L'enseignement supérieur dans le monde arabe : une question de niveau ? - Edition bilingue français-anglais

Les caractéristiques démographiques des populations immigrées

études démographiques n.31 ; les caractéristiques démographiques de minorités nationales dans certains eétats européens

Les pays arabes, la Turquie, l'Iran et Israël constituent un vaste ensemble d'Etats regroupant plus de 360 millions d'habitants, qui, il y a peu encore, connaissaient une croissance démographique explosive. En réalité, l'examen attentif des évolutions les plus récentes, auquel se livre cet ouvrage, montre que la transition démographique est en cours dans tous ces pays : d'ici 2025, tout suggère que le nombre moyen d'enfants par femme passera de 4 à 2,3, pour la région dans son ensemble. Dans une génération, les différences de fécondité de part et d'autre de la Méditerranée pourraient ainsi être de quelques décimales seulement. Les nouvelles projections de population présentées ici, qui remettent souvent en cause les calculs analogues effectués par diverses institutions, permettent d'estimer la population, en 2025, à 586 millions d'habitants. Il y a quelques années seulenlent, ce sont pirès de 700 millions d'habitants qui étaient attendus. La croissance démographique va donc se poursuivre, mais moins forte qu'on ne le pensait. Surtout, des renversements de tendance sont déjà prévisibles : pour chaque pays, il est possible de dater, à quelques années près, le moment où diminuerontt le nombre de naissances annuelles, puis les flux des entrées dans la population d'âge actif. En définitive, cette révision des projections démographiques appelle à un nouvel examen, loin de tout alarmisnie, du contexte économique et social de la rive sud de la Méditerranée, pour le prochain quart de siècle.

Nouveaux horizons démographiques en Méditerranée

Nous autres Occidentaux voyons l'islam méditerranéen régner sans partage sur les sociétés du Sud. Il lui fallut pourtant mille ans pour emporter graduellement l'adhésion des populations qui lui sont aujourd'hui acquises.
Ce millénaire fut loin d'être une ère de coercition et de violences constantes. Ca et là, le christianisme et le judaïsme survécurent, prospérèrent même, mais chaque période de confrontation n'en fut pas moins prolongée par un regain de fondamentalisme musulman, puritanisme almohade après les premières victoires de la Reconquista espagnole, intransigeance mamelouke pendant les croisades, panislamisme du sultan Abdul-Hamid en riposte aux humiliations occidentales, montée d'un néofondamentalisme islamique après la création d'Israël : au terme d'une période de latence, donc, la réaction après l'action.
Plus d'une fois, cependant, l'histoire montra qu'au déclin pouvait succéder le rebond. La rétraction que connaissent les chrétientés arabes depuis que l'Orient est divisé en nations pourrait bien n'être qu'une éclipse...

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