L'enquête générale de Charles II de Provence : 1297-1299

L'enquête générale de Leopardo da Foligno dans le comté de Forcalquier (juin-septembre 1332)

Des Alpes à la Côte d'Azur, histoire de la Provence Tome 4

L'enquête générale de Leopardo da Foligno dans la baillie de Digne (septembre-novembre 1332)

L'enquête générale de Leopardo da Foligno dans la viguerie de Draguignan (janvier-mars 1333)

Fréjus médiévale mérite autant l'attention que la ville antique. Sa cathédrale nous interroge sur ce passé et sur le rôle de la cité comme centre de pouvoir au sein de la Provence comtale, au temps la première dynastie angevine (1246-1382). Des évêques de qualité tiennent alors cette solide seigneurie épiscopale, tel en 1300-10 Jacques Duèze, le futur pape Jean XXII. Son élévation au siège fréjussien s'accorde toutefois avec les services rendus à la monarchie de Provence et Sicile. Les prélats sont pour elle des hommes sûrs. L'exemple de Fréjus constitue le socle des études ici réunies. De là, elles parcourent la contrée de Nice à Marseille, de la Méditerranée aux Préalpes, voyageant entre unité et diversité. La diffusion d'un type d'habitat groupé (les castra) favorise les forces locales, mais incarne un modèle commun de société. Les seigneurs et l'autorité monarchique négocient autant qu'ils s'opposent. Marseille s'enorgueillit de ses saints, mais le pays entier communie aux mêmes dévotions. Ces regards croisés éclairent jusqu'à la civilisation régionale d'aujourd'hui. Leur analyse méthodique établit le dynamisme d'une érudition provençale experte dans les méthodes de la " micro-histoire ".

La Provence et Fréjus sous la première maison d'Anjou 1246-1382

L'enquête générale de Léopardo da Foligno dans la viguerie de Tarascon (janvier-février 1332)

En ce mois de novembre 1216, une galée appareille en pleine nuit du port catalan de Salou vers les rives du comté de Provence.
A son bord, un jeune adolescent, escorté par des chevaliers provençaux venus l'arracher à son exil aragonais. Ainsi commence l'histoire de Raymond Bérenger V, héritier d'une Provence déchirée par des rivalités entre factions nobles et les villes comme Marseille, Avignon, Arles, Tarascon, Nice ou Grasse. Beaucoup voient en ce jeune prince le seul dépositaire d'un pouvoir légitime. Sa mère et tutrice, la comtesse Gersende de Forcalquier, ne peut plus désormais espérer gouverner sans lui.
Rien ne laisse alors présager que ce jeune homme sera l'artisan d'un rétablissement de l'Etat comtal. Pourtant, depuis sa capitale aixoise, il fait de sa principauté l'un des laboratoires de l'Etat moderne. Raymond Bérenger rompt avec le passé catalan de la Provence, mais aussi avec l'empire germanique de Frédéric II. Les temps lui sont favorables : de Nice à Marseille, le commerce des ports provençaux est prospère.
Cette richesse bénéficie aux églises, châteaux et villes qui arborent de neuves parures. Le comte fonde Martigues et Barcelonnette. Pour la première fois de son histoire, la Provence paraît une principauté cohérente, gouvernée par un prince soucieux de ses prérogatives. La mort prématurée de Raymond Bérenger en 1245, sans héritier, laisse la Provence aux mains de son gendre, frère du roi de France. Une page achève de se tourner.

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