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Alix Lerman Enriquez

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Poésies

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    Alix Lerman Enriquez

    @alixLermanEnriquez

    Corps et plaintes Le vent grinçant entre les plinthes des portes, faisait entrer la pluie et la plainte d’un ciel gris. A l’aube, offrait à la nuit glacée percée d’étoiles le jour parcheminé de plaies et des fruits rouges de solitude. Jour balafré de mes blessures de corps et de cœur offerts à tous les vents. Corps brisé, tatoué d’opérations à cœur ouvert qui entendait la plainte des corbeaux dans le soir, qui attendait sa délivrance nue au dessus d’un ciel de suie perforé de silence et de nuit.

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    Alix Lerman Enriquez

    @alixLermanEnriquez

    Fragile L’engoulevent se balance sur une feuille rouge. L’automne tremble encore sous la rigueur du ciel bleu froissé par la brise de novembre. L’oiseau entend les pleurs pétrifiés des fruits morts : Châtaignes mordues de soleil, physalis embrasés de couchant, marrons cabossés de silence, dans le chuchotis des insectes, le chuintement des toiles d’araignée qui se déchirent. L’oiseau s’élance au-dessus de la plaine, il plane d’un bonheur fugace et funeste, fonce sur sa proie : une rose sauvage dépareillée qui s’effrite alors comme poudre de soie, comme poussière d’étoile évaporée.

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    Alix Lerman Enriquez

    @alixLermanEnriquez

    Insomnie Je ne parviens pas à dormir. Dehors, une poudre d’étoiles illumine le ciel mat. Ma tasse de thé a refroidi, les volutes de fumée se sont rétrécies. Les lucioles restent à la surface des ténèbres. Je les aperçois par la fenêtre de ma chambre. Parfois, j’ai l’impression qu’elles traversent la vitre, qu’elles me parlent, fendant la toile trouée du ciel, la parsemant de milliers d’étoiles blondes. Tandis que s’éloigne l’ombre de la lune, les lucioles me chuchotent des comptines oubliées dans le silence écroué du soir. Dans cette nuit fauve, je compte les moutons qui défilent dans ma tête : un, deux, trois jusqu’à ce que mon esprit s’embrouille, ne sachant plus faire la différence entre le passé, le présent, le futur, entre le jour bleu ou bien la nuit infinie entre la tessiture du chant de l’oiseau et celle d’une fourmi. Je compte les moutons jusqu’à ce que le marchand de sable vienne alourdir mes yeux, jeter des grains de sable sur mes paupières de chair perméables à la nuit, jusqu’à ce qu’enfin, dans la nuit froide, je tombe dans les bras infinis de Morphée.

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    Alix Lerman Enriquez

    @alixLermanEnriquez

    Premier automne Châtaignes rabotées de lumière et de silence aussi, comme des coquillages blessés sur le sable, elles recueillent la sueur du jour qui exsude bleue, la suie de la nuit quand vient le soir, le sang de l’aube lorsque le soleil rouge suinte du ciel et de ses frondaisons, lorsque les arbres trempés de pourpre liassent tomber leurs derniers oripeaux : ces feuilles mortes séchées, ces grimoires improvisés où j’inscris mes souvenirs d’été, mes rêves et mes joies rabotées de mes peines dans la pénombre de mes pas.

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