Truculent et comique, ce pamphlet donne les clefs du succès à tous les flagorneurs et courtisans à l'échine souple. Car le geste de l'hypocrite et du flatteur est bel et bien un art à part entière... Retrouvées dans la correspondance de l'auteur, parues à titre posthume en 1790, ces quelques pages d' une modernité surprenante nous rappellent que des courtisans d'hier à ceux d'aujourd'hui, il n'y a qu'une courbette. Ce volume contient également des textes de La Bruyère, Saint- Simon, La Fontaine, le cardinal de Retz, Chamfort et Machiavel qui nous invitent à leur tour à découvrir les coulisses du pouvoir. Portraits, anecdotes, chroniques et aphorismes font défiler les puissants et ceux qui les courtisent.

Essai sur l'art de ramper à l'usage des courtisans et autres conseils des classiques pour survivre

Comment faire pour être heureux? Voilà la question que presque tout le monde se pose, et dont les réponses varient selon les nombreux ouvrages écrits sur le bonheur. Il n'est pas facile de parvenir à une vie heureuse, disait Sénèque. Il faut, avant tout, déterminer ce qui rend vraiment heureux; ensuite chercher comment l'atteindre. J'ai décidé d'être heureux parce que c'est bon pour la santé », disait Voltaire. Que ne sommes-nous pas prêts à faire pour avoir une meilleure santé physique et mentale? Et si le bonheur y contribue, pourquoi ne pas faire le choix d'être heureux? Comment développer l'art d'être heureux dans un monde où peines et contrariétés n'épargnent personne? S'appuyant sur les travaux de Kant, Sénèque, du baron d'Holbach, ou encore d'Alain, cette réflexion sur le bonheur montre comment parvenir à être heureux en développant un état d'esprit qui transcende les facteurs extérieurs et permet de conquérir le bien-être durable.

Le choix d etre heureux - comment developper le bien-etre durable

D'Holbach fait ici l'apologie de l'art singulier de ramper, nécessaire au maintien du courtisan dans la Cour du Roi. Art du maintien, de la bonne façade et du savoir-vivre hypocrite, ramper est une manoeuvre subtile, fondée sur l'abnégation. D'Holbach moque l'intelligence des conventions sociales, tissées d'hypocrisie et d'arrivisme. Car c'est n'avoir que peu d'orgueil et de passion que de devoir revêtir le costume de l'hypocrite pour, au fond, conforter le pouvoir des puissants. La position de l'auteur à l'égard de ces courtisans n'a d'égale que celle des courtisans face à leurs pairs et à leur maître. En décrivant les masques dont doit se revêtir le courtisan, d'Holbach met bas les mécanismes mêmes de la dissimulation et de la pantomime.

Essai sur l'art de ramper à l'usage des courtisans

La présente édition a pour auteur le baron d´Holbach, l´un des plus éminents et des plus courageux parmi les Encyclopédistes, dont l´admirable effort a rendu possible la chute des antiques tyrannies et des dogmes abrutisseurs. Cette édition est absolument rarissime et introuvable.

TraitÃ© des trois imposteurs ; MoÃ¯se,JÃ©sus-Christ, Mahomet

"Quel art, quel empire sur soi-même ne suppose pas cette dissimulation profonde qui forme le premier caractère du vrai courtisan ! Il faut que sans cesse sous les dehors de l'amitié il sache endormir ses rivaux, montrer un visage ouvert, affectueux, à ceux qu'il déteste le plus, embrasser avec tendresse l'ennemi qu'il voudrait étouffer ; il faut enfin que les mensonges les plus impudents ne produisent aucune altération sur son visage."Le propre de l'ironie est le double discours. Sous la forme elle-même ambiguë de l'essai, d'Holbach fait ici l'apologie de l'art singulier de ramper, nécessaire au maintien du courtisan dans la Cour du Roi. Art du maintien, de la bonne façade et du savoir-vivre hypocrite, ramper est une manouvre subtile, fondée sur l'abnégation. D'Holbach moque l'intelligence des conventions sociales, tissées d'hypocrisie et d'arrivisme. Car c'est n'avoir que peu d'orgueil et de passion que de devoir revêtir le costume de l'hypocrite pour, au fond, conforter le pouvoir des puissants. La position de l'auteur à l'égard de ces courtisans n'a d'égale que celle des courtisans face à leurs pairs et à leur maître. En décrivant les masques dont doit se revêtir le courtisan, d'Holbach met bas les mécanismes mêmes de la dissimulation et de la pantomime.

