Dominique Blondeau est une écrivaine québécoise : romancière, nouvelliste, critique littéraire et blogueuse. Dominique Blondeau est née le 31 décembre 1942 au Maroc et décédée le 5 mars 2023 à l'hôpital à Montréal. Sa mort a été annoncée seulement 13 jours plus tard le samedi 18 mars par l'écrivaine Nadine Ltaif par une publication sur sa page Facebook.

L'être convoité nous fait aimer l'amour.

La vie se prête, ne se rend pas. Elle se perd comme un livre que l'on confie et que l'on ne revoit jamais.

Les hommes sont impossibles et pensent qu'ailleurs, leur vie est à recommencer. Ils rêvent constamment d'un paradis perdu.

Une mort manquée a sur le moment un charme unique : celui de nous égaler à l'erreur et aussi de nous précéder dans un passé qui n'a pas été le nôtre.

La féerie est un monde vivant que l'imagination de l'enfant est seule capable de créer à sa démesure ; les fées ont été inventées par les adultes pour tuer la féerie des lieux.

Un instant de doute nous ramène droit à notre point de départ et nous sommes étrangers à ce que nous croyons connaître, posséder depuis quelques jours.

L'adolescence n'est-elle pas une merveilleuse crise de folie qu'il ne faut pas laisser passer sans trancher dans le vif de ses sensations.

Quand un sentiment est inexprimable, dupé par le désir que l'on a de l'autre, c'est de l'amour, n'est-ce pas ?

Derrière l'attente, il y a tout : la permission gratuite d'évoquer un beau visage ou de dialoguer avec une ombre.

L'homme sage est celui des actes qu'il a accomplis et non celui des actes qu'il a rêvés.

Tout acte est révélation ou aveuglement selon nos dispositions psychiques.

On peut détruire le souvenir avec des mots, mais non la beauté de ce souvenir.

L'exactitude est un symptôme ignoré de l'enfance. L'éternité des jours à venir : son domaine.

La parfaite confiance moisit l'amour le plus tenace.

Le vrai désir n'est peut-être pas la possession d'un être, mais sa dépossession dans l'attente du plaisir, du rejet du monde où nous sommes enfermés avant d'entrer dans un monde extatique.

Le vrai bonheur des amants est construit sur des interdits.

Quand le rêve est trop violent, il désaffecte le désir comme un acide ronge doucement un métal précieux.

Le temps des amants est du temps perdu quand l'homme s'acharne sur le corps d'une femme qu'il a fini de découvrir.

L'homme idéal à la recherche de la femme idéale : le meilleur moyen de rester célibataire !

Parce qu'elle vieillit plus vite, un homme ne devrait pas épouser une femme de son âge...

Les femmes n'ont pas besoin de rêves : le moment présent leur suffit.

L'amour en un dieu imaginaire varie selon la somme de nos satisfactions et insatisfactions comme un moulin à vent tournique ses ailes quand Dieu le veut.

Le décor n'a de pouvoir qu'à partir du moment où nous lui en accordons un, les plus profonds sentiments ressentis s'en passant volontiers.

Si ténus et si vagues que soient nos rapports avec autrui, on réalise par la suite l'erreur qui nous ferme une porte.

Il faut être jeune pour savoir vivre sans nostalgie. Plus tard, on se raccroche à toutes sortes de sentiments : des bons, des mauvais. A ce qui n'est pas très sain. Un renouveau.

Les gens préfèrent s'accuser des pires défauts plutôt que de s'abstenir de leur présence.

La sincérité est la forme la plus parfaite de l'illusion. Quand celle-ci est morte, défaite, il ne reste que la lucidité.

Le père n'existe pas : c'est l'homme qui dépend de son enfant mais jamais le contraire.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Dominique_Blondeau

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