Alejandra Pizarnik
Alejandra Pizarnik (Avellaneda, Argentine le 29 avril 1936 – Buenos Aires, le 25 septembre 1972) est une poétesse argentine née au sein d’une famille d'immigrants juifs d'Europe centrale.
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@alejandraPizarnik
Une couleur immuable règne sur le mélancolique : sa demeure est un espace couleur de deuil. Rien ne s'y passe. Personne ne s'immisce. C'est une scène nue où le moi inerte est secondé par le moi souffrant de cette inertie. Ce dernier souhaite libérer le premier, mais tous les efforts échouent, car Thésée aurait échoué s'il avait été non seulement lui-même mais aussi le Minotaure; pour le tuer alors, il aurait fallu se suicider
@alejandraPizarnik
Quelqu'un mesure en sanglotant l'étendue de l'aube. Quelqu'un poignarde l'oreiller en quête de son impossible place de repos.
@alejandraPizarnik
Une couleur immuable règne sur le mélancolique : sa demeure est un espace couleur de deuil. Rien ne s'y passe. Personne ne s'immisce. C'est une scène nue où le moi inerte est secondé par le moi souffrant de cette inertie. Ce dernier souhaite libérer le premier, mais tous les efforts échouent, car Thésée aurait échoué s'il avait été non seulement lui-même mais aussi le Minotaure; pour le tuer alors, il aurait fallu se suicider
@alejandraPizarnik
Il faut sauver le vent. Les oiseaux brûlent le vent dans les cheveux de la femme solitaire qui revient de la nature et tisse des tourments. Il faut sauver le vent.
@alejandraPizarnik
Parce que personne n'a plus de soif pour la Terre, pour le sang et pour la sexualité féroce que les créatures qui habitent les miroirs froids
@alejandraPizarnik
Je ne connais pas les oiseaux, je ne connais pas l'histoire du feu. Mais je crois que ma solitude devrait avoir des ailes.
@alejandraPizarnik
Une couleur immuable règne sur le mélancolique : sa demeure est un espace couleur de deuil. Rien ne s'y passe. Personne ne s'immisce. C'est une scène nue où le moi inerte est secondé par le moi souffrant de cette inertie. Ce dernier souhaite libérer le premier, mais tous les efforts échouent, car Thésée aurait échoué s'il avait été non seulement lui-même mais aussi le Minotaure; pour le tuer alors, il aurait fallu se suicider
@alejandraPizarnik
Sans toi le soleil tombe comme un mort abandonné. Sans toi je me retourne dans mes bras et m'emmène vers la vie pour mendier la ferveur.
@alejandraPizarnik
Mais qui est la mort? Une figure qui herse et gaspille partout et cependant elle se plante. Il s'agit également d'une description possible de la comtesse Bathory. Jamais personne ne souhaitait si difficile de ne pas vieillir; Je veux dire, mourir. C'est pourquoi, peut-être, elle a joué et a joué le rôle de la mort. Parce que, comment la mort peut-elle mourir?
@alejandraPizarnik
Je ne connais pas les oiseaux et je ne connais pas l'histoire du feu. Mais je crois que ma solitude devrait avoir des ailes
@alejandraPizarnik
Écrire, c'est donner un sens à la souffrance.
@alejandraPizarnik
Je refais le corps de mon poème comme quelqu'un qui essaie de guérir sa propre blessure.
@alejandraPizarnik
Vous avez construit votre maison, vous avez enfoncé vos oiseaux, vous avez battu le vent avec votre os que vous avez terminé seul que personne n'a commencé
@alejandraPizarnik
Vie, ma vie, laisse-toi choir, laisse-toi endolorir, ma vie, laisse-toi prendre au noeud du feu, du silence ingénu, des pierres vertes dans la maison de la nuit, laisse-toi choir et endolorir, ma vie.
@alejandraPizarnik
Une couleur immuable règne sur le mélancolique : sa demeure est un espace couleur de deuil. Rien ne s'y passe. Personne ne s'immisce. C'est une scène nue où le moi inerte est secondé par le moi souffrant de cette inertie. Ce dernier souhaite libérer le premier, mais tous les efforts échouent, car Thésée aurait échoué s'il avait été non seulement lui-même mais aussi le Minotaure; pour le tuer alors, il aurait fallu se suicider
@alejandraPizarnik
Dans la cage du temps la dormeuse regarde ses yeux esseulés le vent lui apporte, ténue, la réponse des feuilles.