"Saluons la publication de cet ouvrage de Suzanne de Brunhoff au moment où l'étude du rôle économique de l'État est de plus en plus au coeur des analyses marxistes actuelles."  M. Fahri, L'Économiste du tiers monde, 1976. 
"Saluons la publication de cet ouvrage de Suzanne de Brunhoff au moment où l'étude du rôle économique de l'État est de plus en plus au coeur des analyses marxistes actuelles. Ce regain d'intérêt pour la question est à relier avec l'importance croissante que prend l'État dans les pays capitalistes hautement développés. Mais, dès l'accumulation primitive du capital décrite par Marx, le capital privé a toujours eu besoin d'un pouvoir étatique. Pourquoi en est-il ainsi ? Pourquoi la production et la circulation capitalistes ne peuvent se passer d'une gestion étatique s'appliquant en des points déterminés ? Et pourquoi cette gestion se présente-t-elle, dans certaines conditions, sous la forme de politique économique ? Telles sont les questions auxquelles l'auteur s'attache à trouver des réponses et à suggérer des lignes de recherche.  Les points clés de l'intervention économique étatique examinés dans l'ouvrage concernent la production et la circulation capitalistes, la gestion de la force de travail liée à l'entretien d'une amée prolétarienne de réserve dont le volume augmente ou diminue selon les besoins de l'accumulation capitaliste et la gestion de la monnaie, équivalent général des marchandises.  Poser le problème à ce niveau signifie rechercher le fondement même de l'action économique de l'État, indépendamment des formes de cette action liées au stade de développement des forces productives.  L'examen des formes de l'action de l'État, qui se constituent en politique économique avec la généralisation des rapports de production capitalistes, forme la seconde partie du livre. Les transformations de cette politique économique au cours du processus historique viennent, une fois de plus, montrer que le capital ne peut jamais se passer du pouvoir d'État pour asseoir sa domination.  L'originalité du traitement du problème de l'action économique de l'État et les fructueux développements qu'ils laissent présager font de ce livre de Suzanne de Brunhoff une importante contribution à l'approfondissement théorique et au renouveau de la recherche marxiste."  M. Fahri, L'Économiste du tiers monde, 1976.

État et capital

Une vague de libéralisme économique (« laissez faire, laissez passer »), venue des États-Unis et de Grande-Bretagne, a submergé la pensée, et ébranlé les politiques économiques. Keynes s'est trompé. Marx est mort. Vive Milton Friedman ? Le « marché efficient » des doctrines orthodoxes, censé corriger lui-même ses fluctuations, est présenté comme la référence obligée de la bonne gestion, et son extension comme issue à la crise. D'où la dénonciation de l'« État-Providence » et des « corporatismes », qui feraient obstacle à la libre circulation des capitaux et des travailleurs. L'intervention de l'État devrait se soumettre à une « règle d'or » inspirée du monétarisme. Ce libéralisme ne permet pas de comprendre le monde contemporain : rôle du salariat ouvrier, fonction de la monnaie, crise. Les nouvelles interventions de l'État sont liées à la dépréciation du travail et à la division des travailleurs. Ainsi qu'à la domination du dollar, et aux difficultés de l'émergence de « pays en voie de développement » comme sujets financiers. L'analyse d'un marché plein « de bruit et de fureur » s'inscrit dans celle du capitalisme. Par contre, la vérité du « Big Market » est à l'opposé de son discours théorique.

L'heure du marché - Critique du libéralisme

Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

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