Ces quelques pages sont extraits des Facéties philosophiques, elles même extraites de la correspondance de l'auteur parue en 1790. Cela ne date donc pas d'hier ; et pourtant, ce texte, écrit dans un style truculent, est d'une incroyable modernité. 



Car rien ne change, les courtisans d'hier ont produit les courtisans d'aujourd'hui. Ils ne sont pas issus du même camp, mais en ont comme leurs aînés, adopté les codes et travers.



« Un bon courtisan ne doit jamais avoir d'avis, il ne doit avoir que celui de son maître ou du ministre, et sa sagacité doit toujours le lui faire pressentir ; ce qui suppose une expérience consommée et une connaissance profonde du cour humain » (Condorcet)



Courtisans prêts à tout pour ne pas passer à la trappe, jamais francs du collier, le propos toujours enrobé, jamais polémique.. Un essai philosophique très court mais d'une justesse et d'un humour décapants !

Essai sur l’art de ramper,  à l’usage des Courtisans - Facéties philosophiques tirées des manuscrits de feu M. le baron d’Holbach [édition intégrale revue et mise à jour]

Un bon courtisan ne doit jamais avoir d'avis.
D'Holbach

Essai sur l'art de ramper, à l'usage des courtisans : facétie philosophique

Le Jéhovah des Juifs est un tyran suspect, qui ne respire que du sang, du meurtre et du carnage, et qui exige qu'ils le nourrissent avec les vapeurs d'animaux. Le Jupiter des païens est un monstre lascif. Le Moloch des Phéniciens est un cannibale. L'esprit pur des chrétiens a résolu, afin d'apaiser sa fureur, de crucifier son propre fils. Le dieu sauvage des Mexicains ne peut être satisfait sans des milliers de mortels qui sont immolés à son appétit sanguin.

Les nations sauvages et furieuses, perpétuellement en guerre, adorent, sous divers noms, certains Dieu, conformes à leurs idées, c'est-à-dire, cruels, carnivores, égoïstes, assoiffés de sang.

Dans la nature rien; est moyen ou méprisable, et ce n'est que l'orgueil, provenant d'une fausse idée de notre supériorité, ce qui provoque notre mépris pour certaines de ses productions. Aux yeux de la nature, cependant, l'huître qui végèle au bas de la mer est aussi cher et parfait que le fier bipède qui le dévore.

Le doute n'est pas une condition agréable, mais la certitude est absurde. Ce qui est le plus répulsif dans le système de la nature - après la recette de fabrication d'anguilles de la farine - est l'audace avec laquelle il décide qu'il n'y a pas de Dieu, sans même avoir essayé l'impossibilité. Si Dieu n'existait pas, il devrait être inventé. "Mais toute la nature pleure à haute voix qu'il existe: qu'il y a une intelligence suprême, un pouvoir immense, un ordre admirable, et tout nous enseigne notre propre dépendance à ce sujet.

La religion a toujours rempli l'esprit de l'homme des ténèbres et l'a gardé dans l'ignorance de ses vrais devoirs et de ses vrais intérêts. C'est en dissipant les nuages et les fantômes de la religion, que nous découvrirons la vérité, la moralité et la raison. La religion nous détourne des causes des maux, et de ces remèdes que la nature préconise, loin de guérir; Il aggrave, les perpétue et les multiplie.

Qu'est-ce qu'un athée en effet? Il est celui qui détruit des illusions qui nuisent à l'humanité afin de ramener les hommes à la nature, à la réalité, à la raison. Il est un penseur qui, ayant réfléchi à la nature de la matière, à son énergie, ses propriétés et ses modes d'action, n'a pas besoin de pouvoirs idéalisés ou d'intelligences imaginaires pour expliquer les phénomènes de l'univers et les opérations de la nature.

La source du malheur de l'homme est son ignorance de la nature.

