Plus que jamais l'enseignement du latin et du grec ancien doit être un thème de réflexion et de débat dans tous les pays du continent européen. La construction européenne et ses prolongements prévisibles ou lointains lui confèrent une actualité qui ne devrait échapper à personne. Association regroupant, autour des spécialistes universitaires de ces langues, toutes les personnes attachées à la défense et à la promotion de l'humanisme euro-méditerranéen, Eurosophia est désormais représentée dans presque tous les pays du continent. Ses membres ont activement participé au congrès international qu'a organisé, en décembre 2002, le Centre de Recherches en Sciences de l'Antiquité de l'Université de Limoges, et auquel Monsieur Walter Schwimmer, Secrétaire général du Conseil de l'Europe, a bien voulu accorder son patronage. Ces Actes reproduisent les communications qui ont été présentées à cette occasion. On trouvera l'esquisse d'un argumentaire dans une petite plaquette publiée aux Pulim sous le même titre que le volume des Actes et traduite à ce jour en plusieurs langues de l'Europe (anglais, russe et italien notamment).

Une identité culturelle pan-européenne : l'humanisme classique euro-méditerranéen et son enseignement

Aucune historiographie étrusque ne nous étant parvenue, nos sources sur l'histoire des anciens Toscans découlent essentiellement des textes grecs et latins. Ceux-ci n'abordent le problème de l'histoire des Etrusques que de façon partielle et bien souvent partiale. Il se dégage donc de ces sources littéraires gréco-latines sur l'Etrurie antique plusieurs images des anciens Toscans, dont l'origine intriguait déjà les Anciens ; à côté de l'image positive d'un peuple religieux entre tous apparaissent celles, négatives, de barbares cruels, de pirates ou encore de débauchés. C'est ce dernier aspect, traditionnellement désigné par le terme grec de " truphè ", qu'étudie le présent ouvrage, synthèse sur cette image des Etrusques dans la littérature antique.

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