Edmond Jabès
@edmondJabes
Dieu, de l'autre côté de ma table, compose son livre dont la fumée m'enveloppe: car la flamme de ma bougie est son stylo.
Edmond Jabès
Edmond Jabès, né le 14 avril 1912 au Caire et mort le 2 janvier 1991 à Paris, est un écrivain et poète français.
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@edmondJabes
Dieu, de l'autre côté de ma table, compose son livre dont la fumée m'enveloppe: car la flamme de ma bougie est son stylo.
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La vie n'est que la mort qui vibre.
@edmondJabes
Tant que nous ne sommes pas chassés de nos paroles, nous n'avons rien à craindre. Tant que nos énoncés gardent leur son, nous avons une voix. Tant que nos paroles ont leur sens, nous avons une âme.
@edmondJabes
Les mots sont des fenêtres, des portes entrouvertes dans l'espace ; je les devine à la pression de nos paumes sur elles, aux empreintes qu'elles y ont laissées.
@edmondJabes
Il est très difficile de vivre avec le silence. Le vrai silence est la mort et c'est terrible. Pour aborder ce silence, il est nécessaire de voyager vers le désert. Vous n'allez pas dans le désert pour trouver l'identité, mais pour le perd, pour perdre votre personnalité, pour être anonyme. Vous vous faites vide. Vous devenez silence. Vous devenez plus silencieux que le silence autour de vous. Et puis quelque chose d'extraordinaire se produit: vous entendez le silence parler.
@edmondJabes
Nous ne sommes véritablement nous-mêmes qu'au plus aride de notre solitude.
@edmondJabes
Large, la marge entre Carte Blanche et la page blanche. Néanmoins, ce n'est pas dans la marge que vous pouvez me trouver, mais dans celui encore plus blanc qui sépare la feuille de mots du transparent, la page écrite de celle qui sera écrite dans l'espace infini où l'œil se retourne à la Eye, et la main sur le stylo, où tout ce que nous écrivons est effacé, même si vous l'écrivez. Pour le livre imperceptiblement pris forme dans le livre, nous ne terminerons jamais. Il y a mon désert.
@edmondJabes
Il est très difficile de vivre avec le silence. Le vrai silence est la mort et c'est terrible. Pour aborder ce silence, il est nécessaire de voyager vers le désert. Vous n'allez pas dans le désert pour trouver l'identité, mais pour le perd, pour perdre votre personnalité, pour être anonyme. Vous vous faites vide. Vous devenez silence. Vous devenez plus silencieux que le silence autour de vous. Et puis quelque chose d'extraordinaire se produit: vous entendez le silence parler.
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Large, la marge entre Carte Blanche et la page blanche. Néanmoins, ce n'est pas dans la marge que vous pouvez me trouver, mais dans celui encore plus blanc qui sépare la feuille de mots du transparent, la page écrite de celle qui sera écrite dans l'espace infini où l'œil se retourne à la Eye, et la main sur le stylo, où tout ce que nous écrivons est effacé, même si vous l'écrivez. Pour le livre imperceptiblement pris forme dans le livre, nous ne terminerons jamais. Il y a mon désert.
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Large, la marge entre Carte Blanche et la page blanche. Néanmoins, ce n'est pas dans la marge que vous pouvez me trouver, mais dans celui encore plus blanc qui sépare la feuille de mots du transparent, la page écrite de celle qui sera écrite dans l'espace infini où l'œil se retourne à la Eye, et la main sur le stylo, où tout ce que nous écrivons est effacé, même si vous l'écrivez. Pour le livre imperceptiblement pris forme dans le livre, nous ne terminerons jamais. Il y a mon désert.
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Large, la marge entre Carte Blanche et la page blanche. Néanmoins, ce n'est pas dans la marge que vous pouvez me trouver, mais dans celui encore plus blanc qui sépare la feuille de mots du transparent, la page écrite de celle qui sera écrite dans l'espace infini où l'œil se retourne à la Eye, et la main sur le stylo, où tout ce que nous écrivons est effacé, même si vous l'écrivez. Pour le livre imperceptiblement pris forme dans le livre, nous ne terminerons jamais. Il y a mon désert.
@edmondJabes
L'aveugle garde le regard comme le muet la parole - l'un et l'autre dépositaires de l'invisible, de l'indicible... gardiens infirmes du rien.
@edmondJabes
Je crois en la mission de l'écrivain. Il le reçoit du mot, qui porte sa souffrance et son espoir en lui. Il remet en question les mots, qui le remettent en question. Il accompagne les mots qui l'accompagnent. L'initiative est partagée, comme si elle était spontanée.