« Des délits et des peines » est un essai de Cesare Beccaria publié en 1764.  Ecrit quand il avait à peine vingt-six ans, ce court essai fonde la réputation  de l'un des plus grands philosophes du Dix Huitième siècle et fait de Beccaria  le symbole des Lumières milanaises. Des délits et des peines devrait être de  tous les programmes, au même titre que la « Déclaration des droits de l'homme et  du citoyen », ou la Magna carta. En critiquant le système pénal de l'Ancien  régime, Des délits et des peines fonde le droit pénal moderne, influence à peu  près tous les gouvernements d'Europe et des Etats-Unis. Beccaria recommande la  proportionnalité des peines, la prescription, il s'attaque à la torture, et, le  premier, il se prononce radicalement contre la peine de mort. Un des textes les  plus importants de notre civilisation. A lire absolument.

Des délits et des peines

Ce livre historique peut contenir de nombreuses coquilles et du texte manquant. Les acheteurs peuvent generalement telecharger une copie gratuite scannee du livre original (sans les coquilles) aupres de l'editeur. Non reference. Non illustre. 1823 edition. Extrait: ...quelque espoir d'impunite ' % i. i Pense-t-on que le mechant, avec des exemples toujours presens de la vigilance au magistrat t ose se livrer a ses pernicieux desseins? II regarde autour de lui, et il ne voit que des L'homme tremble a l'idee des maux les plus legers, lorsqu'il voit l'impossibilite de s'y soustraire; au lieu que l'esperance, cette douce fille du ciel, qui souvent nous tient lieu de tous les biens, eloigne sans cesse l'idee des tormens les plus cruels, pour peu qu'elle soit soutenue par l'exemple de limpunite, que la faiblesse ou l'amour de l'or n'accorde que trop souvent. Quelquefois on s'abstient de punir un delit peu important, lorsque l'offense le pardonne. C'est nn acte de bienfaisance, mais un acte contraire au bien public. Un particulier peut bien ne pas exiger la repa te'moins prets aie denoncer, et l'homme du peuple tout pret a le poursuivre. Il tremble, il pal il, il Se'cache a sa vue; il cherche l'ombre, ctne trouve partout qu'une odieuse lumiere. A peine l'idee du crime se presente, qu'il la comprime dans le fond de son atne, et il craint encore que l'oeil percant du magistrat ne la surprenne. Il fuit enfin une terre qui ne supporte pas le vice, orf devient bon, en perdant l'esperance d'etre ineVhapt avec impunite. ( SfiavAN, Discours sur l'administration de la Justice criminelle. ) ration du tort qu'on lui a fait; mais le pardon qu'il accorde ne peut detruire la necessite de l'exemple. Le droit de punir n'appartient a aucun citoyen en particulier; il appartient aux lois, qui sont...

Des Delits Et Des Peines (2e Edition Avec Une Introduction Et Un Commentaire Revus...) (Ed.1870)

Des delits et des peines (Nouvelle edition, precedee d'une introduction...) / par BeccariaDate de l'edition originale : 1856

Traite des delits et des peines . Traduit de l'italien, d'apres la troisieme edition revue, corrigee & augmentee par l'auteur. Avec des additions de l'auteur qui n'ont pas encore paru en italien. Nouvelle edition plus correcte que les precedentesDate de l'edition originale: 1766Titre original: Dei delitti e delle pene

Traité des délits et des peines. Traduit de l'italien

Il n'est point de liberté dès lors que les lois permettent que dans certaines occasions l'homme cesse d'être une personne et devienne une chose : nous verrez alors l'industrie du puissant tout employée à faire sortir de la foule des combinaisons civiles celles que la loi tourne en sa faveur. Cesare Beccaria, Des délits et des peines, 1764-1766. Qu'est-ce qu'une peine juste, qui a le droit de punir et comment punir avec justice? Beccaria répond que les principes et les lois du droit pénal doivent pouvoir se déduire d'un contrat social lui-même fondé sur le plus grand bonheur du plus grand nombre. Cette réponse le conduit au cœur des dilemmes de la modernité juridique : droit naturel ou utilitarisme, principes de justice ou calcul des conséquences. Le présent volume se compose de trois ensembles : une introduction retrace d'abord la genèse et le destin d'un livre resté célèbre pour avoir, le tout premier dans l'histoire, combattu la peine de mort; une nouvelle traduction française, accompagnée d'un texte original lui-même nouvellement établi par Gianni Francioni, invite à le lire ou le relire au plus près de sa forme d'origine; un appareil de notes, enfin, propose des instruments pour interpréter le texte et s'aventurer dans les sentiers qui bifurquent de ses significations.

