"Nous saisissons ce qu'il y a de beau dans un vol d'oies des neiges qui s'élève dans un ciel chargé de nuages noirs aussi aisément que nous saisissons ce qu'il y a de beau dans une suite pour violoncelle ; ce savoir intuitif nous fait également voir, je pense, que si nous laissons ces choses se faire détruire ou dégrader pour des raisons économiques ou frivoles, nous en serons profondément et étrangement appauvris." La civilisation moderne, nous dit l'auteur de Rêves arctiques (National Book Award 1986) à travers ces quatorze récits, doit mettre fin à son attitude prédatrice vis-à-vis de la Nature pour retrouver avec elle un lien filial. Marchant dans les pas de Thoreau et d'Abbey, il montre que la préservation des écosystèmes sauvages, davantage qu'une simple question d'intérêt bien compris, relève pour l'humanité d'un besoin fondamental, quasiment spirituel.

À ciel ouvert

A ciel ouvert

Rêves arctiques

A travers un récit, un manifeste et un entretien, ce petit ouvrage rassemble les convictions fondamentales de Barry Lopez, l'un des grands nature writers américains contemporains.
Le récit raconte l'incursion espagnole dans le Nouveau Monde. Plus précisément, il raconte comment la destruction brutale des peuples indigènes et de leurs cultures est un événement fondateur de la modernité, et la matrice de la crise écologique . Ce contre-récit de la « découverte de l'Amérique par Christophe Colomb » a été écrit en 1992.
Le manifeste tente de formuler les convictions poétiques et narratives de la génération de nature writers à laquelle Barry Lopez appartient.
« Je fais partie de cette génération d'écrivains qui revient sans cesse à la géographie, comme les écrivains d'une autre génération revenaient sans cesse à Freud et la psychanalyse. » Enfin, Barry Lopez mène un entretien sur des questions de souveraineté, d'écologie et d'éthique avec Oren Lyons, leader amérindien et défenseur des droits indigènes, du Clan de la Tortue des Nations Sénécas de la Confédération Iroquoise.

Apres le nouveau monde

Résultat de quatre années de voyage, de réflexions et de rencontres dans l'Arctique, ce livre est tout à la fois récit d'aventure, méditation sur l'art de l'exploration, images d'ours blancs et d'icebergs grands comme des villes. «C'est l'histoire d'une conversation sans âge, non seulement entre nous, sur ce que nous avons l'intention d'entreprendre ou ce que nous voulons réaliser, mais aussi avec cette terre - notre contemplation et notre admiration devant un orage sur la prairie, devant la crête découpée d'une jeune montagne ou devant l'essor soudain des canards au-dessus d'un lac isolé. Nous nous sommes raconté l'histoire de ce que nous représentons sur cette terre depuis 40 000 ans. Je crois qu'au coeur de cette histoire repose une simple et durable certitude : il est possible de vivre avec sagesse sur la Terre, et d'y vivre bien.»Récompensé en 1986 par le National Book Award, le plus prestigieux prix littéraire américain, Rêves arctiques est un classique magique et intemporel.

"Toute histoire de l'injustice a pour corollaire l'histoire, non moins ancienne, de la résistance.
A la violence arbitraire, à l'ineffable cruauté, à l'infinie convoitise, à l'intarissable soif de pouvoir dont notre espèce ne cesse de faire preuve, certains, parmi nous, s'emploient à opposer, encore et toujours, leur entêtement éclairé et un souverain refus de se soumettre. Depuis maintenant plusieurs décennies, Lopez s'est fait le chroniqueur d'actes de résistance de cette sorte résistance à la destruction programmée de notre planète, résistance au mépris que nous manifestons envers notre prochain, résistance à l'ignorance que nous entretenons quant au monde où nous vivons, résistance à notre refus d'ouvrir les yeux sur les formes secrètes de la beauté, résistance à notre surdité quand s'élève une voix autre et qui narre un récit différent.
Roman après roman, Barry Lopez a mis sa plume au service de " l'un des plus vieux rêves de l'humanité ", ainsi qu'il le qualifie lui-même, et qui consiste à " trouver une forme de dignité susceptible de s'appliquer à toute forme de vie "." ALBERTO MANGUEL (extrait de la postface)

Resistance

Vous êtes là, dans le désert du Sonora. Ou au bord d'une rivière. Le frisson du vent dans les roseaux, la danse d'un héron, la fraîcheur d'un matin sur la peau, les tourbillons de l'eau dans lesquels s'agitent les récits des gens de la rivière : le plus mystérieux, le plus secret des écrivains " naturalistes " vivants raconte tout cela, tous les rituels de la nature qui nous échappent.

