Encadré sur trois côtés par la mer, prolongé par un semis de roches, d'îles et d'îlots, profondément pénétré par des estuaires remontés par la marée, le Finistère a aussi ses montagnes, modestes certes si l'on ne considère que l'altitude, grandioses si l'on sait être sensible à la magie de ces étendues désolées. Ici la mer baigne la forêt, les chapelles et menhirs parsèment la campagne au détour de merveilleux chemins creux. Pays de l'eau et du ciel, le Finistère est aussi le royaume de la pierre : pierre livrée aux assauts des vagues et des vents dans l'à-pic vertigineux des falaises, pierre dessinant les crêtes de la montagne, pierre réduite en galets ou pulvérisée par l'érosion et amassée sous forme de plages ou de dunes de sable, pierre échouée dans la campagne telle une épave cyclopéenne, pierre enfin accumulée ou taillée par l'homme en une infinité de monuments. Sous les merveilleux ciels changeants du bout du monde, grandeur et sauvagerie alternent avec douceur et mélancolie dans des paysages aussi beaux que variés. Comment, dans ces conditions ne pas souhaiter découvrir, ou redécouvrir, au rythme sage de la marche, les mille et un trésors d'un pays qui a su conserver ou recréer un inépuisable réseau de sentiers tout en préservant une faune et une flore originales qui embelliront et animeront vos balades.

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