Année 1429. La Guerre de Cent Ans fait rage. Jeanne, investie d'une mission guerrière et spirituelle, délivre la ville d'Orléans et remet le Dauphin sur le trône de France. Elle part ensuite livrer bataille à Paris où elle subit sa première défaite. Emprisonnée à Compiègne par les Bourguignons, elle est livrée aux Anglais. S'ouvre alors son procès à Rouen, mené par Pierre Cauchon qui cherche à lui ôter toute crédibilité. Fidèle à sa mission et refusant de reconnaître les accusations de sorcellerie diligentées contre elle, Jeanne est condamnée au bûcher pour hérésie. Bruno Dumont réinvente avec créativité le récit des batailles et du procès de la Pucelle. Ce récit, fidèle dans ses grandes étapes à l'historiographie, est tourné dans les dunes des Hauts-de-France et dans la cathédrale d'Amiens, et à nouveau scandé par des chants, mais cette fois écrits et admirablement interprétés par le chanteur Christophe.

Jeanne

P'tit Quinquin, adolescent vivant dans le Boulonnais, occupe ses vacances comme il peut, avec ses amis. Un jour, il voit un hélicoptère de la gendarmerie survoler la plage puis sortir une vache d'un blockhaus. Une femme démembrée est retrouvée dans le ventre de la vache... Cette mini-série de quatre épisodes, à l'humour loufoque et dérangeant, a marqué les esprits par la radicalité des partis pris du réalisateur. Tournée dans le nord de la France, uniquement avec des comédiens amateurs, cette série diffusée en septembre 2014 par Arte accumule les dialogues absurdes et les scènes cultes.

P'tit Quinquin

L'humanite

Chronique d'une jeunesse française emportée à vau-l'eau, La Vie de Jésus est le roman à l'origine du film éponyme réalisé par Bruno Dumont.

Life of Jesus

Le cadavre d'une fillette abandonné à la lisière d'un village vient bousculer la morne existence d'un enquêteur candide. Un ouvrage illustré à l'origine du film du même nom de Bruno Dumont.

L'humanité

La vie de Jésus

Bruno Dumont, né le 14 mars 1958 à Bailleul (Nord), est un réalisateur et scénariste français.

Il n'y a pas de Dieu. Je suis athée. C'est à nous de devenir Dieu. Nous devons être élevés, pour devenir des saints. Dieu aliène les gens d'eux-mêmes.

Aucun film ne peut prétendre être une œuvre de philosophie. Ils répondent à un besoin totalement différent des gens.

Vous ne pouvez pas aller plus loin que d'être nu.

Je ne suis pas catholique. Je ne crois pas en Dieu. Mais en même temps, je suis obsédé par le sacré, par la spiritualité. La question de la rédemption a été présente bien avant le christianisme, mais comme les Français sont un peu stupides, ils voient tout cela en termes religieux.

Le cinéma consiste à revenir de l'ombre à la lumière et aux allers-retours: le cinéma est un lieu de transgression.

Personnellement, je ne donne pas un lancer sur les téléspectateurs français. Je fais des films pour les étrangers - c'est un peu comme Ken Loach, qui n'est pas très populaire en Angleterre mais qui a eu beaucoup de succès en France. Le cinéma est toujours une expérience dans un corps étranger.

Vous ne pouvez pas créer un film comme vous y pensez. Et ce qu'il y a dans la scène n'est pas ce qui est vu. Un coup signifie toujours autre chose que ce qu'il est. Tous sont des véhicules. Un paysage n'est qu'un véhicule. Le spectateur pourrait penser différentes choses et je ne vais pas intervenir.

Le personnage et l'acteur assortiment est ce qu'un bon réalisateur fait.

La bataille entre deux hommes sur une fille est la même que la lutte pour deux hommes sur un terrain. Tout est question de désir. Il n'y a pas de différence entre un triangle amoureux et le conflit entre Israël et la Palestine.

Les États-Unis sont un modèle politique, culturel et économique si puissant dans l'évocation du monde contemporain, que pour venir ici, sélectionnez certains éléments du prototype et réorganisez-les, c'est vraiment intéressant artistiquement.

