C'est au travers de trois points de vue féminins, alternant entre le magnétophone de Gesuina, les lettres de Maria et le journal de Lori, une grand-mère, une mère et une fille contraintes à vivre ensemble, sans figure masculine, que se construit leur histoire.

Gesuina, exubérante sexagénaire inlassablement curieuse du jeu de l'amour, est aussi ouverte et attentive au monde que Maria, sa fille, voudrait le fuir, s'abandonnant à son métier de traductrice et à ses sentiments tournés vers un lointain ailleurs. Le pont entre ces deux univers parallèles est Lori, seize ans, pleine de confusion et de révolte, qui ne connaît que le rythme instinctif de l'adolescence.

Mais le fragile équilibre qui régit le quotidien de ces trois générations est mis en péril lorsqu'un homme - l'objet de l'amour lointain et sporadique de Maria - fait irruption dans leur vie. Pour en rétablir un nouveau, il faudra s'abandonner à la forme la plus pure de la passion, celle de la liberté.

Trois femmes : une histoire d'amour et désamour

Il « dolore minimo » del titolo esprime la complessa condizione transessuale pronunciata con grande potenza poetica, volta a infrangere, per la prima volta in Italia, il muro del silenzioso tabù culturale. La giovane autrice racconta la sua rinascita luminosa con versi, delicati e profondissimi al tempo stesso, che hanno fatto parlare Dacia Maraini e Alessandro Fo di caso letterario dell'anno. « Quando nacqui mia madre / mi fece un dono antichissimo. / Il dono dell'indovino Tiresia: / mutare sesso una volta nella vita », narra Giovanna Cristina Vivinetto, che, in questo dirompente diario in versi, confessa: « non mi sono mai conosciuta / se non nel dolore bambino / di avvertirmi a un tratto / così divisa. Così tanto parziale ».

Dolore minimo

"Alla ricerca di altri mondi, di altre vite. Sotto un altro cielo."Questo è un libro che parla di fuga, di viaggi, di migrazioni. Dell'impossibilità di rimanere. Del bisogno di cercare e di trovare un altro luogo. Dieci narratori, dieci importanti firme, ci raccontano storie di fuga, di ricerca di un mondo in cui valga la pena di vivere. Non ci sono buoni e cattivi, ma donne, uomini e bambini che scappano. Scappano dalla fame, dalla miseria, dalla guerra, dalla morte. Donne e uomini e intere famiglie che abbandonano il loro passato, superano frontiere in cerca di una speranza. Persone che lottano perché vogliono vivere. Persone che hanno il desiderio di un futuro migliore. Racconti. Storie immaginate, inventate, non vere. Ma appunto per questo universali, perché le raccolgono tutte.

Sotto un altro cielo

Alors que nous vivons, parlons, travaillons ou dansons, à chaque instant, quelque part, une femme, des quantités de femmes, parfois très jeunes, parfois des enfants, subissent ce qu'aucun être ne devrait affronter. Elles sont nulle part, car personne ne les voit, personne ne parle d'elles. elles sont partout, car si nombreuses. Dacia Maraini porte ce message dans toute l'Europe, avec A pas furtifs, livre et pièce de théâtre. Sous la plume délicate de l'auteur affleure toute la misère du monde ; avec pudeur, mystère et même, poésie. loin de dévoiler crument les affres de la souffrance physique et morale, Dacia Maraini nous entraine doucement jusqu'au bord du gouffre, nous tenant la main par ses mots choisis, jusqu'à la prise de conscience ultime, qui nous est propre, et s'imprime donc profondément en nous.

A pas Furtifs

En 2012 mourait Antonio Tabucchi, écrivain italien au long cours, partagé entre sa Toscane de sang et son Portugal de coeur, vivant à cheval entre Lisbonne, Paris et Vecchiano. Tabucchi, l'écrivain cosmopolite, le traducteur de Pessoa, le penseur, le voyageur, le fumeur impénitent, découvert en France avec Femme de Porto Pim et devenu, depuis, l'un des plus solides repères de la littérature étrangère. Quatre auteurs italiens, deux femmes et deux hommes, de 28 à 76 ans, racontent le privilège de l'avoir connu. Car Tabucchi était l'un de ces auteurs qui se donnent, ou plutôt se laissent avoir, à la faveur d'une interview, d'une lettre d'admiratrice, d'un premier roman prometteur. Ainsi, au gré d'une nouvelle, d'une oraison, d'un témoignage plus ou moins fictionnel, ses quatre amis, ou protégés, ou disciples, disent le rôle décisif qu'Antonio et son charisme ont joué dans leur vie. Et nous en livrent un portrait polyphonique et intime. Hommage aux livres autant que livre-hommage, Une journée avec Tabucchi salue l'héritage d'un romancier lu, admiré et abondamment étudié en France, et offre aux nostalgiques de Pereira prétend et Nocturne indien de nouvelles voies pour approcher la nébuleuse Tabucchi. Mais au-delà de la révérence littéraire - prise en charge dans un entretien final avec Carlos Gumpert, traducteur espagnol de Tabucchi et spécialiste de son oeuvre -, ce pêle-mêle de souvenirs dessine quatre amitiés électives, quatre relations fondées sur la tendresse et l'admiration, et se lit comme autant de déclarations d'amour.

