"Attendre n'est pas mon fort, attendre sans savoir a été la plus grande incapacité de ma vie", déclare l'héroïne de ce roman. Et pourtant. Enseignante en formation continue, Maria se dépense sans compter pour ses classes de camionneurs et de femmes de ménage en quête d'une seconde chance. Enceinte à quarante-deux ans, elle accouche d'une grande prématurée. Commence alors la traversée d'un temps suspendu: pendant deux mois, derrière le hublot de la couveuse, Maria observe Irene sans comprendre si son bébé est en train de mourir ou de naître. Autour d'elles, un monde insolite, les banquettes de la salle d'attente et le langage crypté des machines de réanimation, les infirmières, les autres mères; et un médecin plus humain ou juste plus jeune. Un peu plus loin, le centre d'enseignement pour adultes, où immigrés et autres laissés-pour-compte du système scolaire essaient tant bien que mal de jouer les bons élèves. Enfin, en toile de fond, Naples, impitoyable mais captivante, est pour Maria tantôt la meilleure des compagnies, tantôt le pire obstacle. Dans un style rapide et allusif, Valeria Parrella invente une voix pour l'espoir et la hargne d'une femme devenue mère en sursis.

Le Temps suspendu

Un'aspirante "signora bene" appena maggiorenne trascorre il suo tempo in compagnia di un camorrista sognando di gestire una boutique in franchising. Un trentacinquenne cocainomane vive con la mamma e organizza sgangheratissime campagne elettorali. Il progressismo "volteriano" di due genitori è costretto a naufragare davanti allo scetticismo della giovane figlia e alle convinzioni di comari, fattucchiere, bidelle. La Napoli raccontata da Valeria Parrella ha poco della città indolente, statica, incastrata nelle sabbie mobili di un meridione da cartolina. È al contrario un posto febbrile; un vero e proprio "generatore di storie" che contiene appartamenti di lusso e discariche a cielo aperto, terremoti e gare di appalto, concorsi pubblici e centri sociali.

Mosca più balena

Scritto nel 1939, in un fine settimana in cui l'autore aveva smesso di fumare, Il pozzo è il romanzo breve che ha segnato l'esordio di Juan Carlos Onetti. Tutto si svolge nell'arco di una sola notte, la notte in cui, pur ammettendo di non saperlo fare, Eladio Linacero decide di sedersi a raccogliere le sue memorie, perché « un uomo, quando arriva a quarant'anni, deve scrivere la storia della sua vita, soprattutto se gli sono capitate cose interessanti ». Così ha inizio Il pozzo, come un bilancio, la presa di coscienza del presente, per diventare poi un resoconto di promesse e delusioni a cavallo fra realtà e sogno. Pessimista, scettico e cinico, Linacero è il personaggio onettiano per eccellenza - che più si immerge nei propri ricordi più si distacca dalla realtà, senza però mai tralasciare l'amore. Come scrive Valeria Parrella nella postfazione, infatti: « questo è un romanzo d'amore, è pieno d'amore, ci sono donne e amore da tutte le parti, e c'è la scrittura, che è quello che tiene vivi e svegli e che non fa annoiare, come l'amore ». In poche intensissime pagine, Il pozzo racchiude tutte le caratteristiche che i lettori di Onetti amano della sua prosa e della sua rappresentazione del mondo: quella delicatezza con cui l'autore trasforma in meraviglia ogni genere di miseria umana.

Il pozzo

* À 42 ans, Maria tombe enceinte d'un homme qui a traversé sa vie presque sans
faire de bruit et disparaît à la première échographie. Elle vit à Naples et
enseigne l'italien en cours du soir à des adultes qui ont besoin du brevet pour
avancer dans leur vie. Elle accouche au début du 6e mois d'une petite fille qui
est immédiatement transférée aux soins intensifs néonatals. Aux questions que
la mère pose pour savoir ce qu'il adviendra, si la petite survivra, les
médecins n'ont aucune réponse à donner. Seul le temps le lui dira. Et, pendant
cinquante jours, derrière le hublot de la couveuse, Maria observe sa fille pour
comprendre si elle est en train de mourir ou de naître.Autour d'elle, un monde
étrange, les banquettes de la salle d'attente et les machines du service de
néonatologie, les médecins, les infirmières, les autres mères. Un peu plus
loin, l'école et sa faune déréglée qui essaie tant bien que mal de jouer les
bons élèves. Enfin, à l'arrière-plan, Naples, une ville qui est pour Maria
tantôt la meilleure des compagnies, tantôt le pire obstacle.Le style de Valeria
Parrella s'impose d'emblée : écriture rapide et allusive, concision et
expressivité dans les dialogues, et une émotion particulière qui étreint tout
au long du récit.Cette tranche de vie d'un néoréalisme nouvelle vague a un
charme indubitable. * Valeria Parrella est née en 1974 à Naples. C'est une des
voix les plus novatrices de la littérature italienne, une de celles qui se sont
emparées des réalités les plus sombres et de la violence qui traverse le pays,
pour renouer un lien avec la politique et la société. Ses nouvelles et son
roman sont traduits dans de nombreux pays.

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