Des délits et des peines - Edition bilingue français-italien

Economiste et criminologue, l'auteur (1738-1794) a contribué, avec cet ouvrage, à un renouvellement des principes du droit pénal.

Ce volume propose à la lecture, dans une nouvelle traduction, les Recherches concernant la nature du style, où Beccaria entreprend de trouver scientifiquement la formule du bonheur de l'expression et de la communication réussie. On y a joint, en annexe, quelques brefs textes économiques inédits. On espère faire ainsi constater la grande unité de cette oeuvre méconnue, et rendre à Beccaria sa pleine stature de philosophe des Lumières et d'ami de l'humanité.

Recherches concernant la nature du style

Cesare Beccaria Bonesana, marquis de Gualdrasco et Villareggio (né le 15 mars 1738 à Milan où il est mort le 28 novembre 1794), est un juriste, criminaliste, philosophe, économiste et homme de lettres italien rattaché au courant des Lumières. Dans Des délits et des peines, il fonde le droit pénal moderne et se signale notamment en développant la toute première argumentation contre la peine de mort.

Pour qu'une punition soit juste, elle ne devrait être constituée que des gradations d'intensité que suffisent à dissuader les hommes de commettre des crimes.

Lorsque le code des lois est autrefois fixé, il doit être observé au sens littéral, et rien de plus n'est laissé au juge que de déterminer si une action est ou n'est pas conforme à la loi écrite.

Il est impossible d'anticiper tous les méfaits engendrés par le conflit universel des passions humaines. Ils se multiplient à un rythme composé avec la croissance de la population et l'interlacement d'intérêts particuliers qui ne peuvent pas être dirigés avec une précision géométrique vers l'utilité publique.

Les sentiments les plus superficiels des hommes les amènent à préférer les lois cruelles. Néanmoins, lorsqu'ils leur sont soumis eux-mêmes, il est dans l'intérêt de chaque homme qu'ils soient modérés, car la peur d'être blessée est plus grande que le désir de blesser.

Il sera toujours considéré comme une entreprise louable pour exhorter les plus obstinés et incrédules à respecter les principes qui empêchent les hommes de vivre dans la société. Il existe donc trois classes distinctes de vice et de vertu: les religieux, les naturels et les politiques. Ces trois classes ne devraient jamais être en contradiction les unes avec les autres.

Faux est l'idée de l'utilité qui sacrifie mille avantages réels pour un inconvénient imaginaire ou insignifiant; Cela prendrait le feu des hommes parce qu'il brûle et l'eau parce que l'on peut se noyer dedans; Cela n'a aucun remède pour les maux, sauf la destruction. Les lois qui interdisent le port d'armes sont des lois d'une telle nature. Ils désarment uniquement ceux qui ne sont ni enclins ni déterminés à commettre des crimes.

Aucun homme n'a jamais cédé une partie de sa propre liberté pour le bien public; Une telle chimère n'apparaît que dans la fiction. Si cela était possible, nous préférerions chacun que les pactes liant les autres ne nous lient pas; Chaque homme se considère comme le centre de toutes les affaires du monde.

Si quelqu'un disait que la vie au travail dur est aussi douloureuse que la mort et donc tout aussi cruelle, je devrais répondre que, en prenant tous les moments malheureux de l'esclavage perpétuel, c'est peut-être encore plus douloureux, mais ces moments sont répartis sur un La vie et la peine capitale exercent tout son pouvoir en un instant.

Rien ne pourrait être plus dangereux que de suivre la maxime populaire par laquelle c'est l'esprit de la loi qui doit être consulté. Il s'agit d'un talus qui, une fois brisé, cède la place à un torrent d'opinions.

