Branko Milanovic offre un panorama unique des inégalités économiques au sein des pays, et au plan mondial. Avec un talent pédagogique certain, il met en évidence les forces " bénéfiques " (accès à l'éducation, transferts sociaux, progressivité de l'impôt, etc.) ou " néfastes " (guerres, catastrophes naturelles, épidémies, etc.) qui influent sur les inégalités. Il identifie les grands gagnants de la mondialisation (les 1 % les plus riches des pays riches, les classes moyennes des pays émergents) et ses perdants (les classes populaires et moyennes des pays avancés). Ce livre, fruit d'une analyse empirique sur longue période et à grande échelle, permet notamment de comprendre les évolutions majeures de nos sociétés. En effet, Branko Milanovic est plus qu'un très bon économiste : tirant profit d'une culture impressionnante, il montre l'imbrication des facteurs économiques et politiques. Car tout n'est pas joué. Aux réactions défensives contre une mondialisation impérieuse, il préfère l'offensive, réhabilitant l'Etat dans son rôle distributif, et prônant une politique migratoire originale, ouverte et réaliste. Un classique, cité dans maints débats, notamment pour son célèbre graphique en forme d'éléphant. Une lecture édifiante.

Inégalités mondiales - Le destin des classes moyennes, les ultra-riches et l'égalité des chances

Après avoir expliqué la fameuse courbe de l'éléphant dans Inégalités mondiales, Branko Milanovic s'intéresse ici aux grandes tendances qui orientent le destin du monde. Il analyse la dynamique du capitalisme, système qui domine désormais sans partage. Confrontant deux modèles, le capitalisme libéral (américain) et le capitalisme politique (chinois), il en montre les dérives, l'un vers la ploutocratie, l'autre vers une corruption accrue.
L'argumentation repose sur la mise en perspective de nombreuses données statistiques et sur une très bonne connaissance de l'histoire. Contrairement aux prédictions d'une ancienne vulgate marxiste, les régimes dits " communistes ", d'autant plus efficaces que les pays étaient à l'origine moins développés et dominés, ont rendu possible la transition entre féodalisme et capitalisme. L'une des contributions majeures de ce livre est la caractérisation du capitalisme politique, ou autoritaire (un secteur privé prédominant mais sous contrôle politique, une bureaucratie efficace au service de la croissance, l'absence d'État de droit), et de ses contradictions (une élite technocratique vs un pouvoir discrétionnaire ; une corruption endémique 
vs la légitimation du pouvoir).
L'avenir s'annonce sombre si les tendances actuelles se prolongent (ploutocratie, marchandisation de tous les domaines de l'existence et corruption, démultipliée par la globalisation). La bifurcation vers un horizon plus radieux exigerait une politique radicale de réduction des inégalités...

Le capitalisme, sans rival

Après avoir expliqué la fameuse courbe de l'éléphant dans Inégalités mondiales, Branko Milanovic s'intéresse ici aux grandes tendances qui orientent le destin du monde. Il analyse la dynamique du capitalisme, système qui domine désormais sans partage. Confrontant deux modèles, le capitalisme libéral (américain) et le capitalisme politique (chinois), il en montre les dérives, l'un vers la ploutocratie, l'autre vers une corruption accrue. L'argumentation repose sur la mise en perspective de nombreuses données statistiques et sur une très bonne connaissance de l'histoire. Contrairement aux prédictions d'une ancienne vulgate marxiste, les régimes dits "communistes", d'autant plus efficaces que les pays étaient à l'origine moins développés et dominés, ont rendu possible la transition entre féodalisme et capitalisme. L'une des contributions majeures de ce livre est la caractérisation du capitalisme politique, ou autoritaire (un secteur privé prédominant mais sous contrôle politique, une bureaucratie efficace au service de la croissance, l'absence d'Etat de droit), et de ses contradictions (une élite technocratique vs un pouvoir discrétionnaire ; une corruption endémique vs la légitimation du pouvoir). L'avenir s'annonce sombre si les tendances actuelles se prolongent (ploutocratie, marchandisation de tous les domaines de l'existence et corruption, démultipliée par la globalisation). La bifurcation vers un horizon plus radieux exigerait une politique radicale de réduction des inégalités...

Le capitalisme, sans rival - L'avenir du système qui domine le monde

Ce livre dresse un panorama unique des inégalités économiques au sein des pays, et au plan mondial. Avec un talent pédagogique certain, il met en évidence les forces "bénéfiques" (accès à l'éducation, transferts sociaux, progressivité de l'impôt, etc.) ou "néfastes" (guerres, catastrophes naturelles, épidémies, etc.) qui influent sur les inégalités. Il identifie les grands gagnants de la mondialisation (les 1% les plus riches des pays riches, les classes moyennes des pays émergents) et ses perdants (les classes populaires et moyennes des pays avancés). Ce travail, fruit d'une analyse empirique sur une longue période et grande échelle, permet notamment de comprendre les évolutions majeures de nos sociétés, comme les dérives ploutocratique aux Etats-Unis et populiste en Europe. En effet, Branko Milanovic est plus qu'un très bon économiste : tirant profit d'une culture historique et politique impressionnante, il montre l'imbrication des facteurs économiques et politiques (par exemple, pour expliquer les guerres ou les révolutions). Car tout n'est pas joué. Aux réactions défensives contre une mondialisation impérieuse, l'économiste préfère l'offensive, n'hésitant pas à réhabiliter l'Etat dans son rôle distributif, et à prôner une politique migratoire originale, ouverte et réaliste. Devenu un classique dans de nombreux pays, cité dans maints débats, notamment pour son célèbre graphique en forme d'éléphant, cet ouvrage est enfin disponible pour le public francophone. Une lecture édifiante.

