Doté d'un humour décapant, l'illustre pianiste américain d'origine autrichienne Artur Schnabel (1882-1951) ne fut pas seulement l'un des interprètes majeurs de Beethoven, Brahms ou Schubert?; il fut aussi un témoin attentif de son temps ainsi qu'un exceptionnel pédagogue. Toutes ces particularités se retrouvent dans le présent texte, rassemblant les douze conférences données par Schnabel à l'université de Chicago en 1945.
Cette espèce d'autobiographie, dont la version française était attendue depuis des décennies, constitue un régal pour les mélomanes et les musiciens autant que pour les lecteurs fascinés par l'histoire contemporaine. Elle est aussi un document de premier ordre sur la vie culturelle en Europe centrale et aux États-Unis avant, pendant et après la Seconde Guerre mondiale.

Introduction et traduction de Philippe Olivier
Notes de Philippe Olivier et Werner Grünzweig
Postface de Werner Grünzweig

On ne fera jamais de toi un pianiste

Artur Schnabel, né à Kunzendorf (actuelle Lipnik) près de Bielitz (Autriche-Hongrie) le 17 avril 1882 et mort à Axenstein, près de Morschach (Suisse), le 15 août 1951, est un pianiste, compositeur et pédagogue autrichien.
Son répertoire de prédilection est Beethoven et Schubert dont il a donné un modèle d'interprétation qui fait référence dans le monde entier. Avec Wilhelm Kempff et Wilhelm Backhaus il appartient à la légende des grands pianistes germaniques de la première moitié du XXe siècle.

Je ne connais deux types de publics seulement - une toux et une ne tousse pas.

Ai-je un secret pour jouer du piano? C'est très simple. Je m'assois sur le tabouret de piano et je me rend à l'aise - et je m'assure toujours que le couvercle sur le clavier est ouvert avant de commencer à jouer.

Les enfants reçoivent Mozart en raison de la petite quantité des notes; Les adultes évitent Mozart en raison de la grande qualité des notes.

Je suis la seule personne ici à apprécier cela, et je reçois l'argent; Ils paient et doivent souffrir.

Lorsqu'une pièce devient difficile, faites des grimaces.

Je ne pense pas que je gére les notes très différemment des autres pianistes. Mais les pauses entre les notes - ah, c'est là que se trouve le talent artistique !!

Les applaudissements sont un reçu, pas une note de demande.

Mozart est un jardin, Schubert est une forêt en lumière et ombre, mais Beethoven est une chaîne de montagnes.

Les notes que je ne gère pas mieux que de nombreux pianistes. Mais les pauses entre les notes - ah, c'est là que réside l'art.

Les sonates de Mozart sont uniques; Ils sont trop faciles pour les enfants et trop difficiles pour les artistes.

Ce n'est pas la fonction de la musique d'exprimer des nécessités rationnelles.

Mozart est le plus inaccessible des grands maîtres.

Je m'assure toujours que le couvercle sur le clavier est ouvert avant de commencer à jouer.

Je ne suis attiré que par la musique que je considère comme meilleure qu'elle ne peut être interprétée.

Je ne suis attiré que par la musique que je considère comme meilleure qu'elle ne peut être interprétée. Par conséquent, je pense (à tort ou à raison) qu'à moins qu'un morceau de musique ne me pose un problème, un problème sans fin, cela ne m'intéresse pas trop.

Les notes que je ne gère pas mieux que de nombreux pianistes. Mais les pauses entre les notes ah, c'est là que réside l'art.

Le soleil peut vous brûler, la nourriture peut vous empoisonner, les mots peuvent vous condamner, les images peuvent vous insulter; La musique ne peut pas punir - bénissez seulement.

Je connais deux types de publics seulement - une toux, et une ne tousse pas.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Artur_Schnabel

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