Lorsque Gonzalo retrouve par hasard son grand amour de jeunesse dans une boîte de nuit de Santiago, il s'aperçoit que leur attirance réciproque est demeurée intacte ; mais beaucoup de choses ont changé - entre autres, le fait que Carla est désormais la mère d'un garçon de six ans, Vicente.

Dix ans plus tard, ce dernier a hérité de son beau-père la passion de la poésie. Et il

fait, lui aussi, une rencontre décisive en croisant le chemin de Pru, une journaliste américaine perdue à Santiago. Il l'encourage à se lancer dans un reportage sur les poètes chiliens - non pas les grands noms du passé, mais ceux qui luttent pour survivre et se faire entendre dans la société chilienne d'aujourd'hui. Cette enquête va mener Pru vers une communauté excentrique - un autre genre de famille. L'occasion aussi, peut-être, pour Gonzalo et Vicente de se retrouver ?

Chronique pleine de tendresse, d'humour et de finesse, Poète chilien raconte comment nous choisissons notre famille, et comment chacun d'entre nous se construit à travers les multiples rôles que la vie lui fait endosser - parent, passeur, amant, ami, artiste.

Alejandro Zambra, né à Santiago du Chili en 1975, vit à Mexico. Reconnu dès la parution de son premier roman en 2006, Bonsaï, puis avec La Vie privée des arbres (2007) et Personnages secondaires (2011), comme l'un des écrivains sud-américains les plus originaux et talentueux de sa génération, il est publié dans le monde entier et son oeuvre, tant romanesque que poétique et critique, a été saluée par de multiples récompenses. Poète chilien est son cinquième roman.

Traduit de l'espagnol (Chili) par Denise Laroutis.« L'écrivain le plus phénoménal que nous ait offert le Chili depuis Roberto Bolaño. »

The New York Times Book Review

Poète chilien

Reprenant la structure de l'épreuve du questionnaire à choix multiples en 90 items, proposé au Chili entre 1967 et 2002 aux jeunes gens désireux d'entrer à l'Université, Alejandro Zambra construit un roman tout à la fois étrange, novateur et fascinant. On y retrouve les thèmes chers à l'auteur : la difficulté des relations humaines, qu'elles soient filiales ou amoureuses, qui laissent une large place au mensonge, à la défiance et à l'infamie ; l'enfance sous la dictature et l'héritage de secrets porté à l'âge adulte ; la place de la mémoire et des formes d'éducation qui s'assimilent davantage à du formatage qu'à l'apprentissage de la réflexion dans la société contemporaine, chilienne et peut-être d'ailleurs. Mais en s'éloignant délibérément de la forme traditionnelle du récit, en proposant des exercices qui s'apparentent à des questions éthiques, et en faisant du lecteur le co-auteur nécessaire du texte qu'il est en train de lire et de (re)constituer Alejandro Zambra signe un livre audacieux, délicat et bigrement efficace.

Fac-similé - Livre d'exercices

Alejandro Zambra, ou plutôt son double de fiction, nous ouvre ses « Documents », fichiers intimes soigneusement enregistrés sur son disque dur. Dans ces éclats de mémoire à la Perec, Zambra mêle l'immense à l'infiniment petit, qu'il parle de son addiction au tabac, du paradoxe de l'enfance ou de la dictature de Pinochet.

Mes documents

Alejandro Zambra, ou plutôt son double de fiction, nous ouvre ses «Documents», fichiers intimes soigneusement enregistrés sur son disque dur. Dans ces éclats de mémoire à la Perec, Zambra mêle l'immense à l'infiniment petit, qu'il parle de son addiction au tabac, du paradoxe de l'enfance ou de la dictature de Pinochet.

Un antiroman historique.

" Je reçois l'histoire comme si je l'attendais. Car je l'attends, en un certain sens. C'est l'histoire de ma génération. "

Dans les années 80, à Santiago du Chili, un enfant de neuf ans accepte de jouer les espions pour plaire à une petite fille. Il note les allers et venues d'un homme, puis livre son rapport détaillé. Il se prend au jeu. Sans le savoir, le jeune garçon reproduit la dictature en miniature. Plus de vingt ans après, un écrivain qui a lui aussi connu cette époque s'interroge sur sa propre enfance : était-ce si étrange de vivre sous Pinochet ? Que pensaient véritablement ses parents de la répression ? Et lui, qu'a-t-il à dire, au-delà des versions officielles ? Peut-on se construire sur des silences ?

Personnages secondaires est un " antiroman historique ". Loin des grandes fresques politiques, Zambra s'intéresse à cette part immobile de l'Histoire, à ces gens qui ont mené une existence en apparence paisible en pleine dictature, à tous ceux qui regardent le monde en spectateur passif. Mêlant deux récits en écho, ce texte est une réflexion singulière sur la grande Histoire mais aussi sur sa place dans la création littéraire. Fidèle à ce regard de biais qui est sa marque de fabrique depuis Bonsaï (Rivages, 2008), Zambra nous offre un roman subtil et mélancolique.

