"... Il savait que la solitude est en nous dès la naissance et que peu à peu elle prend ses aises, s'étale et finit par ronger toute notre vie jusqu'à son triomphe ultime. Il savait que cette vie elle-même n'était qu'une vieille forteresse lézardée qu'entoure et attaque une meute glapissante de molosses nocturnes. Cette vie elle-même était une cause perdue, comme cette guerre qu'il menait dans la plus lointaine enclave d'un empire agonisant. Mais loin de l'abattre, cette constatation l'emplissait d'un enthousiasme sombre. Toute la nuit - cette nuit qu'il passa sur une natte dans une paillote à demi incendiée - il sentit monter et s'épanouir en lui une exaltation qui semblait se nourrir de son désespoir et de son inguérissable solitude. Par un bizarre renversement des choses, c'était au fond même de son angoisse que s'accomplissait ce miracle secret. C'était au coeur de ses tourments qu'éclatait une certitude qui s'en allait roulante et écumante, - une certitude qui jaillissait de toutes parts et clamait avec l'obstination d'un cri mille et mille fois répété, la noblesse, la gloire, l'invincible honneur d'être un homme."

L'enclave

La forêt d'iscambe

Après les catastrophes qui ont marqué la fin de l'Age sombre, une immense forêt recouvre la France où une humanité en survivance taille sa route dans la nuit barbare. Roman d'aventures tout ensemble mystique et mystificateur, La Forêt d'Iscambe à sa sortie en librairie (1980) fit comparer Christian Charrière à une sorte de Tolkien français.

La forêt d'Iscambe

Le maitre d'ames ; reves signes visions

Faisant suite aux fracassants et scandaleux " Maîtres Secrets du Désir ", premier volet des Carnets de l'ombre déclinés avec une crudité et une salacité rabelaisiennes, Christian Charrière, avec ces " Maîtres Secrets de l'Appel ", récidive.
Dans le présent ouvrage, aussi provocateur que le précédent sinon davantage, l'impudente association de l'amour charnel et de la dévotion spirituelle occupe toujours la première place, et c'est peu dire !
Christian Charrière exécute aussi les idées reçues, se démène dans les allées de la pensée unique, règle leur compte aux concepts oblitérés. Mais, surtout, il fait jouer à la femme le rôle suprême, l'amour total ne connaissant aucune trêve.
Une nouvelle quête du Graal, en somme, la chair de la femme devenant l'essentiel et unique objet des tribulations contemporaines du chevalier perdu...

Les Maitres Secrets De L'Appel. Tome 2, Les Carnets De L'Ombre

Saperlipopette ! Est-ce bien Leonid Brejnev qu'on aperçoit, deux ans après sa mort, dans les environs de Fontainebleau, son fantôme, son frère ou... sa momie ? Et pourquoi le KGB a-t-il cherché à liquider un clochard nommé Athanase, héritier de la couronne d'Arménie et ancien spécialiste mondial des corbeaux dont il parle d'ailleurs la langue noire ? Quant à la ville morte de Coulanges-les-Roses où habita Encrepot-Pacha, mystérieux fondateur de la secte des onirosophes, dissimule-t-elle bien dans ses carrières souterraines la machine qui affaire aujourd'hui la parapsychologie soviétique ? Sur les ailes d'une gaieté vertigineuse, le Corbeau Rouge emporte le lecteur, comme à son insu, vers des interrogations plus graves et plus amples : la vie n'est-elle pas d'abord un chemin de métamorphose ? Et le communisme n'est-il pas le corps ténébreux, l'ombre et comme la momie de l'esprit, cuirasse d'automatismes qui n'entre en putréfaction que, telle la vieille forme de Leonid Brejnev, pour mieux aider le Christ à renaître ? Roman d'aventures fantastiques, le Corbeau Rouge ne peut bientôt plus dissimuler son secret : il est une superbe méditation sur l'ouvre au noir, ce passage difficile qui conduit l'homme, à travers ses tristesses et ses échecs, vers la renaissance de son être, phase de l'alchimie traditionnelle dont le corbeau a toujours été le symbole.

Le corbeau rouge - Ou La deuxième mort de Leonid Illitch

Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

Le printemps des enragés

Christian Charrière peut faire référence à :

Christian Charrière (1975-), coureur cycliste suisse ;
Christian Charrière (1940-2005), journaliste et écrivain ;
Christian Charrière-Bournazel (1947-), avocat et bâtonnier de l'ordre des avocats du barreau de Paris.

Il est faux de dire que l'amour est un sentiment ; c'est une matière, une substance, une eau fraîche qui coule aux fontaines de l'âme.

La plupart des rêves sont ainsi : une composition de symboles en cristaux dont chacun contient un sens sacré.

Le mal qui le plus fait souffrir est celui qu'on ne voit pas.

N'est-il pas évident qu'à chaque fois qu'on se force on s'affaiblit.

La plupart des hommes sont dans les brumes et ne le voient pas.

Nous croyons regarder la nature et c'est la nature qui nous regarde et nous imprègne.

Nous sommes dans les broussailles ; croît en nous l'herbe mauvaise, un crin mental qu'il faut arracher par poignées pour découvrir le paysage qui nous entoure.

Dans la vie d'un enfant, le père c'est le Nord, la mère le Sud, comme si notre course, analogue à celle du soleil, consistait à aller d'Est en Ouest.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Christian_Charri%C3%A8re

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