Une danse me semble terminée quand je vois soudain ce moment dans le mouvement qui ressemble à une clôture et me donne envie de pleurer. Et puis je réaliserai, "Oh, c'est la fin. Tout ça marche parce que tout a conduit à ce moment." Il rassemble tout cela et envoie le bon message d'une manière très poétique.

Toutes les personnes partagent le même désir d'être traitées de manière égale. Nous traversons tous des parcours émotionnels similaires, de l'amour à la haine, du rejet à l'acceptation. Je pense que la chose la plus importante pour la danse en ce moment est de permettre plus d'empathie et de compréhension entre les personnes de races et de statuts socio-économiques différents. Dans notre société, nous devons construire des ponts.

Je pense que l'une des plus grandes limites pour un artiste n'est pas de pouvoir rêver d'un rêve doré. Nous disons toujours: «Oh, nous pouvons nous débrouiller avec ceci» ou «Nous pouvons résoudre ce problème». Mais le processus créatif de John Neumeier était très différent du fragment au coup. C'était la première fois que je comprenais que je pouvais construire quelque chose de plus grand et qu'il pouvait être et devait être soutenu.

Un jeune chorégraphe s'accroche souvent à l'idée qu'il doit avoir toutes les réponses. À mesure qu'un chorégraphe vieillit, il se rend compte qu'il est davantage un intendant du mouvement. Nous façonnons le mouvement, le organisons et le transformons en histoires plausibles et compréhensibles.

Je ne comprends pas les chorégraphes qui disent qu'ils ne se soucient pas du public ou qu'ils seraient heureux de présenter leurs œuvres sans publication. Je pense que la danse est une forme de communication et l'objectif est de dialoguer avec le public. Si un membre du public me dit qu'il a pleuré ou que la danse les a poussés à réfléchir à son propre voyage ou à celui d'un membre de la famille, le travail réussit.

Enfant, j'ai toujours aimé les danses masquées traditionnelles coréennes. Il y a quelque chose de magique dans un masque parce que nous portons ou nous cachons tous derrière un masque métaphorique, et finalement sous cette métaphore se trouve notre véritable noyau vulnérable. Je pense que nous voulons tous nous révéler, mais nous ne pouvons le faire que lorsque nous nous sentons en sécurité.

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