Ce livre inédit se concentre sur un aspect fondateur et essentiel de l'oeuvre de Christo et Jeanne-Claude : le travail avec des barils de pétrole. Sculptures, installations, dessins, maquettes, photographies et travaux préparatoires retracent plusieurs décennies de leur travail, des premières oeuvres (projets de constructions de barils dans différents environnements urbains, comme l'imposant Wall of Oil Barrels en 1962) jusqu'au Mastaba monumental dans le désert d'Abu Dhabi.

Barils ; barrels

Du 18 juin au 3 juillet 2016, à 100 km à l'est de Milan et à 200 km à l'ouest de Venise, des milliers de gens pourront marcher sur l'eau. The Floating Piers ("Les Quais flottants") de Christo et Jeanne-Claude consistera à déployer 70 000 mètres carré de tissu jaune safran posés sur un système de ponton flottant modulaire fait de 220 000 cubes de polyéthylène haute densité afin de créer une passerelle temporaire de 3 km à la surface du lac d'Iseo, reliant le continent aux îles de Monte Isola et San Paolo. Le quai fera 16 mètres de large et 40 cm de haut environ, et comprendra des pans inclinés. Les visiteurs pourront faire l'expérience de cette oeuvre d'art en marchant de Sulzano à Monte Isola et à San Paolo. Les montagnes surplombant le lac offriront une vue d'ensemble du projet, révélant des angles et perspectives insolites. The Floating Piers est le premier projet à grande échelle de Christo et Jeanne-Claude depuis The Gates, réalisé en 2005, et se place dans la lignée de leurs précédents projets en Italie, tels que Wrapped Fountain ("La Fontaine emballée") et Wrapped Medieval Tower ("La Tour médiévale emballée") à Spolète, en 1968, Wrapped Monuments ("Monuments emballés") à Milan en 1970 ainsi que The Wall - Wrapped Roman Wall ("Le Mur - Le Mur romain emballé") à Rome en 1973-1974. Comme tous les projets des deux artistes, The Floating Piers est entièrement financé par la vente d'oeuvres d'art originales de Christo et Jeanne-Claude, et, après avoir été exposé durant 16 jours, tous ses composants seront retirés et recyclés. Ce livre offre un reportage photographique complet sur The Floating Piers, à travers les croquis, les modélisations, les documents et les plans de conception, révélant tout le processus à l'origine de cette oeuvre d'art flottante. Abordant toutes les étapes, depuis les procédures d'approbation jusqu'à la production des tissus et des éléments de fixation, l'ouvrage témoigne de l'imagination créative unique de Christo et de Jeanne-Claude, mais aussi de l'immense exploit technique, bureaucratique et logistique qui permit au concept de sortir des eaux.

The Floating Piers - Lake Iseo, Italy, 2014-2016, édition bilingue anglais-italien

The gates Central Park New York city (1979-2005)

Christo et Jeanne-Claude rectifient les erreurs les plus fréquentes au sujet de leur travail et de leur vie.
De leur parcours, de leur vie, de leur oeuvre, on ne sait rien. Ou si peu... Tout ce qu'on raconte est faux, quasiment. Là, ils nous disent tout, ils rectifient, reprennent, expliquent. Combien d'îles furent entourés à Key Biscayne ? Pourquoi des parasols à Ibaraki et en Californie ? Leurs sponsors ? Pourquoi Christo et Jeanne-Claude signent-ils ensemble ? Que font-ils de leur argent ?

Erreurs les plus fréquentes ; most common errors

Ce petit livre ouvre des pistes d'un nouveau genre. Courchevel, symbole de la société des loisirs, fascine le citadin, frustré dans son univers de bitume et de béton. Ce merveilleux terrain de jeu le fait rêver. Rêver, en contemplant l'admirable constitution physique du site, en s'interrogeant sur les racines historiques des lieux, en découvrant la richesse des ouvres d'art laissées par la vieille communauté rurale, en s'étonnant enfin de l'audace des hommes qui ont conquis la montagne pour en faire le théâtre de leurs jeux. Mais voici l'heure de s'éveiller. L'agréable rêverie et les curiosités peuvent rejoindre une réalité d'une extraordinaire richesse. En proposant une meilleure connaissance du terrain, des hommes et des problèmes posés par le développement de la civilisation des loisirs dans nos montagnes, notre ambition est d'apporter - aux hôtes de Courchevel - un couronnement pour leur séjour. Trop se contentent de flirter avec la grande station, séduits par la seule beauté des pistes. En parlant à leur cour et à leur intelligence, nous espérons ouvrir la voie à des épousailles plus dignes de l'homme... Ouvrir donc des pistes d'un nouveau genre. Guider vers des sources vives, dans lesquelles la société des loisirs trouvera une fraîcheur, et puisera gratuitement pour faire s'épanouir quelques-uns de ses fruits les plus délicieux.

Saint-Bon Courchevel - De la cellule rurale à la station-phare

Christos est un nom propre d'origine grecque qui peut désigner :

Christos, mot grec utilisé pour traduire Mashia'h dans la Septante.

