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Andrée Chedid

Auteurplume

Andrée Chedid (en arabe : أندريه شديد), née Andrée Saab (en arabe : أندريه صعب) le 20 mars 1920 au Caire (Sultanat d'Égypte) et morte le 6 février 2011 à Paris 15e (France), est une femme de lettres et poétesse française d’origine syro-libanaise. Elle écrit son premier roman en 1952 et écrit des nouvelles, des poèmes, des pièces de théâtre, des romans, et de la littérature jeunesse. Elle déclare son humanisme entre autres avec son livre Le Message, écrit en 2000, en écrivant sa colère envers la guerre et la violence, à travers deux amants séparés par des guerres. Les héroïnes de ses œuvres sont décidées, prêtes à tout pour atteindre leur objectif.

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Poésies

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    A force de m'écrire A force de m'écrire Je me découvre un peu Je recherche l'Autre J'aperçois au loin La femme que j'ai été Je discerne ses gestes Je glisse sur ses défauts Je pénètre à l'intérieur D'une conscience évanouie J'explore son regard Comme ses nuits Je dépiste et dénude un ciel Sans réponse et sans voix Je parcours d'autres domaines J'invente mon langage Et m'évade en Poésie Retombée sur ma Terre j'y répéte à voix basse Inventions et souvenirs A force de m'écrire Je me découvre un peu Et je retrouve l'Autre.

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    Ceux de l'espoir Attisés par le chant Ils échappent à l'aimantation Des sols et des couteaux Émergeant des abris taciturnes Ils apprivoisent l'horizon Se libèrent des mots flétris Quittent les ornières du soupçon L'avenir cédant à l'espérance Leur rêve engrènera le réel.

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    Chantier du poème L'arrivée du poème est multiple. La plupart du temps, il progresse comme une vague qui déroule sa turbulence d'images et de mots. Il s'organise parfois autour d'un mot clef. Mot-noyau, tombant dru, bousculant le vocabulaire pour se chercher plus loin. Mais plus encore : soulèvement du dedans; mouvement en quête de ses rythmes, de sa forme-paroles. Greffes, le mot s'impose. Cet œil, ce bourgeon inséré dans le vif d'une plante, me parle infiniment. Greffe qui donne lieu à une vie autre; à un renouveau à partir d'une blessure, d'un manque. Les analogies affluent, les images se chevauchent. Je les accepte, je les inscris, en vrac. Les mots viennent dans une sorte de tohu-bohu, à l'intérieur duquel - plus tard, je le sais -, je découvrirai mon pain, mon eau; et comme une direction. Rarement le poème m'est donné d'un trait. En général, il m'arrive comme une matière brute, dans laquelle je fourrage et trouve, peu à peu, une ordonnance, des rapports, des sonorités. Serrant les écrous, rejetant le plâtre, repoussant les écorces, je tente d'aller au plus près de ce mouvement initial qui fait écrire. De ce mouvement qui - peut-être, tout simplement - fait vivre, en densité. Souvent, très souvent, presque malgré moi, je me trouve en face des mêmes thèmes. Balancement des contraires : obscur-clair, horreurs-beauté, grisaille-souffles, puits-ailes, dedans-dehors, chant et contre-chant. Pouble-pays, en apparence; mais que la vie brasse, ensemble, inépuisablement. Les mots, je les souhaite au service d'un sens (dont la raison ne rend jamais tout à fait compte). Au service d'une signification qui puisse être partagée. Ou - du moins - d'une question si primordiale, qu'elle pourrait être celle de tous, et de chacun. Je m'attelle pour cela à un long travail d'éluci-dation; m'efforçant à la transparence des mots, cherchant pour autant à ne pas affadir le troublant mystère de la poésie, de la vie. J'aime que le mot soit rétif. Mot sur lequel on bute, et sans lequel le poème ne tiendrait pas. J'aime le traquer ce mot, partout : dans la vie courante, dans d'autres textes, dans le journal, sur une affiche, dans le métro... Soudain, il tombe comme un fruit mûr sur un sol en attente; ou se laisse capturer, comme l'oiseau, dans les filets patiemment tendus. Ce mot que l'on sent juste (qui sonne juste, je lis haut pour l'oreille) fait que l'on peut quitter le poème, en repos. On s'éloigne, libre; pour renaître, haletant, devant le texte à venir. Rien de moins abstrait, de moins factice, que cette préoccupation. Le corps, la circulation sanguine, la respiration s'en ressentent. La poésie, par moments, nous grefferait-elle à la totalité, à l'ouvert? A la vraie vie?

