Monograph - Chris Ware

Coupes d'immeuble, histoires étage par étage, flashbacks et narrations parallèles, les récits se mêlent et se répondent pour conter les interactions sociales d'un voisinage de Chicago. Relations familiales, liaisons amoureuses, séduction, paternité, éducation, les thématiques se développent au gré des choix du lecteur et construisent un récit fin et sensible. Une oeuvre inclassable et indicible.

Building Stories

Quimby the Mouse, chef-d'oeuvre de jeunesse de l'Américain Chris Ware, est aussi son livre le plus expérimental et intemporel. Son adaptation en français par L'ASSOCIATION s'est vue qualifiée d'"incredible", "flabbergasting" et "100% perfect" par M. Ware lui-même. Un classique.

Quimby the Mouse

Un classique dans l'oeuvre de Chris Ware  que cet ACME Novelty Company qui propose  aux consommateurs divers produits, aussi  futiles  qu'improbables, labellisés  ACME. 
Cet ouvrage  y rassemble les meilleures  histoires, mais aussi un florilège de publicités  et produits divers  ACME, pour l'édification  du consommateur et de l'homme moderne.

The acme novelty library

Jimmy Corrigan est un homme très timide et très seul, étouffé par une mère omniprésente. Jimmy a un travail de bureau sans intérêt, et vit davantage dans ses fantasmes que dans la triste réalité qui l'entoure. Un beau jour, il reçoit un courrier totalement inattendu : une lettre du père qu'il n'a jamais connu. Ce père qui les a abandonnés, lui et sa mère, et qui lui propose de venir le voir pour la première fois. Jimmy, naturellement bouleversé et terrifié, part à la rencontre de cet inconnu...Ce livre, que le New York Times considère comme 'probablement la bande dessinée la plus accomplie de tous les temps', et qui a connu un immense succès public et critique aux états-Unis, est à la hauteur de sa réputation.Il a reçu en 2001 le prestigieux prix du Meilleur premier roman du Guardian, le journal britannique qui récompensait pour la première fois une bande dessinée.Le livre impressionnera d'emblée par sa présentation exceptionnelle, avec son format à l'italienne, sa jaquette dépliable géante, son temps de lecture hors norme pour une bande dessinée, et la précision chirurgicale du graphisme.Un soin extrême a été apporté à l'édition française, réalisée (sur une période d'un an !) sous le contrôle de l'auteur.Un événement éditorial qui sera largement relayé par la presse spécialisée, littéraire et généraliste.

Jimmy Corrigan

Jimmy Corrigan has rightly been hailed as the greatest graphic novel ever to be published. It won the Guardian First Book Award 2001, the first graphic novel to win a major British literary prize. 

It is the tragic autobiography of an office dogsbody in Chicago who one day meets the father who abandoned him as a child. With a subtle, complex and moving story and the drawings that are as simple and original as they are strikingly beautiful, Jimmy Corrigan is a book unlike any other and certainly not to be missed.

Jimmy Corrigan : The smartest kid on earth

Graphic novelsThe comic strips of Chris Ware are collected in this graphic novel, which celebrates the life of Jimmy Corrigan, a boy with a face like a disappointed old man. "A comic book with the soul of a literary novel" The New Yorker.

Je suppose que je me considère d'abord comme un dessinateur, même si j'ai été "formé" en tant que peintre / graveur / sculpteur. S'il y a encore une résistance au dessin animé dans le monde des noix et des boulons de l'acquisition des moyens de survie, c'est probablement surtout à l'échelle de rémunération. Si les romans graphiques se vendent très bien et «cultivent le marché du livre» ou quoi que ce soit un homme d'affaires en dirait à leur sujet, je ne le vois pas dans la rémunération offerte par certains des éditeurs.

En tant qu'enfants, comme nous apprenons ce que sont les choses, nous apprenons lentement à les rejeter visuellement. En tant qu'adultes, entièrement submergés dans les mots et les concepts, nous passons presque tout notre temps à réfléchir et à nous inquiéter du passé et de l'avenir, ne regardant presque jamais ou s'engageant visuellement avec le monde.

Quand j'étais enfant, j'aimais des livres qui semblaient si denses que vous pouviez vous perdre pendant un après-midi entier. Ils étaient comme leur propre monde entier.

Personne ne se blâme s'ils ne comprennent pas un dessin animé, comme ils le pourraient avec une peinture ou un «vrai» art; Ils pensent simplement que c'est un mauvais dessin animé.

Je suppose que je n'aime pas être physiquement devant des gens que je ne connais pas très bien, parce que je m'attends à être «vu à travers», ou, pire encore, détesté instantanément.

Le monde moderne semble se moquer des gens à bien des égards.

J'avais l'habitude d'être détesté quand j'étais enfant. Non pas que je ne le méritais pas: j'étais une créature assez triste et peu attrayante, et je le suis toujours, je suppose. Il est en quelque sorte simpliste de penser que l'on essaie de faire des choses qui expliquent sa répulsion en tant que personne, mais il y a du vrai. Donc, quand je lis quelque chose de défavorable, je le prends toujours profondément personnellement. C'est comme si mes efforts étaient vains, et je devrais simplement arrêter.