Tous nos projets sont comme de fabuleuses expéditions. L'histoire de chaque projet est unique. Nos projets sont sans précédent.

En 1964, Jeanne-Claude et moi sommes devenus des extraterrestres illégaux. C'est là que nous avons déménagé ici de Paris. Et pendant trois ans, nous étions des étrangers illégaux vivant dans un bâtiment illégal. À cette époque, certains artistes ont commencé à déménager à Soho, et ils ont mis A.I.R. - Artistes en résidence - sur leurs fenêtres.

L'autre exception où nous n'avons pas du tout restauré l'endroit à son état d'origine est les îles entourées. Avant d'installer notre tissu, nos travailleurs ont fait enlever 42 tonnes de déchets au large des plages de ces îles. Nous n'avons jamais ramené les ordures.

Et l'endroit le plus insolite et surréaliste de New York est Central Park.

Mais les dessins ne sont pas créés pour être vendus.

Et pour chaque projet, parce que cela prend des années, vous pouvez voir les premiers dessins et collages comme une simple idée vague, et au fil des années et des négociations pour obtenir le permis, vous voyez que chaque détail est maintenant clarifié.

Vous voyez, nous ne sommes pas des machines et nous n'avons pas beaucoup d'idées dans un tiroir.

Je me suis échappé de mon pays d'origine, en Bulgarie, en Tchécoslovaquie puis à l'ouest.

La liberté de chaque artiste est essentielle.

Nous ne travaillons jamais sur un seul projet parce que nous ne savons jamais si nous obtiendrons la permission d'un projet. Donc, pour «Over the River», nous avons commencé en 1992. Je finissais de terminer «les parapluies» au Japon et en Californie, et je travaillais également à obtenir la permission de bien envelopper le Reichstag.

Il est très important de comprendre que nous ne faisons jamais la même chose deux fois; Chacun de nos projets est unique. Nous ne ferons jamais de «portes». Chaque projet est une image unique. Nous ne savons pas à l'avance à quoi ressemblera le travail. Je fais des dessins préparatoires, mais ce ne sont que des projections de notre vision.

Je fais beaucoup de travail permanent. Les dessins, les sculptures, ils sont permanents.

Parce que nous ne vendons pas de photographies, nous n'avons pas de redevances sur les livres, les affiches, les cartes postales.

L'autre travail que nous avons commencé en 1992, il est appelé au-dessus de la rivière, projet pour la rivière Arkansas dans l'État du Colorado, nous n'avons pas encore le permis. Et, nous travaillons aux deux, essayant d'obtenir le permis. Par conséquent, nous ne savons pas lequel sera réalisé ensuite.

Maintenant, pour décrire le processus du Reichstag enveloppé, qui est passé de 1971 à 1995, il y a un livre entier à ce sujet, car chacun de nos projets a son propre livre. Le livre n'est pas un livre d'art, ce qui signifie qu'il n'est pas écrit par un historien de l'art.

Nous ne vendons pas de dessins techniques, sauf lorsqu'ils sont incorporés dans un dessin ou un collage.

Nous souhaitons travailler dans la liberté totale.

L'Allemagne est une géante économique mais un nain politique, et avec la fin de la guerre froide, elle a commencé à muscler sa présence dans toute l'Europe et le monde.

La décision d'utiliser uniquement le nom de Christo a été délibérément faite lorsque nous étions jeunes parce qu'il est difficile pour un artiste de s'établir et nous voulions mettre toutes les chances de notre côté.

Nous sommes probablement les seuls artistes au monde à avoir un livre de 2000 pages sur une œuvre d'art qui n'existe pas. Mais de cette manière, ces projets révèlent leur identité tout au long de ce processus. Quand je commence, je n'ai que la moindre idée de la façon dont le travail d'art existera.

Il ne semble être monumental que parce que c'est de l'art.

Les gens pensent que notre travail est monumental parce que c'est de l'art, mais les êtres humains font des choses beaucoup plus grandes: ils construisent des aéroports géants, des autoroutes sur des milliers de kilomètres, beaucoup, beaucoup plus gros que ce que nous créons.

Par conséquent, lorsque nous arrivons dans un endroit et parlons à de nouvelles personnes d'une nouvelle image, il est très difficile pour eux de le visualiser. C'est là que les dessins sont très importants, car au moins nous pouvons montrer une projection de ce à quoi nous pensons que cela ressemblera.

Pour garder cette liberté absolue, nous ne pouvons être obligés envers personne.

Nous leur disons que nous croyons que ce sera beau parce que c'est notre spécialité, nous ne créons que la joie et la beauté. Nous n'avons jamais fait de triste travail. À travers les dessins, nous espérons qu'une majorité pourra la visualiser.

Cela pourrait rester, pas pour toujours, parce que nous croyons que rien n'existe pour toujours, pas même les dinosaures, mais s'il est bien entretenu, il pourrait rester pendant quatre à cinq mille ans. Et ce n'est certainement pas éternellement.

Si certaines de nos œuvres sont des symphonies, alors les passerelles enveloppées étaient de la musique de chambre.

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