Quinze nouvelles. Un homme se rend dans sa famille après des années d'absence, se confrontant à une violence sourde qu'il croyait enfouie depuis longtemps. Un auteur raté anime un atelier d'écriture des plus étranges durant une croisière haute en couleurs. Un père se bat pour conserver la garde de son enfant malade, alors que sa femme fait tout pour le discréditer. Un autre est obsédé par la mortalité de sa mère et pense qu'en restant pour toujours à ses côtés il sera capable de la sauver. Et dans "Quitter la mer", nouvelle tout entière contenue en une seule et longue phrase, on assiste à l'effondrement d'un mariage et à la seule solution qui semble possible pour le préserver : la mort. Ce sont des stratégies de survie que dépeint Ben Marcus, l'auteur du désormais culte L'Alphabet de flammes (Editions du sous-sol, 2014, Editions Points, coll. "Signatures", 2017), dans ce recueil de nouvelles où sa plume baroque déploie son inventivité pour questionner l'absurdité du monde.

Quitter la mer

" Au début, on pensa avoir été mordu. Maintenant, nous allions périr. " Une terrible épidémie frappe l'Amérique : la parole des enfants est devenue mortelle. Aux yeux de Samuel et Claire, il semble que la seule alternative soit de s'enfuir loin de leur fille. Mais le soir de leur départ, Claire disparaît mystérieusement. Livré à lui-même, le père. de famille n'a désormais plus le choix : il doit trouver un antidote à la toxicité du langage s'il veut sauver les siens.

L'alphabet de flammes

Au fil de plus de soixante-dix ans d'anecdotes, de témoignages et de photographies recueillis par l'auteur Ben Marcus et Lucia Daniella Griggi, découvrez l'odyssée d'une discipline à mi-chemin entre divertissement pour enfants, sport extrême et arme de destruction urbaine.

Skateboard - De la rue à la rampe

Bienvenue dans la ferme des Marcus, au coeur de l'Ohio, où l'énigmatique Jane Dark et son armée de femmes ont pris le pouvoir après avoir relégué le père Marcus dans un trou. Leur programme est simple : éradiquer le mouvement et la parole, apanage de la gent masculine. Les moyens pour parvenir à leurs fins sont aussi variés que sadiques : tissus enfoncés dans la bouche, cuves à syncope, abstinence langagière... Jusqu'au jour où le jeune Ben Marcus va tenter de s'opposer à Dark pour libérer la ferme de son père et retrouver la saveur des émotions interdites... Alliant logique de l'absurde et humour noir, Ben Marcus nous livre un désopilant manuel de survie en milieu hostile.

Le silence selon Jane Dark

Bienvenue dans la ferme des Marcus, au cœur de l'Ohio, où l'énigmatique Jane Dark et son armée de femmes " silentistes " ont pris le pouvoir après avoir relégué le père Marcus dans un trou. Leur programme est simple : éradiquer le mouvement et la parole, apanage de la gent masculine. Les moyens pour parvenir à leurs fins sont aussi nombreux qu'étranges : tissus enfoncés dans la bouche, biscuits d'attitude, eau d'oubli, cuves à syncope, abstinence langagière... Le jeune Ben Marcus devient vite le cobaye des Silentistes : soumis à toutes sortes de rituels et d'épreuves, sollicité à des fins reproductives, Ben va tenter de s'opposer à Dark pour retrouver le secret des émotions interdites. Le Silence selon Jane Dark ne peut être sérieusement tenu pour un éloge de la famille ou pour une ode aux vertus de la conformité et de l'uniformité. Alliant logique de l'absurde et humour noir, Ben Marcus nous livre un désopilant manuel de survie en milieu hostile.

Le Silence selon Jane Dark

Le suspense a quitté ma vie il y a longtemps, maintenant il est revenu. Je m'en fiche.

Je suis attiré par la faillite de la relation parent-enfant, éloignant si facilement entre l'amour et l'hostilité, sans presque aucune façon plausible de se terminer, à moins que quelqu'un décède.

Machineries of Reason, Machineries of Conduct, Machineries of Virtue. La machine qui régule l'instinct, garde les mains libres de la gorge d'un autre homme, sans son propre. Ces machines ont tout, comme quelqu'un l'a dit, c'est parti trop longtemps dans les éléments. Gommé maintenant, rouillé, sans sang. J'oublie qui l'a dit et je m'en fiche.

Sans son, la célébration et le chagrin se ressemblent presque.

L'orthographe est un moyen de rendre les mots en sécurité, du moins pour l'instant, jusqu'à ce qu'une autre technologie semble adoucir les attaques lancées à partir de la bouche.

Quand j'ai commencé à écrire à 18 ou 19 ans, j'avais peur de quoi que ce soit autobiographique, mais je me suis rendu compte que mon écriture est très autobiographique au niveau émotionnel.

