Qui ne s'est jamais trouvé surpris de découvrir dans une petite chapelle bretonne des trésors médiévaux ou baroques dignes d'une cathédrale ? De frustes statues anciennes dans leur niche de pierre, des retables débordant d'angelots fleuris, des flèches ciselées sur l'horizon, cela et tant d'autres merveilles ornent en si grand nombre le territoire rural ou urbain qu'ils sont devenus indissociables de l'image de ce pays. Du menhir christianisé aux vitraux contemporains, c'est tout un peuple qui a forgé ce patrimoine, à la fois éminemment ouvert aux influences de tous les horizons, et en même temps soucieux de marquer les lieux d'un goût et d'un caractère qui lui étaient propres. C'est ainsi que dans son extrême diversité - décor théâtral des enclos paroissiaux ou touchant dénuement d'une croix isolée sur la côte - le patrimoine sacré en Bretagne a pris sa place unique dans une histoire qui est artistique tout autant qu'elle est religieuse.

Patrimoine sacré en Bretagne

Esprit de bretagne

La dernière décennie du XXe siècle a vu se rouvrir un nouveau grand chantier  de la cathédrale Saint-Corentin de Quimper. En même temps que les travaux de consolidation de l'édifice, menés sous l'autorité du Service des Monuments historiques, ses vitraux, dont les plus anciens remontent au XVe siècle, ont subi une restauration complète. Le moment était donc venu de faire le bilan des connaissances sur un ensemble unique dans l'Ouest, qui a connu bien des avatars, depuis sa création sous les ducs de la maison de Montfort, si bien que ce que nous admirons aujourd'hui n'a souvent que peu de rapports avec ce qui était en place il y a cinq siècles. Les outrages du temps et des hommes ont provoqué la disparition totale des verrières basses, remplacées dans la seconde moitié du XIXe siècle par des oeuvres remarquables, commandées à des verriers français, peintres d'histoire au talent reconnu (Lobin, Lusson, Steinheil, Hirsch...), qui empruntent leurs thèmes tantôt à l'histoire religieuse locale, régionale ou universelle, tantôt aux grands débats qui traversent l'Eglise contemporaine. Quant aux fenêtres hautes du choeur et de la nef, elles-mêmes profondément altérées par les ans et déjà restaurées en même temps que les précédentes, elles ont été l'objet de toutes les attentions des meilleurs peintres verriers actuels (ateliers HSM et le Bihan), qui ont travaillé, à partir d'éléments anciens conservés ou connus, dans le respect de la tradition médiévale. L'ouvrage présente l'oeuvre aujourd'hui achevée. Une double introduction met en relief l'intérêt historique, idéologique et artistique de chacun des deux ensembles - ancien  et  moderne -désormais rétablis dans toute la splendeur de leur dessin et de leur lumière. Chaque verrière, reproduite en quadrichromie et en pleine page, est accompagnée d'une notice descriptive et explicative qui l'analyse dans le détail. Synthèse sur un programme vitré de grande ampleur, mais aussi guide détaillé pour le visiteur curieux de s'imprégner de l'histoire de la cathédrale, le livre peut donc être lu à plusieurs niveaux. Un glossaire du vocabulaire technique du vitrail et un riche index en facilitent la découverte.

Les vitraux de la cathédrale Saint-Corentin de Quimper

Deux cent cinquante images de Bretagne patiemment choisies parmi des milliers d'autres, que l'on aimerait aussi voir. Gérard Sioen commence par la façade maritime, vers laquelle il revient avec un plaisir non dissimulé. Quoi de plus naturel pour une Bretagne qui a pour autre nom l'Armorique, le " pays devant la mer ", rivages partagés entre côtes, éminemment sauvages, et plages, accueillantes au tourisme estival. La Bretagne de Sioen, tout autant que l'Armor, c'est aussi l'Argoat, le " pays des bois ", plus mystérieux, moins fréquenté mais pas moins attachant. Faune, flore, rien n'est oublié pour rendre vivante la physionomie de la Bretagne plurielle. On passe du bourg à la ville, de la chaumière au château, on croise le paysan et le pêcheur, on rejoint un peuple festif qui révèle son caractère dans les pardons religieux et les fêtes folkloriques profanes. Et parfois, on voit les choses du haut du ciel. Voici donc une Bretagne baignée de la lumière singulière propre aux confins océaniques du monde occidental. La lumière que nous révèle Sioen est celle-là même qui fascina, il y a un grand siècle, la cohorte des peintres, attirés par le charme irrésistible de " l'aïeule à la coiffe innombrable ", avant et après Gauguin.

La Bretagne - Plurielle et singulière

La lumière captée par l'objectif d'Andrew Paul Sandford baigne une Bretagne qui n'appartient qu'à lui. Bretagne de légende, sans légendes bavardes, en marge d'une présence humaine voulue discrète afin de ne pas distraire du propos principal. Le parti est pris. Andrew Sandford traque en priorité la " personne Bretagne ", dans ses atours de lumière, riche collection de robes, printemps été, automne, hiver. Il nous convie ainsi à la méditation contemplative, autant dire au silence, à peine appuyé par un roulement de vague, un souffle de vent dans les ramures.

Lumiere De Bretagne

Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

Ses oeuvres

Ses derniers livres