Envoyé du New Yorker, le poète Al Alvarez se rend à Las Vegas pour faire un reportage sur le Championnat mondial de poker de 1981.
Las Vegas est alors l'une des villes les plus extravagantes des États-Unis, une ville qui n'a qu'une promesse : votre vie peut changer d'une seconde à l'autre... si vous avez de la chance.
Des millions de gens venus du monde entier jouent aux tables de poker, mais une poignée à peine se risque aux plus grosses tables. Les fortunes changent de main, le poker devient alors un sport extrême. Les joueurs sont tout autant aveuglés par le romantisme des grandes pertes que des grandes victoires, ou, comme l'explique l'un d'entre eux : « Notre poker est un art, les autres se contentent de tirer sur une cible mais nous, notre cible est vivante, et elle riposte. »
 
Dans ce livre, considéré comme « le meilleur jamais écrit sur le poker » et traduit pour la première fois en français, l'auteur, joueur lui-même, décrit avec finesse et humour l'élite du poker professionnel. Un hommage au hasard et au risque, une réflexion brillante sur l'argent et le capitalisme, et une lecture délicieuse qui rappelle que « le sexe, c'est bien, mais le poker, ça dure plus longtemps ».
« [La prose d'Al Alvarez] est une célébration des moments les plus simples et les plus beaux de la vie. » - Philip Roth 
« Al Alvarez est l'homme le plus généreux et aimable que vous et moi rencontrerons jamais. » - John Le Carré
Al Alvarez (1929-2019), poète et journaliste anglais, a tout quitté pour écrire des essais sur les sujets qui le passionnent et l'obsèdent : le poker, l'escalade (Nourrir la bête, 2021), le suicide, le divorce, la poésie, la natation quotidienne dans un lac...

Le plus gros jeu : Une chronique éblouissante sur Las Vegas et ses joueurs de poker

"[La prose d'Al Alvarez] est une célébration des moments les plus simples et les plus beaux de la vie". Philip Roth Al Alvarez, rend hommage à une figure emblématique et atypique de l'alpinisme : Mo Antoine. Grimpeur chevronné participant aux expéditions les plus difficiles, il privilégia toujours l'esprit de camaraderie à celui de compétition et décrivait l'escalade comme "l'art de jouer aux échecs avec son propre corps" . Au-delà de ce portrait tendre et admiratif, le récit donne à voir la manière dont les grands aventuriers cherchent leurs limites, mentales et physiques, en s'appliquant à "nourrir la bête" . Un livre culte sur l'escalade, la montagne, l'évasion et l'amitié. Une prose étincelante au service du goût de l'aventure et du risque. Poète, critique littéraire (The Observer, The New Yorker) et professeur d'université anglais, Al Alvarez (1929-2019) décida de tout quitter pour écrire des essais sur les sujets qui le passionnaient et l'obsédaient, parmi lesquels l'escalade, le poker ou la poésie. Traduit de l'anglais par Anatole Pons-Reumaux

Nourrir la bête - Portrait d'un grimpeur

Durant presque trente ans, Mo Anthoine a grimpé les sommets les plus difficiles du monde – des Alpes à l'Everest, de l'Argentine à l'Ecosse, en passant par les montagnes des jungles tropicales – mais n'a jamais voulu devenir professionnel : pour lui, boire des pintes avec ses potes était plus important que faire la une des journaux. Avec lui nous découvrons un adolescent parti de chez lui en stop vers la Nouvelle-Zélande avec seulement 35£ en poche, un grimpeur chevronné participant aux expéditions les plus difficiles du monde, un type qui a été la doublure de Sylvester Stallone dans Rambo III et un homme qui sent et qui décrit l'escalade comme "l'art de jouer aux échecs avec son propre corps". Al Alvarez, écrivain et poète admiré par des auteurs comme Phillip Roth, Sylvia Plath, John Le Carré et J.M. Coetzee, et grimpeur lui-même, nous livre ici les coulisses et le vertige des grandes et petites expéditions – dont certaines dignes d'un blockbuster –, tout en nous montrant comment les grands aventuriers cherchent leurs limites, mentales et physiques, en cherchant à " nourrir la bête ".

Alfred Alvarez (5 août 1929 - 23 septembre 2019) est un poète, romancier, essayiste et critique britannique qui publie sous le nom de A. Alvarez et Al Alvarez.

