« L'Église servante », c'est une expression que l'on a souvent entendue depuis le Concile Vatican II. « Aucune ambition terrestre ne la pousse ; elle ne vise qu'un seul but : continuer... l'ouvre du Christ, venu dans le monde pour rendre témoignage à la Vérité, pour sauver non pour condamner, pour servir non pour être servi » (Constitution Lumen gentium). À partir de cette notion de service, Yvon Bodin et Jean Pihan convient les religieuses à réfléchir sur le spécifique de leur fonction dans l'Église. Après un regard prolongé sur l'Église et sur le monde, et sur la nature de l'aide que l'Église offre aujourd'hui au monde, la lumière des textes conciliaires est projetée sur « l'état religieux ». Quittant tout pour n'être que des « permanents » du service de Dieu, de l'Église et des hommes, c'est à travers toutes les réalités humaines, dans un monde qui est celui d'aujourd'hui... et non d'hier, que les religieux et les religieuses ont à donner leur témoignage. Ils sont « les témoins de l'absolu de Dieu ». Ne serait-ce pas là leur spécifique ? Mais à quelles conditions peuvent-ils, peuvent-elles, rendre aux hommes ce service et prétendre en vérité à être tout simplement « signes de Dieu dans le monde » ?

Dans un peuple de serviteurs, à quoi sert la religieuse ?

Enquête précise et étendue à travers l'oeuvre de saint Jérôme permettant de rassembler de nombreux textes sur l'Eglise et d'en présenter une synthèse intéressante. Cette étude tire des circonstances une singulière actualité. D'une part, la "redécouverte" des Pères de l'Eglise est l'un des éléments essentiels du travail théologique qui s'impose à notre temps où l'Eglise s'interroge sur elle-même. D'autre part, la place reconnue à Jérôme - situé à la convergence de plusieurs traditions - dans le siècle d'or de la patristique fait de cette synthèse un témoignage d'une valeur réelle. L'inventaire se déroule autour de deux grands axes : LA TYPOLOGIE ET LA THEOLOGIE DE L'EGLISE. Celle-ci aborde trois thèmes : la croissance, l'institution et le mystère de l'Eglise. Trois conclusions majeures couronnent cette enquête menée avec rigueur : L'Eglise est une réalité que l'on vit au niveau de sa conscience et de sa piété ; une réalité que l'on voit au niveau de son expérience ; une réalité que l'on croit au niveau de sa foi. Y. BODIN, professeur de théologie dogmatique au Séminaire de Poitiers, a su mettre en valeur ces conclusions qui éclairent d'une façon significative l'esprit de la théologie post-conciliaire de l'Eglise.

Th n6 - saint jerome et l'eglise

« L'Église servante », c'est une expression que l'on a souvent entendue depuis le Concile Vatican II. « Aucune ambition terrestre ne la pousse ; elle ne vise qu'un seul but : continuer... l'oeuvre du Christ, venu dans le monde pour rendre témoignage à la Vérité, pour sauver non pour condamner, pour servir non pour être servi » (Constitution Lumen gentium). À partir de cette notion de service, Yvon Bodin et Jean Pihan convient les religieuses à réfléchir sur le spécifique de leur fonction dans l'Église. Après un regard prolongé sur l'Église et sur le monde, et sur la nature de l'aide que l'Église offre aujourd'hui au monde, la lumière des textes conciliaires est projetée sur « l'état religieux ». Quittant tout pour n'être que des « permanents » du service de Dieu, de l'Église et des hommes, c'est à travers toutes les réalités humaines, dans un monde qui est celui d'aujourd'hui... et non d'hier, que les religieux et les religieuses ont à donner leur témoignage. Ils sont « les témoins de l'absolu de Dieu ». Ne serait-ce pas là leur spécifique ? Mais à quelles conditions peuvent-ils, peuvent-elles, rendre aux hommes ce service et prétendre en vérité à être tout simplement « signes de Dieu dans le monde » ?

Livres