Le Chant De La Riviere

Vous êtes là, dans le désert du Sonora. Ou au bord d'une rivière. Quoi? Le frisson du vent dans les roseaux, la danse d'un héron, la fraîcheur d'un matin sur la peau: rien.
Ne partez pas encore; Ecoutez: l'eau descend en cascade de la montagne, rebondit de roche en roche - elle est toute énergie, turbulences, en elle un monde s'éveille, de hérons, d'ours, de saumons argentés. Dans ses tourbillons s'agitent les récits des gens de la rivière. Il y a des paysages que vous n'avez pas encore perçus. Des rituels qui vous ont échappé. Ecoutez! Quelque chose vient à votre rencontre: le monde même.
En quelques années et quelques textes, Barry Lopez est devenu une légende outre-Atlantique: le plus intrigant, le plus secret des écrivains "naturalistes" vivants, couronné par le National Book Award en 1986.
La publication de Reflets dans un oeil de corbeau a été saluée par la critique américaine comme un événement: "Un chef-d'œuvre" (John Updike); "Un enchantement, Barry Lopez est tout simplement un génie" (John Fowles).

Le chant de la rivière. suivi de Reflets dans un oeil de corbeau

Barry Holstun Lopez, né à Port Chester, dans l'État de New York, le 6 janvier 1945 et mort le 25 décembre 2020, est un écrivain américain.

Que signifie devenir riche? Doit-il avoir des aventures à sang rouge et faire une «fortune», ce qui a amené les baleiniers et autres entrepreneurs du Nord? Ou est-il plutôt d'avoir une bonne vie de famille et d'être imprégné d'une connaissance de grande envergure et intime de sa patrie, c'est ce que la tuunirmiut a dit aux baleiniers de la richesse de la baie de l'étang? Est-il de conserver une capacité de crainte et d'étonnement dans nos vies, de continuer à avoir faim après quoi est authentique et digne? Est-ce pour vivre à la paix morale avec l'univers?

Eden est une conversation. C'est la conversation de l'humain avec le divin. Et ce sont les réverbérations de cette conversation qui créent un sens du lieu. Ce n'est pas une chose, Eden, mais un modèle de relations, rendu visible dans la conversation. Vivre à Eden, c'est vivre au milieu de bonnes relations, de simples relations qui s'occupaient scrupuleusement, entretenues avec imagination dans le temps. Au total, nous appelons cette beauté.

Si les histoires vous viennent, entrez pour eux. Et apprenez à les donner là où ils sont nécessaires. Parfois, une personne a besoin d'une histoire plus que de la nourriture pour rester en vie.

Nous nous gardons en vie avec nos histoires. Nous devons les partager, autant que nous devons partager de la nourriture. Nous avons également besoin pour notre santé la présence de bons compagnons. L'une des choses les plus extraordinaires à propos de la terre est qu'elle le sait - et elle oblige la langue de certains d'entre nous afin qu'en tant que communauté, nous puissions converser à ce sujet ou à cet endroit, et parler de la nécessité.

Cela ne rabaisse pas les hommes de vouloir être ce qu'ils imaginent que le loup est, mais il leur rabote pour tuer l'animal pour cela.

Vous ne pouvez rien apprendre de Saguaro Cactus, d'Ocotillo. Ils ne font que passer; Leurs racines, leur dormance très annoncée pendant la saison sèche, ce ne sont que des illusions de permanence. Ils en savent encore moins que vous.