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    Escorte la Vie Vie - éclair que la nôtre Proche et déjà perdue Dans les strates du corps Sur les degrés du rêve Fourmilière d'instants Perpétuité rompue Vie - mère qui nous engrène Vie - code qui nous façonne Puis nous démonte pour subsister

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    L'énigme - poésie Celle qui s'enfouit au creux des choses Celle qui affleure et se dissipe Celle qui germe à chaque escale Celle qui s'écarte à chaque question Celle qu'aucune parole ne bride Celle qui consume chaque abri Celle qui dérange les miroirs Celle qui n'a ni terme ni nom.

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    La vie voyage Aucune marche Aucune navigation N'égalent celles de la vie S'actionnant dans tes vaisseaux Se centrant dans l'îlot du cœur Se déplaçant d'âge en âge Aucune exploration Aucune géologie Ne se comparent aux circuits du sang Aux alluvions du corps Aux éruptions de l'âme Aucune ascension Aucun sommet Ne dominent l'instant Où t'octroyant forme La vie te prêta vie Les versants du monde Et les ressources du jour Aucun pays Aucun périple Ne rivalisent avec ce bref parcours Voyage très singulier De la vie Devenue Toi.

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    Le chant des villes Je m’attache aux pulsations des villes A leur existence mouvementée Je respire dans leurs espaces verts Je me glisse dans leurs ruelles J’écoute leurs peuples de partout J’ai aimé les cités Le Caire ou bien Paris Elles retentissent dans mes veines Me collent à la peau Je ne pourrai me passer D’être foncièrement : Urbaine. Andrée Chedid

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    Liberté La peau minérale des tyrans emmaillote l'espace Multiplie ses écailles sur les cités avares de portes sur les bouches plâtrées Pourtant plus nue que l'herbe et grosse de printemps La Vie Trame sans fin la débâcle des idoles Ranime l'éclat de l'eau sur les fleuves de sang Pourtant plus aiguë que la foudre La Vie Tranche les nœuds de la peur Condamne les nuits en arme Et nomme à faire frémir de douceur toutes nos clairières inavouées Nomme la parole ouverte Respire déjà en chacun.

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    L’autre « Je est un autre. » Arthur R. À force de m’écrire Je me découvre un peu Je recherche l’Autre J’aperçois au loin La femme que j’ai été Je discerne ses gestes Je glisse sur ses défauts Je pénètre à l’intérieur D’une conscience évanouie J’explore son regard Comme ses nuits Je dépiste et dénude un ciel Sans réponse et sans voix Je parcours d’autres domaines J’invente mon langage Et m’évade en Poésie Retombée sur ma Terre J’y répète à voix basse Inventions et souvenirs À force de m’écrire Je me découvre un peu Et je retrouve l’Autre. Andrée Chedid

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    L’espérance J’ai ancré l’espérance Aux racines de la vie * Face aux ténèbres J’ai dressé des clartés Planté des flambeaux A la lisière des nuits * Des clartés qui persistent Des flambeaux qui se glissent Entre ombres et barbaries * Des clartés qui renaissent Des flambeaux qui se dressent Sans jamais dépérir * J’enracine l’espérance Dans le terreau du cœur J’adopte toute l’espérance En son esprit frondeur. Andrée Chedid Poème publié dans l’anthologie Une salve d’avenir. L’espoir, anthologie poétique, parue chez Gallimard en Mars 2004

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    @andreeChedid

    Pour survivre Tu auras pour survivre Des collines de tendresse Les barques d'un ailleurs Le delta de l'amour Tu auras pour survivre Le soleil d'une paume Le tirant d'une parole L'eau du jour à jour Tu dresseras pour survivre Des brasiers des terrasses Tu nommeras la feuille Qui anime le rocher Tu chanteras les hommes Transpercés du même souffle Qui accomplissent leur songe Face à l'éclat mortel!

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    @andreeChedid

    Toi - moi Par l'univers-planète univers à toute bride Par l'univers-bourdon dans chaque cellule du corps Par les mots qui s'engendrent Par cette parole étranglée Par l'avant-scène du présent Par vents d'éternité Par cette naissance qui nous décerne le monde Par cette mort qui l'escamote Par cette vie Plus bruissante que tout l'imaginé Toi Qui que tu sois! Je te suis bien plus proche qu'étranger.

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