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Aloysius Bertrand

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Poésies

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    Aloysius Bertrand

    @aloysiusBertrand

    Encore un printemps Toutes les pensées, toutes les passions qui agitent le cœur mortel sont les esclaves de l'amour. Coleridge Encore un printemps, - encore une goutte de rosée, qui se bercera un moment dans mon calice amer, et qui s en échappera comme une larme ! O ma jeunesse, tes joies ont été glacées par les baisers du temps, mais tes douleurs ont survécu au temps qu'elles ont étouffé sur leur sein. Et vous qui avez parfilé la soie de ma vie, ô femmes ! s'il y a eu dans mon roman d'amour quelqu'un de trompeur, ce n'est pas moi, quelqu'un de trompé, ce n'est pas vous ! O printemps ! petit oiseau de passage, notre hôte d'une saison qui chante mélancoliquement dans le cœur du poète et dans la ramée du chêne ! Encore un printemps, - encore un rayon du soleil de mai au front du jeune poète, parmi le monde, au front du vieux chêne, parmi les bois ! Paris, 11 mai 1836.

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    Aloysius Bertrand

    @aloysiusBertrand

    Octobre Les petits savoyards sont de retour, et déjà leur cri interroge l'écho sonore du quartier ; comme les hiron- delles suivent le printemps, ils précèdent l'hiver. Octobre, le courrier de l'hiver, heurte à la porte de nos demeures. Une pluie intermittente inonde la vitre offusquée, et le vent jonche des feuilles mortes du platane le perron solitaire. Voici venir les veillées de famille, si délicieuses quand tout au dehors est neige, verglas et brouillard, et que les jacinthes fleurissent sur la cheminée, à la tiède atmosphère du salon. Voici venir la Saint-Martin et ses brandons, Noël et ses bougies, le jour de l'an et ses joujoux, les Rois et leur fève, le carnaval et sa marotte. Et Pasques, enfin, Pasques aux hymnes matinales et joyeuses, Pasques dont les jeunes filles reçoivent la blanche hostie et les œufs rouges ! Alors un peu de cendre aura effacé de nos fronts l'ennui de six mois d'hiver, et les petits savoyards salueront du haut de la colline le hameau natal.

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