Une journée avec Tabucchi - Suivi d'une interview de Carlos Gumpert

Alors que nous vivons, parlons, travaillons ou dansons, à chaque instant, quelque part, une femme, des quantités de femmes, parfois très jeunes, parfois des enfants, subissent ce qu'aucun être ne devrait affronter.

Elles sont nulle part, car personne ne les voit, personne ne parle d'elles.

Elles sont partout, car si nombreuses.

à pas furtifs

Un climat de magie, de violence feutrée et de tendresse règne dans cette chronique dense, somptueuse comme un film de Visconti.Nous sommes en Sicile au début du XVIIIe siècle. Marianna Ucrìa, née d'une famille noble de Palerme, est destinée comme ses soeurs et ses cousines à se marier ou à prendre le voile. Mais Marianna est différente. Sourde-muette, elle vit dans le silence et ne peut communiquer avec les siens qu'à l'aide de messages ou encore en lisant dans leurs pensées.En plus de son douloureux silence, elle doit subir un mariage arrangé avec son oncle vieillissant.Elle se réfugie alors dans les livres, et découvre, après des années de solitude affective, le terrible secret lié à son silence : le viol commis par son oncle (sur elle), alors qu'elle était âgée de cinq ans. Marianna se libère sans réserve, sans hypocrisie et avec une foudroyante sensualité.Écrivain, poète, dramaturge, longtemps compagne d'Alberto Moravia, Dacia Maraini retrace avec une étonnante sensibilité la vie de cette femme qui cherche à comprendre son destin et qui découvre enfin l'amour, après une vie de solitude et d'isolement.

La vie silencieuse de Marianna Ucria

Le petit album que l'anthropologue Fosco Maraini donne tardivement à sa fille Dacia est un trésor pour la romancière qu'elle est.
Voilà que resurgissent trois années merveilleuses, de 1938 à 1941, où le trio s'installe au Japon. A travers le journal tenu par Topazia Maraini, l'écrivain revit la découverte d'un pays et la vie d'une famille d'intellectuels que la guerre et le fascisme vont menacer. C'est aussi le dialogue d'une fille avec sa mère que permet la réapparition de ce journal, proposé en fac-similé. Un document familial et historique inestimable revisité par la sensibilité d'un écrivain majeur.

Bateau pour kobe. journaux japonais de ma mere (le)

Laisser un livre, c'est comme laisser la meilleure partie de soi.

Un écrivain est avant tout un témoin de son temps. Elle doit dire la vérité, pas prendre position politiquement. Mais alors la vérité qu'elle découvre est profondément politique.

Ce qui me frappe surtout dans la culture chrétienne, qui est censé se soucier des droits des plus faibles, c'est le manque de respect envers les animaux. Peut-être parce qu'ils sont considérés comme sans âme.

L'amitié est une forme d'amour. En fait, vous ne savez pas comment cela commence ni pourquoi. Il est soumis aux caprices du temps. Il peut grandir ou mourir sans raison. Cela peut durer toute une vie.

Il a parlé et parlé parce qu'il ne savait pas quoi dire.

Le vieillissement m'a apporté une plus grande liberté dans la fiction. Quand j'étais jeune, j'étais plus dur avec moi-même. J'ai écrit avec une idée de sérieux absolu.

Pendant toute ma vie, je me suis consacré à ceux qui ont été soumis à l'injustice. J'ai mené des enquêtes et écrit dans des journaux sur les sans-abri, les incarcérés, les malades exclus des soins, le travail des enfants, l'exploitation des enfants, etc.

