1987. À la cour d'assises de Lyon, André Frossard témoigne. Sa déposition est un des temps forts du procès Barbie. Il dit ce qu'il se passait à la baraque des juifs du fort Montluc où, résistant, il fut lui-même détenu en 1944 et dut son salut en obtenant que son ascendance juive fût réduite des trois quarts. Il raconte, notamment, le martyre du professeur Gompel : « Juif, savant, résistant et humaniste, il cumulait tous les handicaps. » De ce bouleversant témoignage est né ce petit livre dans lequel l'essentiel est résumé dans cette définition incontestable : « Il y a crime contre l'humanité lorsqu'on tue quelqu'un sous prétexte qu'il est né. » Il montre aussi que ce crime ne peut être confondu avec aucun autre car « traquer un résistant et un enfant d'Izieu qui n'est encore qu'espérance et promesse de vie, ce n'est pas la même violence ». Dix ans après, au moment ou s'ouvre à Bordeaux le procès de Maurice Papon, accusé de complicité de crime contre l'humanité, ce beau livre sobre, émouvant et convaincant est plus actuel que jamais.

Le crime contre l'humanité

" Les convertis sont encombrants ", disait Bernanos. André Frossard s'est toujours reconnu dans cette affirmation. La mort l'a surpris alors qu'il achevait, avec la collaboration de Noël Bompois, sa traduction de la Bible. En compagnie de celui-ci, il travaillait aussi à un essai original sur Jésus, auquel il voulait donner la forme d'un cinquième Evangile. Noël Bompois a recueilli le fruit de ses entretiens avec André Frossard, suivant le cheminement de sa pensée jusqu'à ses derniers moments. Près de vingt-cinq ans après Dieu existe, je l'ai rencontré, on trouvera dans ce livre les ultimes paroles du Cavalier seul. Au terme de sa vie qui fut une traversée du siècle, telle était sa conviction : le vrai message du christianisme nous a échappé pendant plus de deux mille ans. Les constructions théologiques et morales ont fait de Jésus le Fils sacrifié, l'enfant livré par un Dieu cruel pour racheter, rétribuer le péché des hommes. Il est temps, soutient Frossard, de découvrir, de redécouvrir l'essence de la Bonne Nouvelle, en méditant les premiers mots de la Genèse : " Dieu a créé l'homme à son image et à sa ressemblance. " C'est pour restaurer cette image, pour faire rayonner un éclat nouveau que Dieu s'est incarné. Le vrai visage de Jésus existe : André Frossard l'a rencontré. Un bouleversant testament spirituel.

L'Evangile Inacheve

Les grands bergers

Tout bouge, tout change très vite en cette fin de millénaire où s'amorcent des transformations technologiques, culturelles, politiques essentielles et où se précisent de nouvelles configurations géopolitiques. Le Tiers Monde n'a plus de cohérence et chaque État se concentre sur ses propres difficultés. L'Est se fracture et abandonne l'idéologie marxiste-léniniste pour mettre en ouvre un libéralisme bigarré. Les pays industrialisés sortent tant bien que mal de la crise des années soixante-dix et quatre-vingt en relevant de nouveaux défis : l'éducation et la formation, l'emploi et la technologie, le vieillissement et l'écologie. Et la France ? Va-t-elle se fondre dans une Europe conquérante en voyant, amère et nostalgique, s'évanouir son identité nationale ? Le Groupe "Horizon 2000" du Plan - qu'a dirigé l'historien Emmanuel Le Roy Ladurie - nous offre dans ce livre une remarquable synthèse. Pas de repli frileux sur un pré-carré en peau de chagrin, pas d'adoption béate d'un modèle de société importé, mais la ferme volonté de revivifier une identité spécifique reposant à la fois sur l'idéal démocratique et la conviction d'un rôle à jouer à l'échelle mondiale. Une France, européenne, peut par sa dynamique industrielle, sa capacité d'intégration et d'accueil, son ambition éducative et culturelle, inventer un avenir qui corresponde aux aspirations de la plupart de ses habitants.

