Pourquoi le dollar reste-t-il la seule monnaie de réserve internationale alors que l'économie américaine connaît un déclin relatif ? De quels privilèges abusifs jouissent les États-Unis grâce à cette situation ? Enfin, comment réformer le système monétaire international ? D'une plume alerte, Barry Eichengreen raconte comment le dollar a supplanté la livre sterling dans les années 1920 pour acquérir dès 1945 une hégémonie sans partage, consacrée par les accords de Bretton Woods. Précisant en quoi consiste le « privilège exorbitant » que le dollar confère aux États-Unis (la formule est de Valéry Giscard d'Estaing, alors ministre des Finances) puisqu'il leur permet de financer à moindre coût un endettement abyssal, Barry Eichengreen analyse les alternatives que représentent l'euro ou le renminbi, dont la Chine veut renforcer le rôle dans les transactions internationales. Il plaide pour un système monétaire multipolaire dans lequel l'euro aurait une place décisive. Barry Eichengreen est professeur d'économie et de sciences politiques à Berkeley (Californie). Ancien conseiller au FMI, il est un spécialiste mondialement reconnu des questions monétaires internationales.

Un privilège exorbitant - le déclin du dollar et l'avenir du système monétaire international

Pourquoi le dollar reste-t-il la seule monnaie de réserve internationale, alors que l'économie américaine connaît un déclin relatif ? De quels privilèges abusifs jouissent les Etats-Unis, grâce à cette situation ? Enfin, comment réformer le système monétaire international ? D'une plume alerte, Barry Eichengreen raconte comment le dollar a supplanté la livre sterling dans les années 1920 pour acquérir, dès 1945, une hégémonie sans partage, consacrée par les accords de Bretton Woods. Précisant en quoi consiste le "privilège exorbitant" que le dollar confère aux Etats-Unis (la formule est de Valéry Giscard d'Estaing, alors ministre des Finances), puisqu'il leur permet de financer à moindre coût un endettement abyssal, Barry Eichengreen analyse les alternatives que représentent l'euro ou le renminbi, dont la Chine veut renforcer le rôle dans les transactions internationales. Il plaide pour un système monétaire multipolaire dans lequel l'euro aurait une place décisive.

L'expansion du capital - Une histoire du système monétaire international

Union politique signifie transférer les prérogatives des législatures nationales au Parlement européen, qui déciderait alors de structurer l'union budgétaire, bancaire et monétaire de l'Europe.

Sur l'ensemble du continent, les divisions politiques s'aggravent. Pour toutes ces raisons, le spectre d'un effondrement de la zone euro n'est pas écarté.

Les conséquences d'un effondrement ne seraient pas jolies. Quel que soit le pays qui l'a précipité - l'Allemagne en menaçant d'abandonner l'euro, ou la Grèce ou l'Espagne en le faisant réellement - déclencherait le chaos économique et engagerait la colère de ses voisins.

Cette crise de chômage à long terme a un impact profondément préjudiciable sur la vie de ceux qui en portent le poids. Nous le savons grâce à une série d'études minutieuses sur le problème mené dans les profondeurs de la Grande Dépression des années 30.

Plus que les jeans Big Mac, Coca Cola ou Levi's 501, le dollar est sûrement l'exportation de signature des États-Unis.

La crise de 1992 a prouvé que le système existant était instable. Ne pas aller de l'avant vers l'euro aurait mis en place l'Europe pour des crises encore plus perturbatrices.

Quant au marché unique, réalisation historique de l'UE, il ne fait aucun doute qu'un éclatement de la zone euro perturberait gravement son fonctionnement à court terme.

Pour ceux qui sont assez malheureux pour en faire l'expérience, le chômage à long terme - maintenant, comme dans les années 1930 - est une tragédie. Et, pour la société dans son ensemble, il y a le danger que la capacité de production d'une partie importante de la main-d'œuvre soit altérée.

Bien que la maintien de la zone euro ensemble soit coûteuse et difficile et douloureuse pour les politiciens, le briser sera encore plus coûteux et plus difficile.

Le sud de l'Europe n'a pas fait assez pour améliorer sa compétitivité, tandis que l'Europe du Nord n'a pas fait assez pour augmenter la demande. Les charges de dette restent écrasantes et l'économie européenne reste incapable de croître.

Pourquoi y a-t-il eu tant de partage de travail dans les années 1930? L'une des raisons est que le gouvernement l'a poussé. Dans ses mémoires, le président Herbert Hoover a estimé que jusqu'à deux millions de travailleurs évitaient le chômage en raison de ses efforts pour promouvoir le partage du travail.

Le chômage de 24% atteint aux profondeurs de la Grande Dépression n'était pas un pique-nique.

Chaque jour, il semble plus probable que nous soyons destinés - ou devrait-on dire condamnée? - Pour rejouer l'histoire économique désastreuse des années 30.

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