Si Dieu est un être infini, il ne peut y avoir, ni dans le monde actuel ni futur, aucune proportion relative entre l'homme et son Dieu. Ainsi, l'idée de Dieu ne peut jamais entrer dans l'esprit humain.

Si l'expérience est consultée, on constatera qu'il n'y a pas d'action, aussi abominable, qui n'a pas reçu les applaudissements de certaines personnes. Parricide - Le sacrifice des enfants - vol - usurpation - cruauté - intolérance - prostitution, ont tous été à leur tour des actions sous licence, et ont été considérées comme des actions louables et méritoires avec certaines nations de la terre. Surtout, la religion a consacré les coutumes les plus déraisonnables et les plus révoltantes.

La religion unit l'homme avec Dieu, ou forme une communication entre eux; Pourtant, ne disent-ils pas: «Dieu est infini? Si Dieu est infini, aucun être fini ne peut avoir une communication ou une relation avec lui.

La tolérance et la liberté de pensée sont les véritables antidotes du fanatisme religieux.

Lorsque nous examinons les opinions des hommes, nous constatons que rien n'est plus rare que le bon sens; ou, en d'autres termes, ils manquent de jugement pour découvrir des vérités simples ou pour rejeter les absurdités et les contradictions palpables.

De nombreux hommes sans morale ont attaqué la religion parce que cela était contraire à leurs inclinations. De nombreux sages l'ont méprisé parce que cela leur semblait ridicule. Beaucoup de personnes l'ont considéré avec indifférence, car ils n'ont jamais ressenti ses vrais inconvénients. Mais c'est en tant que citoyen que je l'attaque, car cela me semble nocif pour le bonheur de l'État, hostile à la marche de l'esprit de l'homme, et contrairement à la moralité saine, dont les intérêts de la politique de l'État ne peuvent jamais être séparé.

L'univers, ce vaste assemblage de tout ce qui existe, ne présente que la matière et le mouvement: les offres entières à notre contemplation, rien d'autre qu'une immense et une succession ininterrompue de causes et d'effets.

Le malheur des gens est dû à leur ignorance de la nature.

Toutes les notions religieuses sont uniformément fondées sur l'autorité ; toutes les religions du monde interdisent l'examen, et ne sont pas disposées à ce que les hommes en raisonnent.

Tous les enfants sont nés des athées; Ils n'ont aucune idée de Dieu.

Il est très étrange que les hommes nient un créateur et pourtant s'attribuer à eux-mêmes le pouvoir de créer des anguilles.

Si l'ignorance de la nature a donné naissance aux dieux, la connaissance de la nature est calculée pour les détruire.

Les soleils sont éteints ou deviennent corrompus, les planètes périssent et se dispersent à travers les déchets du ciel; D'autres soleils sont allumés, de nouvelles planètes formées pour faire leurs révolutions ou décrire de nouvelles orbites, et l'homme, une partie infiniment minute d'un globe qui n'est lui-même qu'un point imperceptible dans l'immense entier, croit que l'univers est fait pour lui-même.

La persuasion intérieure que nous sommes libres de faire, ou de ne pas faire une chose, n'est qu'une simple illusion. Si nous tracons le véritable principe de nos actions, nous constaterons, qu'ils sont toujours les conséquences nécessaires de nos volontaires et désirs, qui ne sont jamais en notre pouvoir. Vous vous pensez gratuitement, parce que vous faites ce que vous voulez; Mais êtes-vous libre de vouloir, ou de ne pas vouloir; désirer, ou ne pas désirer? Vos volants et vos désirs ne sont-ils pas nécessairement excités par des objets ou des qualités totalement indépendants de vous?

Si nous retournons au début des choses, nous trouverons toujours que l'ignorance et la peur ont créé les dieux; Cette imagination, cette enlèvement et cette tromperie les ont embelli; Cette faiblesse les adore; Cette personnalité les épargne; et que la tyrannie les favorise pour profiter de la cécité des hommes.

Rien ne peut être plus contraire à la religion et au clergé que de la raison et du bon sens.

Ce n'est qu'en dissipant les nuages et les fantômes de la religion que nous découvrirons la vérité, la raison et la moralité.

C'est donc la superstition engage l'homme à ses balbutiements, le remplit de vanité et le réduise avec le fanatisme.

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