Découverte au fil des saisons de cette vallée préservée de Haute Maurienne Vanoise.

Une fois passés les forts titanesques qui gardent la barrière rocheuse de l'Esseillon, la Haute Maurienne s'ouvre à mi chemin de la  plaine et du ciel. Des myriades de sommets sombres où étincelants  veillent sur le repos des hommes, leur travail, la vie libre du monde sauvage. Ils bercent cet ilots de paix et de lumière. Après avoir irisé tant de cascades, épanoui tant de neigées, baigné tant de glaciers, cette clarté a acquis une transparence irréelle.
Rien ne peut effacer l'empreinte qu'elle laisse au coeur ensorcelé. Quand au petit matin le soleil dévale les pentes ou qu'à la fin du jour il avale goulûment les forêts et les alpages, le photographe vous invite dans cet univers où s'èlaborent les actes des hommes et les mystères de la nature sauvage.

Haute Maurienne Vanoise ; contemplation

Il y avait ce soir-là un ciel trop rouge, un souvenir de bruit comme un froissement de papier jauni du vieux livre d'histoire, une odeur de bêtes assoupies, de lait chaud, de foin et d'amour ; des profondeurs du lac montent d'étranges prières qu'enlacent les voiles de brume. Puis la nuit enfantera le jour dans son déluge de lumière de ciel bleu et de nuages, sa débauche des couleurs du peintre fou de l'automne. Images imprévues, bouleversantes, visions insolites qui donnent à penser que l'irréel ne serait que le monde de la réalité, sensibilité si prenante qu'elle en devient palpable. Union de deux contrées rassemblées par le lac, le vent, le bal des fleurs, la solitude de l'hiver, les pratiques ancestrales des bergers, la culture millénaire du passage, et par-dessus l'espace céleste, l'éther de la lumière.

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