Rappelez-vous sur cette seule chose, a dit Badger. Les histoires que les gens racontent ont un moyen de prendre soin d'eux. Si les histoires vous viennent, entrez pour eux. Et apprenez à les donner là où ils sont nécessaires. Parfois, une personne a besoin d'une histoire plus que de la nourriture pour rester en vie. C'est pourquoi nous mettons ces histoires dans les souvenirs de l'autre. C'est ainsi que les gens se soucient d'eux-mêmes.

Les gens pensent que si vous avez écrit un livre et que quelqu'un vous a donné une tape dans le dos alors, vous savez, tout est - vous êtes tous installés, vous savez? Tu vas bien. Je sais que si je ne suis pas confus et vraiment peur, mon travail ne sera pas bon.

Si je devais offrir des conseils aux jeunes écrivains, ce serait le suivant: soyez discriminant et soyez discerné au sujet du travail que vous vous êtes fixé. Cela fait, soyez le voyageur inutile, le lecteur impatiente, l'auditeur enthousiaste. Mettez ce que vous apprenez avec soin, puis écrivez de manière réfléchie, avec respect à la fois pour le lecteur et vos sources.

Les conversations sont des efforts vers de bonnes relations. Ils sont une forme élémentaire de réciprocité. Ils sont l'exercice de notre amour l'un pour l'autre. Ce sont les ennemis de notre solitude, notre doute, notre anxiété, nos tendances à abdiquer. Continuer à être en bonne conversation sur nos problèmes énormes et terrifiants, c'est s'appeler les uns les autres dans la nuit. Si nous assistons à l'imagination et à la dévotion à nos conversations, nous trouverons ce dont nous avons besoin; Et quelqu'un parmi nous agira - peu importe qui - et nous survivrons.

La tentative de combler l'écart entre ce qui est connu et ce qui est est la tentation derrière la pomme dans Genesis.

Ce n'est pas parce que vous avez vu quelque chose que vous pouvez l'expliquer. Les interprétations divergentes abonderont toujours, même lorsque les bons esprits s'en mêlent. Le noyau de l'information indiscutable est un point dans l'espace ; les interprétations naissent du désir de faire de ce point une ligne, de lui donner une direction. Les directions dans lesquelles elle peut être envoyée, les utilisations qui peuvent en être faites par une société culturellement, professionnellement et géographiquement diverse sont presque illimitées. Les possibilités font hésiter les bons scientifiques.

Le loup exerce une puissante influence sur l'imagination humaine. Il prend votre regard et vous le retourne

Il n'y a tout simplement pas de réponses à certaines des grandes questions urgentes.

Pendant tant de siècles, l'échange de cadeaux nous a maintenus ensemble. Il a permis de combler l'abîme où les difficultés de la langue.

Il est dangereux de croire que le passé est derrière nous, qu'un remède contre la barbarie a été trouvé.

L'opposé de l'amour n'est pas la haine; C'est l'indifférence. Être indifférent, c'est ne pas exprimer l'amour.

La vraie beauté est si profonde que vous devez passer dans l'obscurité pour la comprendre.

Tout au long des siècles, nous avons projeté au loup les qualités que nous méprisons le plus en nous-mêmes.

En se comportant respectueusement envers tout ce que la terre contient, il est possible d'imaginer une ignorance étouffante qui s'éloigne de nous.

Ma foi est dans mes collègues. Et quand je rencontre d'autres écrivains, des journalistes, qui font cela depuis longtemps, essayant de nous faire prendre conscience de ce que nous vivons, je fais ma foi en ces gens.

Je suis allongé là en sachant quelque chose d'étrange nous attache au monde des animaux. Parfois, les animaux vous tirent en arrière dedans. Vous partagez la faim et la peur avec eux comme du sel dans le sang.

En regardant les animaux aller et venir, et sentir la terre gonfler pour les rencontrer, puis se sentir encore grandir à leur départ, je suis venu à considérer les migrations comme une respiration, comme la respiration terrestre. Au printemps, une grande inhalation de lumière et d'animaux. Le souffle à long terme de l'été. Et une expiration qui les a propulsés tous au sud à l'automne.

Parfois, une personne a besoin d'une histoire plus que de la nourriture pour rester en vie.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Barry_Lopez

Ses oeuvres

Ses derniers livres