-Louis Danvoye, Jacques De Decker, Matthias De Jonghe, Ralph Dekoninck, Laurent Déom, Paul-Augustin Deproost, Matthieu Dubois, Marc Dugardin, François Emmanuel, Bertrand Gervais, Xavier Gravend-Tirole, Agnès Guiderdoni, Yannick Haenel, Pierre Halen, Claire-Hélène Inglese, Georges Jacques, Denis Jeffrey, Mark Laapåge, Matthew B. Laerte, Sofiane Laghouati, Corentin Lahouste, Caroline Lamarche, François-Xavier Lavenne, Claude Le Fustec, Jean Leclercq, Philippe Lekeuche, Yun-Sun Limet, Michel Lisse, Catherine Mayaux, Bert Mertens, Christophe Meurée, Monique Mund-Dopchie, Colette Nys-Mazure, Andrea Oberhuber, Olivier Odaert, Albert Palma, Lydie Parisse, Marie-Emilie Ricker, Valérie Rosoux, Matthieu Sergier, Laurence van Ypersele, André Wénin, Pierre Wiame, Damien Zanone & Metka Zupancic. Mêlant textes scientifiques, témoignages et productions artistiques, Faire lien résonne en écho à la carrière et à la personnalité fédératrice de Myriam Watthee-Delmotte. Une cinquantaine de contributeurs et contributrices de divers horizons ont pris part à cette aventure inscrite sous le signe de la relation. Sont mis à l'honneur ses recherches sur la littérature, le sacré et les rites, le dialogue entre les arts, mais également son amour de l'interdisciplinarité, des rencontres et des entreprises collégiales.

Faire lien - Autour de Myriam Watthee-Delmotte

Dans L'Interprétation des rêves (Die Traumdeutung,1899), Sigmund Freud s'applique à lui-même la méthode d'analyse qu'il préconise : parmi les cent soixante rêves cités, un bon tiers est de lui. Dans le récit d'un rêve intitulé "L'Injection faite à Irma", on lit des choses étonnantes. Plus il s'enfonce dans l'analyse de sa propre matière onirique, plus il se confronte aux limites de sa méthode qu'il désigne, dans une petite note, par une étrange formule : "l'ombilic du rêve". L'Ombilic du rêve se veut une invitation à sonder les limites de notre conscience à travers l'imaginaire graphique de quatre artistes d'exception. Il met en regard dessins et gravures de Félicien Rops (1833-1898), Max Klinger (1857-1920), Alfred Kubin (1877-1959) et Armand Simon (19(3,6-1981), dont les oeuvres révèlent des liens et des préoccupations communes. Quatre écrivains se sont prêtés au jeu du dialogue en nous proposant des textes inédits. François Emmanuel nous plonge dans une affaire de disparitions inquiétantes en mêlant subtilement un étrange fait divers au mystère des théories freudiennes naissantes. Dans ses textes courts, aussi efficaces et intemporels que des haïkus, Caroline Lamarche aborde les questions relatives au rêve et à la mort : autant de récits qui succèdent aux images dévoilant une horreur que l'on veut oublier... Caroline De Mulder nous interpelle par l'originalité de son écriture et l'univers mental du pauvre hère qu'elle met en signes : son personnage décide de ne pas dormir pour ne pas rêver et mieux écrire. Pour conclure, Yves Vasseur nous propose un vibrant témoignage de sa rencontre avec Armand Simon et l'univers graphique des artistes évoqués dans cet ouvrage.

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