Est-ce le propre de la personne humaine de se masquer ? Dialectique dynamique du caché/montré prise dans une logique de séduction et d'érotisme, de pudeur et de tragique. Quelles identités sont dissimulées ou données à voir ou à imaginer à travers le prisme de ces masques ? Comment la photographie articule-t-elle cette dialectique ? Secret, anonymat, impunité, transgression, mais surtout problème du double et du dédoublement : existe-t-il un sujet, une ou plusieurs identités derrière ce(s) masque(s) ? La photographie agit-elle sur le sujet comme un masque ? L'art est-il cet univers de masques qui interrogent les identités plurielles d'un même sujet ? " Le masque cache autant qu'il révèle, nie autant qu'il affirme", écrivait Lévi-Strauss. Ne pourrait-on pas dire la même chose pour l'oeuvre d'art ? Outre que le masque interroge ce qu'il cache : le visage et parfois le regard. Non seulement l'humain, mais l'interhumanité est en jeu : l'artiste nous le montre et nous le démontre. Ce livre a deux objectifs esthétiques articulés : réfléchir à la problématique esthétique Masques et identités et faire une étude esthétique de cette problématique dans l'oeuvre de l'artiste contemporain Bernard Koest.

Masques et identités - A partir de Bernard Koest

L'oeuvre de Bernard Koest mêle photographie, fiction, photomontage et écriture. Elle met en place une fable d'artiste fédérée par le masque, artefact, forme métaphorique et concept agissant sur l'identité profonde de l'artiste à travers le fonctionnement du masque photographique augmenté, qui envisage la photographie comme un masque et permet à l'artiste d'acquérir une identité augmentée, forte de l'art.
Le problème de l'inquiétude masquée soulève un triple enjeu : esthétique, identitaire et fondamentalement ontologique. L'inquiétude est envisagée comme le masque d'une réalité augmentée donnant à voir la réalité de la création qui dissimule un trauma originel et originaire : le réel insoutenable dans lequel on se cogne, selon Lacan.
Le masque photographique augmenté permet à l'artiste inquiet de dépasser les blessures de la vie à travers l'acte rejoué de la création, cheminement vers une quête identitaire à l'issue de laquelle se trouverait la promesse fragile du bonheur.

Bernard Koest ou l'inquiétude masquée

L'ouvre de Bernard Kost mêle photographie, fiction, photomontage et écriture. Elle met en place une fable d'artiste fédérée par le masque, artefact, forme métaphorique et concept agissant sur l'identité profonde de l'artiste à travers le fonctionnement du masque photographique augmenté, qui envisage la photographie comme un masque et permet à l'artiste d'acquérir une identité augmentée, forte de l'art.
Le problème de l'inquiétude masquée soulève un triple enjeu : esthétique, identitaire et fondamentalement ontologique. L'inquiétude est envisagée comme le masque d'une réalité augmentée donnant à voir la réalité de la création qui dissimule un trauma originel et originaire : le réel insoutenable dans lequel on se cogne, selon Lacan.
Le masque photographique augmenté permet à l'artiste inquiet de dépasser les blessures de la vie à travers l'acte rejoué de la création, cheminement vers une quête identitaire à l'issue de laquelle se trouverait la promesse fragile du bonheur.

Livres