Les philosophes ne voient aucun mal aux jésuites autres que dans leur effet sur l'humanité et les sciences. Les vulgaires et surtout les préjugés ne les détestent que d'une envie et de la jalousie nés de complot et d'intrigue dans une organisation qui les éclipser.

Afin que la punition ne soit pas un acte de violence perpétré par un ou plusieurs sur un citoyen privé, il est essentiel qu'il soit public, rapide, nécessaire, le minimum possible dans les circonstances données, proportionnée au crime et déterminée par la loi.

Si la même punition est prescrite pour deux crimes qui blessent la société à des degrés différents, les hommes ne seront pas dissuasifs plus fort de commettre le plus grand crime s'ils le trouvent dans leur avantage de le faire.

Il est préférable de prévenir les crimes que de les punir.

Pour montrer aux hommes que les crimes peuvent être graciés et que la punition n'est pas leur conséquence inévitable, encourage l'illusion de l'impunité et induit la croyance que, comme il y a des pardons, ces phrases qui ne sont pas pardonnées sont des actes de force violents plutôt que les produits des produits des produits justice.

Les lois ne peuvent déterminer que la sanction des crimes, et l'autorité de faire des lois pénales ne peut résider qu'avec le législateur, qui représente toute la société unie par le pacte social.

Je dois moi-même à tout aux livres français. Ils ont développé dans mon âme les sentiments de l'humanité qui avaient été étouffés par huit ans d'éducation fanatique et servile.

Des lois faciles, simples et formidables, qui n'attendent qu'à un signe du législateur pour répandre la prospérité et la vigueur dans tout le pays, les lois qui lui feraient gagner des hymnes immortels de gratitude dans les générations, sont ceux qui sont les moins considérés ou les moins recherchés.

Par «justice», je ne comprends rien de plus que ce lien nécessaire pour garder l'intérêt des individus unis, sans lesquels les hommes reviendraient dans leur état de barbarie d'origine. Toutes les punitions qui dépassent la nécessité de préserver ce lien sont, dans leur nature, injustes.

Les lois reçoivent leur force et leur autorité d'un serment de fidélité, tacite ou exprimée, que les sujets vivants ont juré à leur souverain, afin de restreindre la fermentation de l'intestin de l'intérêt privé des individus.

La punition de la mort est la guerre d'une nation contre un citoyen dont la destruction qu'elle juge nécessaire ou utile.

Il est de la tâche des théologiens d'établir les limites de la justice et de l'injustice concernant la bonté intrinsèque ou la méchanceté d'un acte; C'est la tâche de l'observateur de la vie publique d'établir les relations de justice politique et d'injustice, c'est-à-dire de ce qui est utile ou nocif pour la société.

Si nous ouvrons nos livres d'histoire, nous verrons que les lois, pour tout ce qu'elles sont ou devraient être des contrats parmi les hommes libres, ont rarement été tout sauf les outils des passions de quelques hommes ou la progéniture d'une nécessité éphémère et aléatoire .

Les lois sont les termes par lesquels des hommes indépendants et isolés unis se sont unis pour former une société, une fois qu'ils sont fatigués de vivre dans un état de guerre perpétuel où le plaisir de la liberté a été rendu inutile par l'incertitude de sa préservation. Ils ont sacrifié une partie de cette liberté afin qu'ils puissent profiter du reste de la sécurité et de la paix.

Pour chaque affaire pénale, le juge doit construire un syllogisme parfait: la prémisse principale doit être la loi générale; La prémisse mineure, que l'action en question soit conforme ou non à la loi; et la conclusion, l'acquittement ou la punition.

Pour chaque crime qui s'appelle, un juge est tenu de terminer un syllogisme parfait dans lequel la prémisse principale doit être la loi générale; Le mineur, l'action qui se conforme ou ne se conforme pas à la loi; et la conclusion, l'acquittement ou la punition. Si le juge était contraint, ou s'il souhaitait encadrer même un seul syllogisme supplémentaire, la porte serait ainsi ouverte à l'incertitude.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cesare_Beccaria

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