La compassion, l'intensité et la clairvoyance des observations proposées par Amy Hempel dans ses écrits en ont fait une des écrivaines contemporaines les plus remarquées et admirées. En trois recueils de nouvelles, elle a imposé sa voix unique et reconnaissable entre toutes. Dans ce quatrième et dernier recueil en date, il est question d'amour, de sa naissance et de sa disparition, de relations bancales et de désirs quotidiens insatisfaits. Sans cesse surprenant, servi par d'incroyables trouvailles langagières et un esprit mordant, ce volume est caractéristique du meilleur d'Amy Hempel.

Le chien du mariage

Premier recueil de Amy Hempel, publié en 1985 aux Etats-Unis, «Des raisons de vivre» consacra immédiatemment l'auteure comme l'une des plus remarquables et singulières novellistes américaines.

Des raisons de vivre

Ces seize nouvelles font surgir des personnages, des voix, féminines pour la plupart, que l'on soupçonne au bord de l'abîme, blessées, hantées, perdues… et faisant face pourtant. Avec Aux portes du royaume animal, son second recueil, Amy Hempel atteignait la perfection de son style, une prose d'une densité sidérante qui tantôt exhausse un détail, tantôt ménage un flou savamment maîtrisé.

Aux portes du royaume animal

"Tumble Home est le genre de livre que vous pouvez ouvrir n'importe où et dont la prose, instantanément, gagne votre absolue confiance. Pas une rustine ni un seul mot friable, ici. C'est une merveille". Alice Munro. Où l'on retrouve l'effet unique et rare de l'une des plus grandes nouvellistes américaines - Carver, Beattie, Cheever...

En forme de coeur

Dans ces nouvelles, l'auteur dit la faille secrète, la catastrophe pressentie, le monde qui bascule et le triomphe infime qui devient une raison de vivre.

Amy Hempel, née le 14 décembre 1951 à Paris, est une écrivaine américaine.

Ils disent que le chien intelligent obéit mais le chien plus intelligent sait quand désobéir.

Si c'est vrai, votre vie passe devant vos yeux avant de mourir, alors c'est aussi la vérité que votre vie se précipite lorsque vous êtes prêt à commencer à être vraiment en vie.

À la mort de ma mère, le veuvage précoce de mon père lui a donné un cachet social qu'il n'aurait pas eu s'il avait divorcé. Il était une plus grande prise pour le chagrin attaché.

Les bons leaders étant rares, vous suivre est autorisé.

Le pire est fini maintenant, et je ne peux pas dire que je suis content. Perdez ce sentiment de perte - vous êtes allé et perdu autre chose.

Il y a tellement de choses que je ne peux pas lire parce que je suis tellement exaspéré. Quelqu'un commence à décrire le personnage à bord de l'avion et à retirer le siège. Et je veux juste dire, bébé, j'ai été au centre-ville. Je suis allé dans un avion. Donnez-moi un crédit.

J'aimerais faire un tour avec vous, avez-vous emmené me tenir debout devant une rivière dans l'obscurité où des centaines de bugs de foudre clignotent ce code en séquence: ici, nulle part ailleurs! En ce moment, plus jamais!

Je voulais être un vétérinaire, mais j'ai glissé lorsque je frappe la chimie organique.

L'année où j'ai commencé à dire Vahz au lieu de Vase, un homme que je connaissais à peine m'ont presque accidentellement tué.

Je pense au chimpanzé, celui avec les mains parlantes. Au cours de l'expérience, ce chimpanzé a eu un bébé. Imaginez comment ses entraîneurs ont dû ravir lorsque la mère, sans inciter, a commencé à signer son nouveau-né. Bébé, boive du lait. Bébé, jouer au ballon. Et quand le bébé est mort, la mère se tenait au-dessus du corps, ses mains ridées se déplaçant avec la grâce animale, se formant encore et encore les mots: bébé, viens câlin, bébé vient câlin, couramment le langage du chagrin.

Je ne ressens souvent les effets des gens qu'après qu'ils m'ont quitté.

Je laisse beaucoup de côté quand je dis la vérité

Je ne suis pas avant tout intéressé par l'histoire et ce que les Happens, mais je suis intéressé par qui le raconte et comment ils le disent et les effets de tout ce qui s'est passé sur les personnages et les gens.