Le sexe devient violent lorsque vous éliminez tous les sentiments ... le tour est joué, ça devient grossier.

Lorsque vous faites des films, vous devez être préoccupé par les problèmes sociaux, sinon il est inutile de faire un film. Pour avoir une histoire, vous avez besoin d'un problème social. Pas nécessairement un problème, mais quelque chose pour avoir l'idée d'une histoire, sinon il n'y a pas d'histoire.

Le bien et le mal sont des concepts polaires - l'un ne peut pas exister sans l'autre.

Le cinéma est ma religion. C'est un moyen de rendre les gens sensibles, à travers les émotions. Pour les faire ressentir, ressentez de l'empathie. Les gens sont touchés et agissent de manière éthique lorsqu'ils sont touchés émotionnellement.

Les films hollywoodiens s'aliénent au spectateur car ils utilisent trop de dialogue, trop d'explication et ne laissent aucun espace pour le spectateur. Ils me dépriment. J'utilise le son direct, le mono non stéréo. Juste le son direct, donc pour chaque tir, il n'y a que deux sources. Le son crée un effet intime: la sensation de ressentir l'endroit. Cela fait entrer le spectateur. Vous avez la liberté d'entendre ce que vous voulez.

Le cinéma est conçu pour filmer le matériel: le corps. En tournant le matériel, le mécanique, le travailleur, nous arrivons au spirituel.

Le paysage est le reflet de la vie intérieure. Comme je ne peux pas tourner la vie intérieure, tout ce que je peux tourner est l'extérieur mais je sais que lorsque je tourne à l'extérieur, je tourne à l'intérieur. Je ne peux vraiment toucher à l'intérieur que par la mise en scène. Ainsi, à travers la mise en scène de l'extérieur, nous pouvons explorer l'intérieur

Les films hollywoodiens s'aliénent au spectateur car ils utilisent trop de dialogue, trop d'explication et ne laissent aucun espace pour le spectateur. Ils me dépriment.

Il y a un mythe de longue date aux États-Unis qui est toujours très répandu en Europe [malgré les développements récents]. Historiquement, «l'Amérique» de ce mythe est une incroyable aventure humaine et une expérience de démocratie politique. Mais en même temps, du moins nous nous dit-on, c'est la terre des extrêmes où le pire peut se produire.

J'aime l'idée de défier Hollywood sur son propre gazon. Il est important de le faire.

Le cinéma construit des souvenirs; Les grands films continuent d'exister dans l'esprit du spectateur. Nous sommes naturellement capables et sujets à la nostalgie. Un spectateur reconstruit un film qu'il a vu, des années plus tard, et peut même changer leur opinion originale. Un critique, par exemple, a une fois donné le doigt à l'un de mes films; Plus tard, il m'a écrit pour m'excuser.

Un acteur est un instrument. Il faut les contrôler.

L'acteur est déjà livré avec des émotions sur la scène: la peur, la peur d'être devant la caméra. C'est cette peur qui stimule l'émotion de la scène. Moi aussi, j'ai peur; Je ne sais pas exactement ce que je recherche. Sur le plateau, nous participons tous ensemble à cette peur.

Chaque rôle exige le bon acteur. Pour jouer un artiste, il faut être un artiste.

Ma pensée était que le spectateur d'aujourd'hui est si bien versé dans le langage du film que toutes les théories sur le suspense, comme l'a souligné Dreyer et Hitchcock, sur ce qui vous fait peur au cinéma, peut être abandonné. C'est le spectateur, enfin, qui va construire la menace et la peur.

Pour conserver sa dignité, un artiste doit vivre dans l'opposition. Il doit critiquer son pays. Sinon, alors il est sans valeur.

Je pense que le cinéma est une chose physique. Ce que je recherche, c'est créer un choc physique avec le public. Je me fiche du sens. Je me fiche de l'idée. Je ne veux pas dire quelque chose. Je veux faire un «physique de choc».

Pour travailler avec des acteurs non professionnels, vous devez avoir ce désir particulier de travailler avec des gens qui hésitent à jouer dans un film. J'aime cette relation. Je suis comme un recruteur, une agence d'emploi donnant à quelqu'un un emploi.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bruno_Dumont

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