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Roger Martin du Gard tenait Tirésias pour "une observation clinique bouleversante et du plus grand intérêt pour la connaissance de l'homme - but dernier, en somme, de tous nos écrits". Ce n'est pas rien, mais ce n'est pas tout. Ce livre du plaisir sodomique, par une grâce étrange, ignore l'obscénité. Tirésias est un art érotique qui ne renie pas son essence non pas chrétienne, mais religieuse. Le divin fait son chemin à travers la fureur des corps, les palpitations de la chair allument des mythologies, le sexe, et le plus brut, est connaissance. Tirésias est un traité du bon usage de l'obscène. Mais aussi, à travers les figures chéries de ces gitons de bordel, nous est donné à lire un des derniers peut-être de nos grands poètes courtois.

Tirésias

Théophile, humble prête, serviteur des serviteurs de Dieu, indigne du nom et de la profession de moine, à tous ceux qui veulent éviter ou dompter la paresse de l'esprit et l'égarement du cœur en se livrant à l'utilité d'une occupation manuelle et à la douce méditation des choses nouvelles, je souhaite une récompense d'un prix céleste.

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