De toute évidence, dans le journalisme, vous êtes confiné à ce qui se passe. Et la tendance à embellir, à mythologiser, c'est en nous. Cela rend les choses plus intéressantes, un appel plus proche. Mais le journalisme m'a appris à écrire une phrase qui donnerait envie à quelqu'un de lire la suivante.

Je pensais que mon amour est si bon, pourquoi ne rappelle-t-il pas la même chose.

J'avais une mère que je ne pouvais que faire plaisir avec des réalisations verbales quelconques ou une autre. Elle a lu constamment, alors j'ai lu constamment. Si j'utilisais des mots qui auraient pu sembler surprenants à un jeune âge, elle le reconnaîtrait et cela lui plairait.

Parfois, je peux mieux décrire une personne par la réaction d'une autre personne. Dans une histoire de mon premier livre, je ne pouvais pas penser à un moyen de décrire suffisamment le charisme d'un certain garçon, alors le narrateur dit: "Je connaissais des filles qui lui avaient sauvé de la gomme."

Ensuite, les enfants se sont couchés, ou du moins sont montés à l'étage, et les hommes ont rejoint les femmes pour une cigarette sur le porche, cueillant distraitement des tiques engorgées comme des raisins hors des chiens endormis. Et quand les hommes ont embrassé la bonne nuit des femmes et que leurs moustaches du week-end ont gratté les joues des femmes, les femmes ne pensaient pas se raser, ils pensaient que le séjour.

Il ne pouvait pas attendre pour s'en débarrasser pour qu'il puisse apprécier de se souvenir d'eux.

Lorsque la bière a disparu, ils sont également - fléchissent leurs voitures sur le boulevard.

J'ai commencé à écrire en faisant de petites choses connexes mais pas à la chose elle-même, en le tournant et en me rapprochant. Je ne savais pas comment écrire de la fiction. J'ai donc fait du journalisme parce qu'il y avait des règles que je pouvais apprendre. Vous pouvez apprendre à quelqu'un à écrire une nouvelle. Ils pourraient ne pas en écrire un excellent, mais vous pouvez l'enseigner assez facilement.

J'ai probablement moins de révision que ceux qui ont cette merveilleuse ruée d'histoire à raconter - vous savez, j'ai hâte de vous dire ce qui s'est passé l'autre jour. Cela s'éteint et peut-être que alors ils reviennent et affinent. J'envie en quelque sorte cette façon de travailler, mais je ne l'ai jamais fait.

Et je vois que ne pas se toucher pendant si longtemps était un trajet jusqu'à la plage avec les fenêtres fermées pour que les vagues se sentent beaucoup plus froides.

Je rencontre une personne, et dans mon esprit, je dis trois minutes; Je vous donne trois minutes pour me montrer l'étincelle.

C'était comme cette classe à l'école où l'enseignant parle de réalisation, de la façon dont vous pouviez réaliser quelque chose de grand dans une chose courante. L'exemple qu'il a donné - et le menteur a dit que cela s'était vraiment produit - était qu'une fois en buvant du jus d'orange, il avait réalisé qu'il serait mort un jour. Il se demandait si nous, ses élèves, avions eu des «réalisations» similaires. Je plaisante? Je pensais. Une fois que j'ai encaissé un chèque de paie et j'ai réalisé que ce n'était pas suffisant. Une fois que j'ai eu une intoxication alimentaire et j'ai réalisé que j'étais piégé à l'intérieur de mon corps.

La consolation est un beau mot. Tout le monde pèse le genou - cela ne fait pas de mal à la vôtre.

Depuis la mort de sa mère, je l'ai vu à la vapeur à la vapeur d'un concombre en pensant que c'était des courgettes. C'est le genre de chose qui me retourne le cœur.

J'ai toujours su quand je commence une histoire quelle est la dernière ligne. C'est toujours le cas, depuis la première histoire que j'ai écrite. Je ne sais pas comment ça va y arriver, mais je semble avoir besoin de la destination. J'ai besoin de savoir où je finis. Cela ne change jamais, jamais.

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