Je ne pense pas qu'il y ait un caricaturiste indépendant dont je n'aime pas ou respecte les choses d'une manière ou d'une autre. Nous sommes tous des travailleurs marginaux - nous sommes pratiquement des bizarreries médicales - donc je ne vois pas pourquoi nous ne pouvons pas tous être gentils les uns avec les autres.

Je suppose que je n'aime pas être physiquement devant des gens que je ne connais pas très bien, parce que je m'attends à être «vu», ou, pire encore, détesté instantanément.

Surtout, je ne m'intéressais que par la télévision quand j'étais enfant, et la majorité du matériel de lecture que j'ai collecté était un complément à cette préoccupation centrale, des bandes dessinées et des magazines inclus.

Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi si souvent on entend une discussion sur les fruits du travail humain comme si c'était toute la création d'une race extraterrestre.

Ragtime a à peu près le même respect que les bandes dessinées. Et d'une certaine manière, ce sont des formes d'art similaires. Ragtime est hautement compositionnel, et l'émotion dans la musique est construite, tandis que dans le jazz, beaucoup de cette émotion vient de la façon dont il est joué.

Un livre semble parfois imposer une ligne directrice à la vie que la vraie vie n'a pas réellement.

Je perds foi chaque fois que je dois commencer une nouvelle page, et ce n'est pas une blague. J'ai parfois été critiqué au cours des deux dernières années pour "me plaindre" de la difficulté de dessin de bandes dessinées, mais je ne l'ai mentionné que pour que les jeunes caricaturistes qui l'essayent et que la trouve «n'est pas seul. Il n'y a pas vraiment de façon définie d'apprendre à le faire, et c'est toujours difficile à s'améliorer, et, plus important encore, à voir avec précision si son travail communique ou non un déchirure de sentiment ou de vérité.

Les bandes dessinées, au moins sous une forme périodique, existent presque entièrement sans prétention; Le monde critique de l'art les touche à peine et ils sont 100% personnels.

J'ai une prépondérance pour avoir l'air suffisant sur les photos; Quelque chose à voir avec la façon dont ma bouche se présente aux coins.

J'essaie seulement de présenter aussi honnête une représentation de la sombre de l'ambition humaine que possible. J'espère que c'est plutôt édifiant, en fait, car je trouve le genre d'optimisme aveugle et de rire vide d'une grande "culture contemporaine" pour être plus déprimant que quelque chose qui admet un potentiel de déception et un sentiment de moquerie existentiel qui ronge la moquerie existentielle .

Ma grand-mère était un conteur inégalé qui m'a donné un aperçu de la façon dont la vie pourrait se dérouler et a également fortifié mon empathie.

Dessiner sur un ordinateur n'a aucun sens pour moi. Ce n'est pas intuitif.

Même la diffusion décevante d'un rideau transparent peut suggérer le bouquet le plus coloré de secrets indicibles.

Le véritable pouvoir des bandes dessinées est de l'écriture pendant que vous dessinez.

En vieillissant, je me suis parfois retrouvé nostalgique des périodes de solitude antérieures, même si je me rends compte que c'est aussi probablement une fausse nostalgie, car je sais qu'il n'y avait rien que je voulais plus pendant ces périodes que de ne pas être seul, quoi que cela signifie .

[La bande dessinée est l'un des derniers havres d'honnêteté lorsqu'il s'agit de la réaction authentique d'un lecteur à l'art. La plupart d'entre nous, si nous ne trouvons pas de sympathie ou de plaisir, par exemple, dans une peinture moderne, sont susceptibles de blâmer leur propre ignorance de l'histoire et de la théorie de la peinture. Mais personne ne prétend aimer une mauvaise bande dessinée. Je pense qu'une telle sévérité est nécessaire pour que la vérité puisse émerger et que l'art puisse réellement apporter quelque chose à la vie. Mais je ne sais pas. Je peux me tromper.

Je crois que le développement du langage - de dénomination, de catégorisation, de conceptualisation - détruit notre capacité à voir à mesure que nous vieillissons.

Je pense que le dessin animé se fait et recréera sur la page, un sixième sens ... d'une manière qu'aucun autre médium ne peut.

Le "vrai" dessin concerne les détails. Il s'agit de décrire un objet aussi précisément que possible. Dans une bande dessinée, vous devez dessiner une image de l'idée de l'objet. Vous devez dessiner le mot que vous imaginez, puis vous devez y mélanger des détails pour qu'il fonctionne comme une histoire. Mais vous travaillez toujours avec des mots dessinés.

Dernièrement, je ne peux pas secouer le sentiment que je vis un rêve depuis environ 10 ans; Je ne peux pas rendre compte de la plupart de mes vingt ans, et je dois continuellement me rappeler que certaines personnes sont mortes maintenant et que beaucoup de mes amis ont des enfants.

J'avais une signature désordonnée quand j'étais enfant, et ma grand-mère a dit que cela suggérait que je n'avais aucun respect pour les autres. Elle avait raison.

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