Les adultes ne savent pas respecter et vraiment aimer leurs petits. L'amour est souvent confondu avec la possession. Vous dites "c'est mon" à propos de votre enfant, sans tenir compte du fait que vous avez affaire à une vraie personne avec sa propre personnalité, ses droits et son autonomie, même très jeune.

Les vagues ont l'habitude d'aller de l'avant puis de revenir en arrière.

Il est plus facile de changer de loi qu'une mentalité séculaire. Au fond, de nombreux préjugés, de nombreuses hostilités, de nombreuses craintes persistent. Mais si nous jetons un coup d'œil à tous les peuples du monde, nous devons réaliser que la condition des femmes est très arriérée et parfois très triste, des points de vue sociaux et psychologiques.

On écrit ce que l'on vit, même si ce n'est pas de manière littérale. Quelqu'un qui a traversé un amour malheureux a tendance à décrire des amours malheureux, même s'il n'a rien à voir avec le sien.

Il y a encore des pays où les femmes ne jouissent pas de droits fondamentaux comme le vote ou la liberté d'étudier ou la liberté de choix dans le mariage. Chaque année, il y a vingt millions de petites filles en Afrique qui sont privées de leur sexualité grâce à des opérations génitales brutales. Fondamentalement, il y a encore beaucoup à faire.

Puisque le voyage est une métaphore - la plus ambiguë et la plus séduisante des métaphores, nous nous disons - elle peut également naître de l'immobilité. Il n'est pas nécessaire de traîner autant notre corps, tous habillés. Il fait chaud, il y a des mouches, des maladies. Il suffit de fermer les yeux, assis sur une chaise à l'ombre, de flotter sur les vagues d'imagination. N'est-ce pas pour cela que y a-t-il?

Dans un roman, il n'y a pas beaucoup d'autobiographie. Il y a des personnages en transit. Naturellement, je peux projeter quelque chose de mes expériences sur les personnages, mais ils ont leur propre autonomie, une personnalité qui est souvent un mystère pour moi.

Un hiver sans neige semble déprimant, manquant.

J'essaie de cultiver des amitiés, car ce sont de grands atouts. Et j'ai tendance à les faire durer au fil du temps. Néanmoins, parfois ils se terminent mystérieusement et vous ne savez pas vraiment pour quelle raison. Juste comme les amours. =

Quand je regarde autour de moi, je vois surtout des femmes qui sont seules, laissées par leurs maris après que leurs enfants ont grandi, pour une femme plus jeune, ce qui est la chose la plus courante, ou soudainement abandonnée après s'être mariée et laissée avec de jeunes enfants.

Une femme doit démontrer à chaque instant qu'elle est trente fois meilleure qu'un homme, pour gagner la confiance et être considérée. Alors, elle doit être tenace, combative mais pas agressive, elle doit aimer beaucoup son travail et ne pas se laisser décourager par les discriminations qu'elle rencontre au quotidien.

Le succès est quelque chose que vous ne devriez jamais prendre en considération: si vous le suivez, cela vous échappera. Il est important d'aimer vraiment votre travail en tant qu'écrivain, de lire des charges au point où vous pouvez reconnaître les yeux bandés, en les entendant lire, les écrivains d'hier et d'aujourd'hui. Il est important d'écrire tous les jours, pendant des heures. Avoir confiance en votre imagination et laisser errer.

Quelque chose m'a frappé en Afrique, en Afrique noire, où la polygamie est légale: la femme solitaire est la règle là-bas, à un âge extrêmement jeune, et les enfants sont toujours la responsabilité de la mère.

J'ai aussi vraiment aimé la mer quand j'étais jeune, quand je vivais en Sicile, mais malheureusement, la mer ici a été réduite à une décharge de poubelle. C'est une horrible douleur à la plage; Vous risquez d'obtenir une infection ou de faire du goudron partout sur vous.

Je me considère comme une personne consciente sensible à l'injustice.

L'avenir est créé à travers la mémoire.

Alors qu'au niveau des droits civils, beaucoup de choses ont changé de manière décisive pour le mieux, au niveau des attitudes et de la mentalité, il reste encore un long chemin à parcourir. D'un autre côté, il est évident qu'il est beaucoup plus facile de changer de loi que de changer une façon de penser.

Il suffit d'une petite trahison, d'une distanciation, d'une affirmation de l'indépendance pour provoquer la colère, la peur et aussi la haine de l'adulte. Combien de maris et de petits amis tuent la femme qu'ils disent qu'ils aiment parce qu'elle a décidé de partir. C'est dans l'actualité tous les jours.

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