Dans un certain sens, la fiction en prose n'est qu'un moyen de débloquer un espace. Si je peux déverrouiller l'espace, il sort et c'est vif, je trouve que je m'en soucie, et cela fait partie de moi.

Rhétorique L'art de rendre la vie moins crédible; L'utilisation calculée du langage, non pour alarmer mais pour faire pleinement du mal à nos esprits occupés et disposer correctement nos auditeurs à une douleur dont ils n'ont jamais rêvé. Le contexte de ce qui peut être connu établit que l'amour et l'indifférence sont des formes de langage, mais l'ajout judicieux de ponctuation nous permet de croire qu'il y a d'autres dommages - le tableau de bord donne au lecteur le signal clair qu'ils arrivent.

Mon premier livre, «The Age of Wire and String», est sorti en 1995, et il n'a guère été examiné du tout.

Je travaille, puis je quitte le bureau, et je suis avec mes enfants et je les apprécie en quelque sorte à un niveau viscéral, et je n'ai pas l'impression d'exorciser mes propres idées profondes sur la parentalité et sur la façon dont ma vie entrera en jeu dans mon travail.

Avec les étudiants, on est souvent dans la position où vous devez faire autorité sur ce qu'ils font et connecté à un principe. Je préfère ne pas vraiment connaître la réponse à quelque chose d'intéressant et j'essaie d'encourager cela dans l'enseignement. Si je commence à me sentir certain de quelque chose que ma curiosité disparaît, mon esprit s'arrête. Je suis sûr que ce n'est pas toujours vrai, c'est stupide de généraliser.

J'adore la façon dont les dates dans un texte nous font penser que la vérité suivra.

La fiction est trop compliquée et trop insaisissable pour se décomposer en un ensemble de trucs.

Un mot mal orthographié est probablement le pseudonyme d'un appel désespéré à l'aide, qui est voué à l'échec.

Un moi avait parfois besoin de se répandre, un corps devrait montrer des preuves de ce qui s'est passé à l'intérieur.

Je suis un énorme fan des livres de Thomas Bernhard, et j'aime le sentiment implacable dans son travail - la poursuite de l'obscurité, le négatif - et je pense que dans un certain sens, j'ai intériorisé cela comme ce que l'on est censé faire.

Mes parents m'ont montré par l'exemple qu'ils pouvaient équilibrer leur travail et leur vie familiale.

Je n'aime pas non plus les vrais endroits, mais je n'aime pas non plus les imaginaires. J'ai l'impression de chercher un mélange et il est très difficile pour moi de dire parce que j'aime utiliser de vrais noms de lieu parce qu'il y a un sentiment étrange, mais en même temps je n'essaie jamais vraiment de les rendre plausibles . Parfois, j'aime les utiliser comme un moyen de se cacher un peu à la vue, car pour moi un cadre très exotique ou imaginé a beaucoup de poids et beaucoup de fardeau, et cela ne me convient pas, mais un Le vrai endroit semble avoir son propre héritage étrange, donc je ne sais pas quel est le choix?

Dans certaines souches du judaïsme, il y a une profonde passion pour l'ineffable. La contemplation de Dieu est censée être à jamais insaisissable, car, vous savez, nos petits esprits ne peuvent pas le comprendre. Si nous nous trouvons le comprendre, alors nous pouvons être sûrs que nous sommes hors piste.

Finalement, vous cessez de prêter attention à vos propres sentiments lorsqu'il n'y a rien à faire à leur sujet.

Les gens sont considérés comme des zones qui résistent à la lumière, aux erreurs dans les airs, à la collision sweet spots. Au moment d'écrire ces lignes, le monde entier est une scène de crime: les gens mangent de l'espace avec leur corps; Ce sont des plaintes de pluie; Le vent est abattu lorsqu'ils se déplacent. Une représailles arrive probablement. Si une personne cesse de déménager, elle cesserait de tuer le ciel et le monde pourrait commencer à récupérer.

Je travaille beaucoup en été. Ma famille se rend dans le Maine, où nous avons une petite maison. Ma femme est aussi écrivaine, et nous pouvons écrire pendant six heures par jour, puis jouer avec les enfants.

Slamming the Book ferm produit un vent sur le visage, un temps qui est protégé par l'auteur, et ce vent ne peut pas être déployé sans autorisation, et les pages ne peuvent être tournées sans autorisation écrite expresse.

Cela m'étonne que les parents soient autorisés à élever des enfants. Il y a tellement de puissance et souvent très peu de responsabilité.

Mon objectif, avec tout ce que je travaille, est de perdre la trace du temps.

La fiction devient un endroit où je fais face à certaines peurs comme perdre un langage ou perdre mes enfants.

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