Personnages secondaires

« Je reçois l'histoire comme si je l'attendais. Car je l'attends, en un certain sens. C'est l'histoire de ma génération. » Dans les années 80, à Santiago du Chili, un enfant de neuf ans accepte de jouer les espions pour plaire à une petite fille. Il note les allers et venues d'un homme, puis livre son rapport détaillé. Il se prend au jeu. Sans le savoir, le jeune garçon reproduit la dictature en miniature. Plus de vingt ans après, un écrivain qui a lui aussi connu cette époque s'interroge sur sa propre enfance : était-ce si étrange de vivre sous Pinochet ? Que pensaient véritablement ses parents de la répression ? Et lui, qu'a-t-il à dire, au-delà des versions officielles ? Peut-on se construire sur des silences ?
Personnages secondaires est un « antiroman historique ». Loin des grandes fresques politiques, Zambra s'intéresse à cette part immobile de l'Histoire, à ces gens qui ont mené une existence en apparence paisible en pleine dictature, à tous ceux qui regardent le monde en spectateur passif.
Mêlant deux récits en écho, ce texte est une réflexion singulière sur la grande Histoire mais aussi sur sa place dans la création littéraire.

Julio rencontre un vieil écrivain qui cherche un assistant pour 
dactylographier son dernier roman, mais il n'est pas retenu. 
Pour donner le change à Blanca, sa maîtresse occasionnelle, il 
décide d'écrire un manuscrit qu'il fait passer auprès d'elle pour 
celui du romancier. Il s'inspire de son histoire d'amour 
passionnelle avec Emilia, huit ans plus tôt, lorsqu'ils étaient 
tous deux étudiants en littérature et que chacun prétendait 
avoir lu Proust... Où commence la fiction, où s'arrêtent les 
souvenirs ? Dans ce va-et-vient entre littérature et réalité, les 
sentiments deviennent aussi complexes et fragiles que 
l'architecture délicate d'un bonsaï.

Bonsaï

Alejandro Zambra, né le 24 juillet 1975 à Santiago, est un écrivain chilien.

Les histoires sur les tests standardisés n'ont pas un seul auteur, donc ils ne peuvent jamais être authentiquement être à la première personne. Imagine ça! Partout, il y a ces tests qui ont été écrits par plusieurs personnes.

Lire, c'est couvrir son visage. Et écrire, c'est le montrer.

La littérature consiste à entrer en contact. Cela semble tellement hippie, mais il s'agit vraiment de partager des trucs. Nous sommes une communauté qui ne semble pas importante pour le reste de la société, mais nous sommes des gens qui veulent entrer en contact - vraiment en contact. Nous voulons penser ensemble.

Vous cherchez quelque chose, je ne sais pas ce que je cherche, mais je cherche. L'écriture est beaucoup à ce sujet. Lorsque vous écrivez un poème. Lorsque vous écrivez un roman.

Si vous écrivez et que vous êtes vraiment seul (l'écriture est une chose solitaire), vous apprenez à être seul sans souffrir. Lorsque vous lisez, vous apprenez également à le faire. Lorsque vous écrivez, vous traitez des choses.

Lorsque vous lisez un roman, vous savez à quoi vous attendre parce que vous lisez des romans depuis longtemps.

Je pense à la littérature chilienne en famille, parce que j'ai grandi en lisant la littérature de mon pays. J'ai l'impression d'avoir des pères et des beaux-pères et beaucoup de frères et sœurs et des cousins éloignés et tout ça.

Pour moi, l'écriture est un moyen de découvrir des choses que je ne savais pas avant de commencer à écrire.

Je me souviens avoir pensé, sans fierté d'apitoiement sur soi, que je n'étais ni riche ni pauvre, que je n'étais pas bon ou mauvais. Mais c'était difficile: être ni bon ni mauvais. Cela me semblait, en fin de compte, comme étant mauvais.

Tout a été dit et tout a été fait, mais vous avez toujours l'impression de chercher quelque chose.

Les façons dont un test de langue standardisé induit la narration, par exemple, est l'opposé de l'écriture créative; Vous devez apprendre une façon logique de commencer une histoire, alors que dans l'écriture créative, vous pouvez commencer à la fin ou commencer au milieu de l'histoire.

Enfant, tout ce que vous voyez, c'est que les adultes ne jouent pas. Les adultes ne parlent pas trop. Les adultes ne veulent pas se rapporter les uns aux autres.

Chaque histoire, chaque poème, chaque pièce écrite concerne l'appartenance. Il y a un moi, il y a un nous, il y a un nous, et nous voulons y appartenir ou nous ne voulons pas appartenir. Vous pouvez lire chaque histoire avec cela comme objectif principal.

Publier mon livre, c'est comme le donner. Au début, vous commencez à en parler, mais vous lâchez essentiellement. Je ne dirai pas que c'est comme accoucher parce que je n'ai pas accouché. C'est plus comme lorsque vos enfants quittent la maison.

Vous pouvez dire que la littérature concerne des sujets comme l'amour, la mort et tout cela, mais je pense qu'il n'y a qu'un seul sujet qui s'applique à toute la littérature et qui appartient.

Nous comptons trop sur les personnes avec lesquelles nous partageons nos vies. Nous les tenons responsables des choses dont ils ne connaissent même pas. Nous commençons à les blâmer.

J'étais un gamin ringard et j'écrivais et montrais d'autres camarades qui sont toujours mes amis ce que j'écrivais. Nous partagions cela et continuions de le partager. Les expériences qu'ils ont eues étaient si différentes des miennes.

J'essaie toujours de découvrir des choses. Et je me raconte inévitablement l'histoire de différentes manières chaque fois que j'y pense.

On vous dit que vous devez éliminer les phrases inutilisées, mais en tant qu'écrivain, vous savez à quel point les détails sont importants.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Alejandro_Zambra

Ses oeuvres

Ses derniers livres