La loi sur les services audiovisuels, adoptée en Argentine le 10 octobre 2009 a ouvert un nouveau débat sur les conditions et les processus de démocratisation du spectre audiovisuel. En effet, le pays a dû traiter dans un même temps les éventuels modèles légaux à suivre pour la réforme législative en matière de communications (gelée avec le "putsch" de 1976) et le rétablissement de la démocratie en 1983. Les particularités néfastes du passé et les nombreux contrats achevés à cette période ont constitué les obstacles pour la mise en place d'un débat public et démocratique sur la régulation des communications. Parallèlement, la France a adopté le 5 mars 2009, une nouvelle loi sur la communication audiovisuelle et le nouveau service de télévision, qui marque une rupture dans le mode de régulation de la télévision publique (diverses réformes qualifiées comme "innovantes" sont aujourd'hui remises en question). Il est pertinent de remarquer que la législation argentine s'est inspirée de la législation française. Cette situation produit de nouveaux défis ainsi que de nombreuses difficultés, tant pour la France que pour l'Argentine. Dans le cadre d'un programme de coopération internationale ECOS SUD créé conjointement par le Ministère français des Affaires Etrangères et le Ministère de l'Education Nationale et de la Recherche, les chercheurs du centre de recherche IDETCOM se sont associés à des chercheurs de l'université argentine de Rosario dans l'objectif d'analyser les modalités socio-juridiques de régulation qui pourront être transposables d'un pays à l'autre et, à l'inverse, celles dont la spécificité culturelle nationale entraîne, par conséquent, des contenus différents. Consacrée à l'étude comparative des politiques audiovisuelles françaises et argentines, cette publication réunit les textes des chercheurs des deux universités partenaires, ainsi que des spécialistes des deux systèmes audiovisuels.

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