Nantes entre Loire et océan

Vendée, un littoral balayé par les vents de l'Atlantique, des plages à l'infini, deux îles, Yeu et Noirmoutier, comme deux perles échappées du collier des îles bretonnes. Vendée, des collines qui ondoient et des chemins creux musardant dans le Bocage, les ailes des moulins et les marais, breton ou poitevin, quadrillés d'un labyrinthe de canaux et d'étiers. Des villes et des villages empreints d'histoire de France, des abbayes et des églises dessinant les chemins du patrimoine à travers les siècles. Des saveurs et des couleurs à savourer entre terre et mer, des hommes et une culture fortement ancrés dans la tradition et résolument ouverts sur aujourd'hui et sur demain. Vendée, un territoire qui se découvre au fil des lieux et de l'histoire, au fil des mots et des images.

Vendée

Le Zénith de Nantes, un phare pour les amateurs de musique qui, aujourd'hui, voient ce lieu comme une évidence... Il n'en a pas toujours été ainsi. Et puisqu'un peu d'Histoire ne fait jamais de mal, il faut se souvenir que, dans nos contrées atlantiques, dans les années 1970, les groupes de rock s'écoutaient surtout dans les bistrots, une mousse à la main. Des bars se sont fait leur réputation sur les décibels qui en sortaient, sur les ambiances festives qu'ils généraient. On n'y venait pas - et c'était nouveau - pour bouger les jambes, comme dans les bals, mais pour se goinfrer les oreilles de sons électriques. Parallèlement, dans ces mêmes années 1970, tout commence à changer de dimension. Avec l'île de Wight et Woodstock, quelques hurluberlus chevelus avaient décidé que la musique pouvait très bien s'écouter dans les champs. Le festival pop music de Loudéac, en Bretagne, inaugure des décennies de rendez-vous estivaux dans l'Ouest, dont les mastodontes s'appellent aujourd'hui les Vieilles Charrues et le Hellfest. L'été est un moment privilégié pour écouter, par milliers, de la musique. Mais le reste du temps ? Là, il faut bien reconnaître que, question salles de concerts, sur la pointe Armorique comme sur les bords de Loire, on n'a pas (pour une fois...) été les meilleurs. Les plus grands concerts se sont longtemps - et aujourd'hui encore - joués dans les salles des fêtes, parcs-expos et autres salles omnisports, avec un confort sonore et visuel tout relatif. Même quand Jack Lang a lancé ses Zénith, dans les années 1980, l'Ouest ne s'est pas précipité. Seul Caen, en Normandie, avec une belle inspiration, a joué les cavaliers seuls, au début des années 1990. Une quinzaine d'années plus tard, Nantes décidait, à son tour, de construire, à sa périphérie, une salle dédiée avant tout au rock et aux musiques populaires. Le clin d'oeil, c'est que sa gestion en a été confiée à celui qui eut la mission, par Jack Lang, d'implanter le premier Zénith de France, à Paris, Daniel Colling. Un Zénith à Nantes, c'est l'histoire d'un désir longtemps retardé... pour mieux s'épanouir le jour venu. La preuve ? Les chiffres se sont immédiatement affolés. Dès la première année, le Zénith d'ici s'est vu bombarder premier de France, en région. Dix ans plus tard, les quatre millions de spectateurs ne sont pas loin. Le Zénith de Nantes est clairement devenu, à l'année, ce que sont, dans l'Ouest, les festivals d'été... Le lieu où les stars rencontrent le public pour leur tendre ce qui est forcément inoubliable : l'émotion. MICHEL TROADEC Responsable du service Culture d'Ouest-France.

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