Publication originale : Il Mulino, Bologne, 1994.
Traduit de l'italien par Adriano Gubellini.
Un petit livre qui emprunte les chemins de traverse de l'histoire de l'économie et de l'histoire de la culture, et nous convie à un voyage facétieux en trois épisodes : les bonnes et mauvaises fortunes d'une grande famille de banquiers florentins au XIVe siècle ; les roueries imaginées par les Européens sous Louis XIV afin de gruger les Turcs et de favoriser la contrefaçon d'une monnaie, le petit Louis ; enfin, le dit et le non-dit des traités de commerce français des XVIIe et XVIIIe siècles.
Tout l'art de Cipolla tient dans sa capacité unique à tisser une trame entre ces épisodes apparemment éloignés. Le rôle du banquier et du commerçant dans les sociétés européennes, et surtout l'évolution bien peu linéaire de leur statut au fil du temps et des frontières, constituent l'épicentre de cet essai.

Trois histoires extravagantes

BTraduit de l’anglais par Laurent Bury. Comment évaluer l’impact de la stupidité humaine sur nos destins personnels et sur l’ensemble de la société ? Vaste question à laquelle l’historien Carlo Maria Cipolla décida en 1976 de répondre par un bref essai au ton éminemment scientifique. Au ton et seulement au ton : car derrière la rhétorique académique se cache un texte désopilant, qui ressortit au genre « pseudo-scientifique », comme en son temps le célèbre Cantatrix Sopranica de Georges Perec, ou aujourd’hui les très sérieuses recherches de Jean-Baptiste Botul. Diffusé en 1976 aux États-Unis sous la forme d’une édition limitée et numérotée, Les lois fondamentales de la stupidité humaine a été publié en italien en 1988 (dans un recueil générique intitulé Allegro ma non troppo), et pour la première fois dans sa langue originale, l’anglais, à l’automne 2011. Les ventes de la traduction parue aux Puf en 2012 s’élèvent à ce jour à 50 000 exemplaires. Pour cette édition illustrée, Claude Ponti a accepté de prêter ses talents de dessinateur. On ne pouvait rêver une d'association plus harmonieuse entre texte et images. Quatorze dessins déclinent ici les figures du crétin, drôles et pathétiques.

Les lois fondamentales de la stupidité humaine

Comment évaluer l'impact de la stupidité humaine sur nos destins personnels et sur l'ensemble de la société ? Vaste question à laquelle l'historien Carlo Maria Cipolla décida en 1976 de répondre par un bref essai au ton éminemment scientifique. Au ton et seulement au ton : car derrière la rhétorique académique se cache un texte désopilant, qui ressortit au genre " pseudo-scientifique ", comme en son temps le célèbre Cantatrix Sopranica de Georges Perec, ou aujourd'hui les très sérieuses recherches de Jean-Baptiste Botul. Diffusé en 1976 aux Etats-Unis sous la forme d'une édition limitée et numérotée, Les lois fondamentales de la stupidité humaine a été publié en italien en 1988 (dans un recueil générique intitulé Allegro ma non troppo), et pour la première fois dans sa langue originale, l'anglais, à l'automne 2011.

Les Lois fondamentales de la stupidité humaine

Les barons de l'europe médiévale seraient-ils partis pour les croisades avec tant d'enthousiasme si un amour immodéré pour le poivre ne les avaient pas irrésistiblement attirés vers l'orient ? la guerre de cent ans aurait-elle eu lieu si la reine eléonore d'aquitaine n'avait pas fait preuve d'une sexualité d'autant plus débordante qu'elle faisait une consommation effrenée de poivre ?
Avec un humour imperturbable, l'historien italien carlo maria cipolla nous invite à une brève et hilarante parodie de l'histoire de l'occident qui est également une salutaire mise en garde contre es explications historiques trop simplistes.

Le poivre moteur de l'histoire

Notre vie quotidienne est principalement faite de cas dans lesquels nous perdons de l'argent et / ou du temps et / ou de l'énergie et / ou de l'appétit, la gaieté et la bonne santé en raison de l'action improbable d'une créature absurde qui n'a rien à gagner et ne gagne en effet rien de nous causant l'embarras, les difficultés ou les dommages. Personne ne sait, comprend ou ne peut expliquer pourquoi cette créature absurde fait ce qu'il fait. En fait, il n'y a aucune explication - ou mieux, il n'y a qu'une seule explication: la personne en question est stupide.

Toujours et inévitablement tout le monde sous-estime le nombre d'individus stupides en circulation.

Comme le dit le Dr Chiang, «Tandis que Bouddha est venu en Chine sur des éléphants blancs, le Christ a été porté sur des boules de canon.

...la quantité n'est pas nécessairement synonyme de qualité et les idées brillantes ne dépendent pas du nombre de titres imprimés.

Une personne stupide est une personne qui provoque des pertes à une autre personne ou à un groupe de personnes en ne tirant pas de gain et même susceptibles de subir des pertes.

L'ère «Vasco da Gama» se termine par un cauchemar dans lequel les hommes-inférieurs et les non-occidentaux sont déconcertés par cette confusion et la vieille fantaisie de l'Apprenti Sorcier devient tragiquement réelle.

Personne ne sait, comprend ou ne peut expliquer pourquoi cette créature absurde fait ce qu'il fait. En fait, il n'y a aucune explication - ou mieux, il n'y a qu'une seule explication: la personne en question est stupide.

Peu importe la hauteur de ses estimations de la stupidité humaine, on est surpris à plusieurs reprises et de façon récurrente par le fait que: a) des personnes que l'on avait jugées rationnelles et intelligentes se révèlent sans honte. On est harcelé dans ses activités par des individus stupides qui apparaissent soudainement et de manière inattendue dans les endroits les plus gênants et aux moments les plus improbables.

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