Entrer dans le XXIe siècle : essai sur l'avenir de l'identité française - Rapport du groupe Horizon 2000 présidé par Emmanuel Le Roy Ladurie

The famous French author's unique writing style captivates the reader with the heroic story of Saint Maximilian Kolbe, a modern apostle of Catholic evangelization, Marian spirituality, and a martyr of charity. With the encouragement of Pope John Paul II and the help of documentation (some unpublished) given to him by the Vatican, Frossard chronicles the dramatic and moving life of this Polish Franciscan who volunteered to die in place of a fellow prisoner in Auschwitz.While his heroic martyr's death is well known, Frossard shows how Kolbe's whole life was one of extraordinary generosity in devotion to his ideal of "love without limits." Kolbe was that rare combination of mystic, intellectual genius, theologian, and down-to-earth practicality. His tremendous creative energies (despite constant bouts of tuberculosis and less than one lung) enhanced the lives of all those who knew him, the millions who read his publications, and the countless persons inspired by his example.Forget Not Lovereveals the interesting and impressive details of Kolbe's childhood, vision of Mary, brilliance in his studies, his founding of the largest monastery in the world (700 Franciscans), massive printing apostolate, missionary journeys to Japan, and his final act of love in Auschwitz. Frossard has captured the heart of the man whom Pope John Paul II declared "the patron saint of this difficult century.""

N'oubliez pas l'amour : La Passion de Maximilien Kolbe

Votre tres humble serviteur vincent de paul

André Frossard, né le 14 janvier 1915 à Colombier-Châtelot (Doubs) et mort le 2 février 1995 à Versailles, est un journaliste, essayiste et académicien français.

Le rêve des esprits avancés est de partir de zéro. Quand ils ne peuvent pas, ils y retournent.

Le matérialisme libéral affiche son attachement aux droits de l'homme, mais les droits l'intéressent plus que l'homme.

Les enfants se font rares dans les pays où ils auraient une chance d'être heureux, et viennent en rangs serrés dans ceux où ils meurent de faim.

Dans les guerres, ce ne sont peut-être pas les enfants que l'on vise, mais c'est eux que l'on tue.

Aujourd'hui, les pouvoirs conquis par la connaissance sont plus étendus que la connaissance elle-même.

Le discours politique vole bas, mais il n'atterrit jamais.

De toutes les manières d'être en retard, la pire est celle qui consiste à se croire en avance.

Il arrive que l'histoire repasse les plats mais ce sont rarement les meilleurs.

On accusait autrefois les hommes politiques de ne songer qu'à "se remplir les poches". Aujourd'hui, on ne leur reproche plus guère que de vider les nôtres.

Le mécontentement ne vient pas avec l'échec, qui incite à la patience, mais avec le succès qui rend exigeant.

Le problème du chrétien devant la vérité n'est pas de la découvrir, mais de lui ressembler.

On va chercher dans les sectes un peu de cette chaleur que produisent les inquiétudes et les désarrois partagés dans un monde gagné par le froid de l'indifférence.

Les cimetières sont les vestiaires de la résurrection.

Nous avons généralement en France un gouvernement d'hommes qui savent ce qu'ils veulent. Ils veulent y rester.

Sur la terre, l'immense majorité des hommes vit dans la misère physique ; le reste vit trop souvent dans la misère spirituelle.

L'Histoire, idole des temps modernes, depuis toujours couche avec les vainqueurs, méprise les vaincus, achève la veuve et l'orphelin, se rassasie de sang et s'abreuve de larmes.

Heureux ceux qui pleurent, car il n'est pas de larmes impures.
En chacune d'elles brille un fragment d'éternité, toute larme a sa source dans un autre monde.

L'homme est un être essentiellement paradoxal. C'est quand il ressent le plus cruellement sa fragilité qu'il est grand.

Certaines questions ne sont difficiles que parce qu'on les pose.

La maladie la plus répandue chez les hommes politiques est l'amnésie.

Les meilleures déclarations sont celles auxquelles on ne comprend rien et que par conséquent, personne, par la suite, ne pourra vous reprocher.

Pour le chrétien, la vérité est un être vivant, le plus vivant de tous ceux qui furent ou seront jamais ; elle porte un nom, celui du Christ.

Si le christianisme avait été une nouvelle école de pensée, cette école serait fermée depuis longtemps.

La gauche s'est toujours distinguée en France par sa politique de droite.

Plus on avance dans l'exploration de l'homme, moins on lui trouve de raisons d'exister.

Il est du devoir des hommes politiques de parler : quand ils ne parlent pas, on s'imagine qu'ils pensent.

Tout le monde sait que la terre, chose bizarre, produit dix fois moins lorsque ceux qui la travaillent n'ont aucun droit sur elle.

Certains esprits avancés le sont tellement qu'ils sont tombés dans le vide depuis longtemps.

La nation est une famille, le nationalisme une abstraction.

Certains se préoccupent moins de ce qu'ils mettent dans leur discours que de savoir dans quelles oreilles il va tomber...

https://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Frossard

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