Se mettre dans une situation où une erreur ne peut pas nécessairement être récupérée, où la vie que vous perdez peut être la vôtre, efface à merveille la tête. Il remet en mesure des problèmes domestiques et ajoute un élément de gravité à votre vie terne et de routine. C'est peut-être l'une des raisons pour lesquelles l'escalade est devenue de plus en plus difficile car la société est devenue de plus en plus, de manière disproportionnée, de mordre.

Je veux dire qu'être écrivain, c'est comme être un psychanalyste, mais vous n'obtenez aucun patient.

Le fait est que cela ressemble à du jeu parce que la langue du jeu est de l'argent.

Il est facile de sourire à une insulte et de prétendre que c'est drôle quand la personne qui vous insulte vous fait du scénario avec de l'argent.

Je pouvais penser à de pires façons d'aller qu'à la table de poker.

Dans [la nouvelle poésie], j'avais attaqué la préférence nerveuse des poètes britanniques pour la gentillesse par-dessus tout, et leur évitement des vérités inconfortables et destructrices à la fois de la vie intérieure et de l'heure actuelle.

Je pense que l'une des choses intéressantes du poker est qu'une fois que vous avez laissé votre ego, vous avez terminé.

La vraie résistance est maintenant à un art qui oblige son public à reconnaître et à accepter imaginativement, dans leurs fins nerveuses, pas les faits de la vie mais les faits de la mort et de la violence: absurde, aléatoire, gratuit, injustifié et inévitablement partie de la société de la société Nous avons créé.

Maintenant, si, comme je pense, l'écriture devrait l'être, c'est une sorte de commerce risqué.

Le divorce transforme l'habitude en drame.

Le fait que nous écrivions à ce sujet ne signifie pas que nous jouons mieux que les joueurs ordinaires.

Mais dans un tournoi, vous pouvez être dit pour tout votre argent à tout moment afin que vous ne puissiez pas faire de erreurs, donc vous le devez, tout est là où vous êtes assis à la table.

Lorsque ni les impératifs catégoriels de la religion, ni les impératifs catégoriels de la religion, le seul argument contre le suicide est la vie elle-même. Vous faites une pause et assistez: le cœur bat dans votre poitrine; À l'extérieur, les arbres sont épais avec de nouvelles feuilles, une hirondelle plongea sur eux, la lumière se déplace, les gens vont à leurs occupations.

Plus l'artiste est mieux, plus il semble vulnérable.

La démocratie de masse, la moralité de masse et les médias de masse prospèrent indépendamment de l'individu, qui ne les rejoint qu'au prix d'au moins une perversion partielle de ses instincts et de ses idées. Il paie sa facilité sociale avec ce qui était appelé son âme - ses discriminations, son caractère unique, son énergie psychique, son moi.

Je veux dire, c'est le livre et je le déteste vraiment et je ne peux pas imaginer ce qu'un gentil garçon juif comme moi jamais, comment je suis jamais entré dans ce commerce terrible.

L'art du XXe siècle peut commencer par rien, mais il s'épanouit en raison de sa croyance en soi, dans la possibilité de contrôler ce qui semble essentiellement incontrôlable, dans la cohérence de l'inchoate et dans sa capacité à créer ses propres valeurs.

Je ne crois absolument en rien. Arrêt complet. Y compris la chance.

Malgré les centaines de tentatives, la terreur de la police et les camps de concentration se sont révélés être des sujets plus ou moins impossibles pour l'artiste; Étant donné que ce qui s'est passé en eux était au-delà de l'imagination, il était donc aussi au-delà de l'art et de toutes ces valeurs humaines sur lesquelles l'art est traditionnellement basé.

Hold'em est un jeu d'agression calculée. Si vos cartes sont assez bonnes pour que vous puissiez appeler, ils sont assez bons pour augmenter.

Le désespoir, en bref, cherche son propre environnement aussi sûrement que l'eau trouve son propre niveau.

Oui, je pense que le poker ne joue vraiment pas.

Lorsque vous faites un pari, vous dites quelque chose.

Chaque éclat sporadique de travail, chaque succès mineur et déception, chaque moment de calme et de relaxation, ne semblait qu'un arrêt temporaire sur ma descente constante à travers une couche après une couche de dépression, comme un ascenseur s'arrêtant un instant en descendant jusqu'au sous-sol.

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