Alberto Fernandez
Alberto Ángel Fernández, né le 2 avril 1959 à Buenos Aires, est un homme d'État argentin. Il est président de la Nation argentine de 2019 à 2023. Diplômé de l’université de Buenos Aires en 1983, il exerce comme juge assesseur dans la circonscription judiciaire fédérale de San Isidro et fait ses premiers pas en politique sous l’égide d’Alberto Asseff, chef du Parti nationaliste constitutionnel, parvenant à se hisser à la tête de la section de jeunesse de ce parti. Sous le gouvernement de Raúl Alfonsín, il occupe le poste de rapporteur-directeur et de sous-directeur des Affaires juridiques du ministère de l’Économie. Entre 1989 et 1995, il est à la tête de la Surintendance des assurances (Superintendencia de Seguros), organisme chargé de réguler et surveiller les activités d’assurance en Argentine. En 1996, il travaille, sous le mandat d'Eduardo Duhalde, comme fonctionnaire au gouvernement du district fédéral de Buenos Aires, d’abord comme président de Gerenciar S.A., puis comme vice-président du groupe bancaire Bapro jusqu’en 1999. Il fonde le groupe Calafate, cercle de réflexion au nom duquel il appuie d’abord la candidature présidentielle de Duhalde en 1999, en tant que trésorier, et ensuite celle de Néstor Kirchner en 2003, cette fois au titre de directeur de campagne. En 2000, il est élu à l’Assemblée législative de Buenos Aires, sous les couleurs de l’alliance électorale Acción por la República (es) de l’ancien ministre de l’Économie Domingo Cavallo. Après la victoire de Kirchner, Alberto Fernández est nommé le 25 mai 2003 chef de cabinet, fonction qu’il conserve après l’accession à la présidence, le 10 décembre 2007, de celle qui avait été Première dame, Cristina Fernández de Kirchner. Sept mois plus tard, en juillet 2008, il démissionne en raison de la crise rurale consécutive à la hausse des prélèvements sur les exportations agricoles qui provoque une grève patronale agricole de 129 jours. Après sa démission, il devient opposant au kirchnerisme, défendant certes le mandat de Néstor Kirchner, mais critiquant les mesures prises par le gouvernement de son successeur Cristina Kirchner. Il participe en 2013 à la campagne du Frente Renovador (es) de Sergio Massa, ancien chef de cabinet, pour la candidature de celui-ci à un siège de député national, et en 2015, en faveur de sa candidature à la présidence. En 2017, Alberto Fernández s’engage comme chef de campagne de Florencio Randazzo (es), ancien ministre de l’Intérieur, qui briguait alors un siège de sénateur national. Avec Cristina Fernández de Kirchner comme vice-présidente et sous l’étiquette du Frente de Todos, il est élu président de la Nation argentine au premier tour de l'élection présidentielle de 2019, face au président sortant Mauricio Macri. Son bilan est marqué par la légalisation de l'avortement, l'adhésion de l'Argentine aux BRICS et la poursuite de la crise économique (inflation de près de 150 % à la fin de son mandat et un taux de pauvreté de plus de 40 %). Devenu très impopulaire, il n'est pas candidat à sa réélection et le libertarien de droite Javier Milei lui succède.
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