Alors que notre société semble évincer la question de la vie après la mort, les individus se la posent avec une acuité nouvelle et (parfois) angoissée. Face à une telle détresse, l'espérance chrétienne dans une vie qui ne finit pas doit pouvoir nous rasséréner. Point important de la foi catholique, le discours de l'Eglise sur le purgatoire demeure assez méconnu des fidèles mêmes. Le Traité du Purgatoire, grand classique de la littérature spirituelle, répond à de nombreuses questions sur cette réalité de foi. Loin de tomber dans une spiritualité de la peur de l'au-delà, il renouvellera, chez beaucoup, le sens de l'amour miséricordieux de Dieu pour les hommes.

Traité du purgatoire

Sachez avec certitude que si les hommes comprenaient à quel point est terrible un seul péché solitaire, ils préfèrent être jetés dans une fournaise chauffée, et il reste, vivant à la fois dans l'âme et le corps, que de soutenir une telle vue. Et si la mer était tous des tirs, ils se jetteraient là-bas et ne le quitteraient jamais, s'ils étaient certains de rencontrer le péché à le faire.

Maintenant, bien que l'homme soit créé pour la possession du bonheur, pourtant, ayant écarté de sa vraie fin, sa nature s'est déformée et est entièrement répugnante à la vraie béatitude. Et à ce titre, nous sommes obligés de soumettre à Dieu cette nature dépravée de la nôtre qui remplit notre compréhension de tant d'occupations, et nous fait s'écarter du vrai chemin, afin qu'il puisse le consommer entièrement jusqu'à ce que rien ne reste là sauf lui-même; Sinon, l'âme ne pourrait jamais atteindre la stabilité ni le reposer, car elle a été créée sans autre fin.

Je dis cela, parce que Dieu m'a montré un peu de sa vérité, afin que je sache ce que l'homme est sans lui; Autrement dit, lorsque l'âme se trouve dans le péché mortel, à l'époque, il est si monstrueux et horrible à voir, qu'il est impossible d'imaginer quoi que ce soit aussi.

La seule chose unique en moi-même dans laquelle je me gloire est que je ne vois en moi-même rien dans lequel je peux gloire.

Tout le temps passé avant la présence eucharistique, qu'il soit long ou court, est le temps le plus dépensé de notre vie.

Lorsque l'âme est naufée et transformée, alors d'elle-même, elle ne fonctionne ni ne parle ni de volonté, de ne ressent ni n'entend ni ne comprend; Elle n'a pas non plus le sentiment de l'extérieur ou de l'intérieur, où elle peut bouger. Et en toutes choses, c'est Dieu qui la gouverne et la guide, sans la méditation d'aucune créature ... et elle est si pleine de paix qu'elle pensait qu'elle pressait sa chair, ses nerfs, ses os, aucune autre chose ne vient d'eux que la paix.

Les jeûnes de Carême me font me sentir mieux, plus fort et plus actif que jamais.

Oh, ce que le péril s'attache au péché volontairement engagé! Pour qu'il soit si difficile pour l'homme de se mettre à la pénitence, et sans la culpabilité de la pénitence reste et restera jamais, tant que l'homme conserve inchangé la volonté de pécher, ou a l'intention de le commettre.

Et quand j'entends dire que Dieu est bon et qu'il nous pardonnera, et qu'ensuite je verrai que les hommes ne cesseront pas de faire le mal, oh, comme cela me chagrine ! La bonté infinie avec laquelle Dieu communique avec nous, pécheurs que nous sommes, doit nous faire sans cesse mieux l'aimer et le servir ; mais nous, au contraire, au lieu de voir dans sa bonté une obligation de lui plaire, nous la transformons en une excuse de péché qui, à coup sûr, conduira à la fin à notre plus profonde condamnation.

Ses oeuvres