La construction par le Roi du château de Versailles et l'installation de la Cour se sont accompagnées de la constitution d'un immense domaine foncier ; de 96 hectares que comptait au milieu du XVIe siècle le domaine primitif des seigneurs de Versailles, on est passé à près de 15 000 hectares à la veille de la Révolution, incluant plusieurs châteaux importants (Versailles bien sûr, les Trianons, Marly, Meudon, sans compter les résidences périphériques, Bellevue ou Saint-Hubert), une multitude de bâtiments, l'équivalent de sept de nos forêts domaniales, et pas moins de 31 corps de ferme ! Reposant sur le dépouillement de sources largement inexplorées jusque là, et reprenant une thèse soutenue en 1984 à l'Ecole nationale des Chartes, ce livre envisage pour la première fois de façon précise l'histoire de cet impressionnant complexe immobilier et foncier, et des aménagements colossaux qui ont accompagné sa constitution, transformant la face de toute une région. Une histoire qui revêt une résonance particulière en cette année du tricentenaire de la mort de Le Nôtre, dans la mesure où Versailles marque le plein épanouissement de ses principes d'aménagement et d'organisation de l'espace. Illustré de plus d'une centaine de photographies et reproductions, dont de nombreuses cartes, plans ou dessins inédits, l'ouvrage apporte par ailleurs beaucoup d'éléments ou d'éclairages neufs sur la vie du Domaine de Versailles au XVIIIe siècle - une vie marquée par l'omniprésence du monarque, qui y fait sa résidence ordinaire et qui en suit au jour le jour le développement et la gestion, au même titre que les affaires de l'Etat -, et sur son devenir après la Révolution jusqu'à la création récente d'un établissement public. Une contribution essentielle à l'histoire du château, sur lequel la production éditoriale, pour être considérable, est rarement originale, une contribution aussi à l'histoire de la monarchie d'Ancien Régime, et une somme d'informations pour mieux comprendre ce que sont aujourd'hui Versailles et sa région, de Marly à l'actuelle ville nouvelle de Saint-Quentin, et de Villepreux à Meudon.

Versailles. Le Roi Et Son Domaine

12 siècles d'histoire aux Archives de Seine-Maritime

Publié pour le Centenaire de la Première Guerre mondiale et le 70e anniversaire de la Libération de la France en 1944, ce volume, avec les expositions qui l'accompagnent, revient sur la façon dont ces périodes ont été vécues dans le département de la Seine-Maritime (alors Seine-Inférieure). Il fait aussi une large place à la mémoire collective de ces conflits, en s'appuyant sur les collectes organisées auprès des habitants de Seine-Maritime, qui ont donné lieu à près de 250 contributions et qui ont permis de rassembler plus de 12 000 pages ou images. Si, lors de la Première Guerre mondiale, le territoire seino-marin échappe à la ligne de front, il joue un rôle essentiel de base arrière dans la mise en oeuvre des opérations des Alliés. Les ports du Havre, de Rouen ou de Dieppe bénéficient d'une position stratégique pour le ravitaillement et l'acheminement des troupes britanniques et américaines. La Seine-Inférieure constitue également un refuge pour les alliés belges qui implantent leur gouvernement en exil à Sainte-Adresse. La situation du territoire au cours de la Seconde Guerre mondiale est évidemment bien différente puisqu'il sort en 1944 de quatre années d'occupation et qu'il se trouve directement concerné par les opérations militaires liées au Débarquement. Cette année 1944 est appréhendée à travers le quotidien des populations. Des actions de résistance à l'occupant sont menées sur le territoire tandis que les bombardements occasionnent d'importantes destructions dans les villes, rendant très rudes les conditions de vie. Une ouverture est faite en conclusion sur le devoir de mémoire et la manière dont a été commémorée la Libération pendant ces 70 dernières années.

D'une guerre à l'autre (1914-1918 - 1944)

Versailles - Le Grand Parc

La présence de rues Grimaldi à Fauville-en-Caux et à Hautot-sur-mer, l'érection récente d'une rue des Princes de Monaco à Valmont, où une école était déjà dédiée à la princesse Grace, témoignent des attaches qui ont jadis relié la famille de Monaco avec le pays de Caux. D'origine génoise, les Grimaldi comptaient en effet au XVIIIe siècle parmi les plus grands propriétaires fonciers de Normandie. Cette publication, à l'occasion d'une exposition présentée à Rouen au Pôle culturel Grammont où sont les Archives historiques du Département, nous donne à découvrir pourquoi, en remontant aux origines de l'une des plus anciennes et illustres branches de la famille, la Maison d'Estouteville, issue d'un proche de Guillaume le Conquérant. Fruit d'une collaboration entre une quinzaine de conservateurs du patrimoine, archivistes, universitaires ou membres de sociétés savantes.

Les princes de Monaco en Normandie ; des Estouteville aux Grimaldi, seigneurs de Valmont

Nombreux sont les jeunes Normands qui n'étaient pas destinés à voyager en ce début du XXe siècle. Ces soldats sont plongés malgré eux au coeur d'un conflit mondial qui les amène de la guerre des tranchées aux camps de prisonniers, des hôpitaux militaires à des contrées inconnues, et parfois à la mort, loin de chez eux. Outre les blessures physiques, ils expérimentent les blessures morales du combat, de l'enfermement ou de la peur, loin de leurs repères. En 2014, avec l'exposition D'une guerre à l'autre, les Archives départementales de la Seine-Maritime avaient souhaité mettre l'accent sur le rôle stratégique de ce département, comme base arrière au coeur de la Première Guerre mondiale. Pour Itinéraires de poilus : soldats normands dans la Grande Guerre, exposition présentée au Pôle Grammont du 14 septembre au 15 décembre 2018, les archives présentées épousent cette fois le point de vue du soldat.

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