Inegalités mondiales - Le destin des classes moyennes, les ultras-riches et l'égalité des chances

L'inégalité mondiale est un concept tellement abstrait, simplement parce qu'il n'y a pas de gouvernement mondial. Dire aux gens des pays riches qui n'ont eu aucune augmentation des revenus réels, des salaires médians stagnants et ainsi de suite, que les inégalités mondiales diminuent parce que les gens qui sont beaucoup plus pauvres qu'ils deviennent plus riches - c'est quelque chose que peut-être qu'ils aimeraient Dans un sens abstrait, parce que tout le monde est heureux, il y a moins de chinois pauvres, mais vous n'êtes peut-être pas aussi heureux si ces Chinois prennent votre travail.

Les habitants des pays riches qui ont très bien réussi, qui sont au sommet de la pyramide de revenu, essaient de se faire rouler sur l'opposition du milieu sans rien changer dans les programmes sociaux ou toute redistribution. Et ils prennent leurs votes pour une évidence. Ils ont des gens riches qui les financent. Et la mondialisation se poursuivrait, mais elle continuerait avec l'insatisfaction permanente parmi les grands segments de la population.

Bien que vous puissiez dire que le problème de la classe moyenne dans les pays riches est trop de mondialisation, le problème des personnes très pauvres est vraiment qu'ils ne sont pas inclus dans la mondialisation. Pour eux, le succès de leur propre pays pour faire partie de cette division internationale du travail serait une bonne nouvelle.

J'étais à la Banque mondiale et une commission a examiné nos travaux sur les inégalités pour le Congrès américain ou quelqu'un, et le chef de la commission nous a dit: "Vous dépensez de l'argent des contribuables pour étudier des problèmes comme les inégalités? Ce qui va directement à l'encontre du capitalisme et de la croissance . " C'était la perception qu'il ne devrait pas être étudié.

Eh bien, vous pouvez faire ce que vous voulez, mais ne l'appelez pas l'inégalité. Mettez le mot pauvreté là-bas. Parce que nous avons beaucoup de riches sur notre conseil d'administration, et quand ils voient le mot pauvreté qui les fait se sentir bien, parce que [cela signifie] ce sont des gens vraiment gentils qui se soucient des pauvres. Quand ils voient le mot inégalité, cela les rend bouleversés, car [cela signifie] que vous voulez leur prendre de l'argent.

Lorsque la révolution industrielle s'est produite, il y avait le mouvement luddicale, et il y avait une crainte que les machines remplacent tout le travail. Chaque fois que nous avions une révolution technologique, nous avions cette peur. Donc, si vous regardez en arrière, ces craintes n'étaient pas justifiées, et je pense qu'elles ont été motivées par notre incapacité très humaine à visualiser quels nouveaux emplois seront créés par cette nouvelle technologie.

La classe moyenne dans les pays riches est l'endroit où le jeu politique se joue. Ils votent aux élections aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France et en Allemagne. Ce sont des travailleurs dans la partie supérieure de la distribution mondiale des revenus. Ils pourraient en moyenne être heureux que les Chinois se portent bien, mais ils ne sont pas heureux que les Chinois se portent bien par rapport à eux.

Si, par exemple, chacun de nous avait la même part de capital dans le capital total national, alors si la part du capital augmente, ce n'est pas un problème, car vous obtenez autant que moi. Le problème est que le capital dans les pays capitalistes est très concentré, en particulier le capital financier. Ainsi, si la part des revenus de cette source augmente, cela aggrave en fait les inégalités.

Même si les parties associées au populisme de droite ne gagnent pas, elles poussent d'autres parties, les parties centristes, vers leur position. Ils ont donc une influence même s'ils ne sont pas au pouvoir.

Aux États-Unis, lorsque des gens comme moi ont commencé à écrire des choses sur les inégalités, les revues économiques n'avaient pas de classification pour les inégalités. Je n'ai pas pu trouver où soumettre mes documents d'inégalité car il n'y avait pas un tel sujet. Il y avait du bien-être, il y avait des problèmes de santé, il y avait évidemment le commerce. La finance avait des centaines de sous-groupes.

La plupart des gens croient que l'inégalité augmente - et en effet, elle augmente depuis un certain temps dans un certain nombre de pays riches. Et il y a beaucoup de discussions et de réalisation de cela. Il est plus difficile de comprendre qu'en même temps, vous pouvez réellement faire baisser les inégalités mondiales. Techniquement parlant, les inégalités nationales peuvent augmenter dans chaque pays et pourtant les inégalités mondiales peuvent baisser. Et pourquoi cela baisse, c'est parce que les pays très grands, peuplés et relativement pauvres comme l'Inde et la Chine se développent assez rapidement.

Ce qui est différent entre l'inégalité nationale et les inégalités mondiales, c'est que vous avez un autre élément qui est parfois oublié: ce qui compte pour les inégalités mondiales, ce sont les taux de croissance relatifs entre les pays pauvres et les pays riches.

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