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Beji Caid Essebsi

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Béji Caïd Essebsi (arabe : باجي قائد السبسي ), souvent désigné par ses initiales BCE, né le 29 novembre 1926 à Sidi Bou Saïd et mort le 25 juillet 2019 à Tunis, est un homme d'État tunisien. Il est président de la République du 31 décembre 2014 à sa mort. Fils d'un agriculteur descendant d'un captif d'origine sarde, il effectue ses études secondaires au Collège Sadiki. Marqué par les événements du 9 avril 1938, qui déclenchent le début de son militantisme et son intégration dans la jeunesse du Néo-Destour, il étudie le droit à Paris, où il devient vice-président de l'Association des étudiants musulmans nord-africains et membre actif de la résistance contre le protectorat français. Grâce au soutien de Habib Bourguiba Jr., il obtient sa licence, avant de regagner Tunis pour exercer son métier d'avocat. Après l'indépendance, il intègre les sphères du pouvoir, devenant directeur de la sûreté nationale à la suite d'un complot contre Habib Bourguiba. Secrétaire d'État adjoint à l'Intérieur auprès du ministre Taïeb Mehiri, il le remplace à sa mort en 1965. Faisant face aux troubles liés à la guerre des Six Jours et à l'affaire Belkhodja, il est reconduit dans le gouvernement de Bahi Ladgham en tant que ministre de la Défense. Élu député en 1969 pour la circonscription de Tunis, il quitte le gouvernement en 1970 pour devenir ambassadeur en France mais démissionne en raison d'un conflit au sein du parti au pouvoir concernant la gestion de l'État. Exclu du parti, il subit une traversée du désert avant de réintégrer le gouvernement de Mohamed Mzali, à la condition d'instaurer une démocratie et de mettre fin au pouvoir personnel de Bourguiba. En 1981, il est nommé ministre des Affaires étrangères, où il est confronté à plusieurs crises diplomatiques, notamment la guerre du Liban et l'opération Jambe de bois. Il quitte ses fonctions en 1986 pour devenir ambassadeur en Allemagne de l'Ouest. Après le coup d'État du 7 novembre 1987, il intègre le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) du nouveau président Zine el-Abidine Ben Ali, redevient député puis est élu président de la Chambre des députés, à la suite de quoi il se retire de la scène politique. Il y revient après la révolution de 2011 qui renverse Ben Ali, prenant la tête du gouvernement et organisant l'élection de l'Assemblée constituante chargée de rédiger une nouvelle Constitution, à la suite de quoi il est remplacé par Hamadi Jebali, candidat de la coalition victorieuse de l'élection. Il fonde en 2012 son propre parti, Nidaa Tounes, dans le but de rassembler l'opposition. Malgré les tentatives de l'exclure de la vie politique en raison de son appartenance au RCD, il mène son parti à la victoire aux élections législatives de 2014 puis remporte dans la foulée l'élection présidentielle face au président sortant, Moncef Marzouki. Entre novembre 2017 et mai 2018, il est le plus âgé des chefs d'État en exercice après Élisabeth II. Il renonce ensuite à briguer un second mandat à l'élection présidentielle de 2019 et meurt cinq mois avant la fin de sa présidence. S'il échoue à faire adopter la loi relative à l'égalité sur l'héritage et à mettre en place la Cour constitutionnelle, il réussit à autoriser les femmes tunisiennes musulmanes à épouser un non-musulman. Décédé en fonction à 92 ans, il est le plus vieux dirigeant démocratiquement élu dans l'histoire.

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Compte non officiel

Auteur ajouté le

August 4, 2023

Biographie

Béji Caïd Essebsi (arabe : باجي قائد السبسي ), souvent désigné par ses initiales BCE, né le 29 novembre 1926 à Sidi Bou Saïd et mort le 25 juillet 2019 à Tunis, est un homme d'État tunisien. Il est président de la République du 31 décembre 2014 à sa mort. Fils d'un agriculteur descendant d'un captif d'origine sarde, il effectue ses études secondaires au Collège Sadiki. Marqué par les événements du 9 avril 1938, qui déclenchent le début de son militantisme et son intégration dans la jeunesse du Néo-Destour, il étudie le droit à Paris, où il devient vice-président de l'Association des étudiants musulmans nord-africains et membre actif de la résistance contre le protectorat français. Grâce au soutien de Habib Bourguiba Jr., il obtient sa licence, avant de regagner Tunis pour exercer son métier d'avocat. Après l'indépendance, il intègre les sphères du pouvoir, devenant directeur de la sûreté nationale à la suite d'un complot contre Habib Bourguiba. Secrétaire d'État adjoint à l'Intérieur auprès du ministre Taïeb Mehiri, il le remplace à sa mort en 1965. Faisant face aux troubles liés à la guerre des Six Jours et à l'affaire Belkhodja, il est reconduit dans le gouvernement de Bahi Ladgham en tant que ministre de la Défense. Élu député en 1969 pour la circonscription de Tunis, il quitte le gouvernement en 1970 pour devenir ambassadeur en France mais démissionne en raison d'un conflit au sein du parti au pouvoir concernant la gestion de l'État. Exclu du parti, il subit une traversée du désert avant de réintégrer le gouvernement de Mohamed Mzali, à la condition d'instaurer une démocratie et de mettre fin au pouvoir personnel de Bourguiba. En 1981, il est nommé ministre des Affaires étrangères, où il est confronté à plusieurs crises diplomatiques, notamment la guerre du Liban et l'opération Jambe de bois. Il quitte ses fonctions en 1986 pour devenir ambassadeur en Allemagne de l'Ouest. Après le coup d'État du 7 novembre 1987, il intègre le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) du nouveau président Zine el-Abidine Ben Ali, redevient député puis est élu président de la Chambre des députés, à la suite de quoi il se retire de la scène politique. Il y revient après la révolution de 2011 qui renverse Ben Ali, prenant la tête du gouvernement et organisant l'élection de l'Assemblée constituante chargée de rédiger une nouvelle Constitution, à la suite de quoi il est remplacé par Hamadi Jebali, candidat de la coalition victorieuse de l'élection. Il fonde en 2012 son propre parti, Nidaa Tounes, dans le but de rassembler l'opposition. Malgré les tentatives de l'exclure de la vie politique en raison de son appartenance au RCD, il mène son parti à la victoire aux élections législatives de 2014 puis remporte dans la foulée l'élection présidentielle face au président sortant, Moncef Marzouki. Entre novembre 2017 et mai 2018, il est le plus âgé des chefs d'État en exercice après Élisabeth II. Il renonce ensuite à briguer un second mandat à l'élection présidentielle de 2019 et meurt cinq mois avant la fin de sa présidence. S'il échoue à faire adopter la loi relative à l'égalité sur l'héritage et à mettre en place la Cour constitutionnelle, il réussit à autoriser les femmes tunisiennes musulmanes à épouser un non-musulman. Décédé en fonction à 92 ans, il est le plus vieux dirigeant démocratiquement élu dans l'histoire.

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